
Groupama tire les fruits de sa croissance rentable
Groupama a poursuivi le redressement de sa rentabilité opérationnelle en 2015, déjà sensible en 2014. Le groupe mutualiste d’assurance affiche un résultat opérationnel économique en hausse de 26%, à 163 millions d’euros, « malgré deux éléments adverses significatifs : l’environnement de taux bas et les changements réglementaires et de jurisprudence sur le marché RC [responsabilité civile] automobile en Turquie », précise-t-il dans son communiqué. Pour les seules activités d’assurances, le résultat économique bondit de 42%, pour atteindre 270 millions.
La tendance est portée par l’assurance de la personne (+95% à 152 millions d’euros), grâce en particulier au développement des contrats en unités de compte). L’assurance de biens et responsabilité progresse plus modestement (+5,4%). Dans cette activité, les changements réglementaires sur le marché turc ont coûté 5,7 points de ratio combiné net. Ce dernier se dégrade de 3 points pour ses activités internationales et atteint 104,4%, tandis qu’en France le ratio s’améliore de 0,5 point, à 97,9%.
Groupama affiche pour 2015 un bénéfice net en forte hausse (+43%), à 368 millions d’euros. Outre le redressement de la rentabilité opérationnelle, ce résultat a été porté par les plus-values réalisées à l’occasion des cessions de participations financières, politique entamée en 2012 dans le cadre de sa restructuration. En 2015, la vente de ses parts dans Mediobanca et Véolia Environnement lui a permis de réaliser une plus-value nette de 269 millions d’euros, soit 50 millions de plus qu’en 2014.
Le ratio de solvabilité de Groupama sous Solvabilité 2 atteignait 263% au 31 décembre 2015.
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Les pays de l'Otan inquiets après des exercices militaires des forces armées russes et du Bélarus
Moscou - La Russie et le Bélarus, son allié fidèle, ont entamé vendredi de grands exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude des pays de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones présumés russes sur le territoire polonais. Ces manoeuvres se déroulent alors que l’armée russe progresse sur le front ukrainien et intensifie ses attaques aériennes sur les villes du pays voisin, trois ans et demi après le début de son offensive à grande échelle. A l’aube des manoeuvres, la Russie a annoncé avoir abattu dans la nuit 221 drones ukrainiens, soit l’une des attaques les plus massives de l’armée de Kiev depuis le début du conflit. «Les manoeuvres conjointes stratégiques des forces armées russes et bélarusses (...) ont commencé», a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Les exercices se tiennent de vendredi à mardi près d’une ville située à l’est de Minsk, la capitale, selon les autorités bélarusses. Selon l’armée russe, certaines «actions pratiques» vont également avoir lieu sur le territoire russe, ainsi qu’en mer de Barents et en mer Baltique. La Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays membres de l’Otan et voisins du Bélarus, voient d’un très mauvais oeil l’organisation de ces exercices si près de leurs frontières. Toutes trois ont renforcé leur sécurité et restreint le trafic aérien dans certaines zones, Varsovie ordonnant en outre la fermeture complète de sa frontière avec le Bélarus pendant les manoeuvres. Moscou a demandé jeudi à Varsovie de «reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière) dans les plus brefs délais», dénonçant des «mesures de confrontation». L’intrusion d’une vingtaine de drones dans la nuit de mardi à mercredi dans l’espace aérien polonais, jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, a suscité une vive émotion en Pologne et été qualifiée de provocation par les pays occidentaux. Varsovie a dû mobiliser ses avions et ceux de ses alliés de l’Otan pour abattre les drones, venus du ciel ukrainien et du Bélarus. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a estimé que l’on n’avait jamais été aussi proche d’un «conflit ouvert» depuis la Seconde Guerre mondiale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que le but des manoeuvres russo-bélarusses n'était «certainement pas défensif». Et elles ne visent «pas seulement l’Ukraine», a-t-il dit. La Russie a balayé les craintes liées aux manoeuvres militaires, baptisées Zapad-2025 («Ouest-2025», en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-bélarusse). Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré qu’il s’agissait d’"exercices planifiés, (qui) ne visent personne». «Simple spectacle» Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans. L'édition 2025 est la première depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200.000 soldats russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut. Cette fois, l’ampleur des exercices devrait être bien plus réduite, des centaines de milliers de soldats russes étant déployés en Ukraine. Le Bélarus avait affirmé en janvier que 13.000 soldats participeraient aux exercices, mais a indiqué en mai que ce nombre serait réduit de moitié. Selon Donald Tusk, les manoeuvres visent à simuler l’occupation du corridor de Suwalki, qui s'étend le long de la frontière entre la Pologne et la Lituanie avec l’enclave russe de Kaliningrad à l’ouest et le Bélarus à l’est. Ce corridor est souvent considéré comme un point faible de l’Otan qui pourrait être la première cible d’une éventuelle attaque russe. Cette crainte est une «absurdité totale», a balayé le président bélarusse Alexandre Loukachenko. Le ministre bélarusse de la Défense a récemment affirmé à un média d’Etat que les exercices Zapad avaient été éloignés des frontières de la Pologne et de l’Ukraine pour «réduire les tensions». Minsk a néanmoins dit en août que les manoeuvres impliqueraient les missiles hypersoniques à capacité nucléaire Orechnik, développés par la Russie et devant être déployés au Bélarus. Pour Alexandre Khramtchikhine, analyste militaire basé à Moscou, ces exercices Zapad sont un «simple spectacle» sans réelle signification. Mais Vassili Kachine, analyste au Conseil russe des affaires internationales, lié au Kremlin, estime que les manoeuvres sont "à la fois une démonstration et un véritable entraînement au combat». «Nous devons être prêts à défendre le Bélarus si nécessaire», a-t-il commenté. La Pologne et ses alliés ont annoncé la tenue courant septembre de leurs propres exercices. Pour Vassili Kachine, l’organisation au même moment d’exercices militaires rivaux par la Russie et des pays membres de l’Otan est appelée à perdurer. «Comme cela était le cas du temps de la Guerre froide», a-t-il noté. © Agence France-Presse -
Fitch hésite à dégrader la note de la France, menacée de passer en catégorie inférieure
Paris - Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d’en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise. Fitch ouvre le bal des revues d’automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette «haute ou bonne»), avec, pour certaines comme Fitch, une «perspective négative». Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité «moyenne supérieure»), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d’autant les remboursements de cette dette. Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, une dégradation serait «logique». D’abord parce que la situation politique n’aide pas à mettre en œuvre «un plan crédible d’assainissement budgétaire», comme Fitch l’exigeait en mars. Mais aussi pour effacer «une incohérence» : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu’ils ont - à très peu d’exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024. Coup d’envoi Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l’espoir d’un budget 2026 présenté en temps et heure. Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi «plausible» que Fitch «attende davantage de visibilité politique» pour agir. D’autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n’ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que «la croissance résiste». L’Insee a même annoncé jeudi qu’en dépit du «manque de confiance» généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année. Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l’institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, «donne rarement le coup d’envoi» des dégradations. Mais il estime «très probable» que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre. Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l’an prochain, contre les 4,6% qu’espérait François Bayrou. Les économistes affirment cependant qu’une dégradation ne troublerait pas les marchés, «qui l’ont déjà intégrée», relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade. Syndrome La dette française s’y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l’espace d’une journée, mardi, le taux de la dette italienne. Les marchés donnent déjà à la France une «notation implicite» bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie. Il craint des taux qui resteraient «durablement très élevés», provoquant «un étranglement progressif», avec des intérêts à rembourser captant «une part significative de la dépense publique, alors qu’on a des besoins considérables sur d’autres postes». L'économiste décrit une France en proie au «syndrome du mauvais élève». «Lorsqu’on avait 20/20», explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu’a toujours l’Allemagne - «on faisait tout pour s’y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu’on est au-dessus de la moyenne, c’est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!», dit-il à l’AFP. Pour autant, même abaissée à A+, «la dette française resterait de très bonne qualité», relativise M. Camatte, préférant souligner «la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine». Odile DUPERRY © Agence France-Presse -
PATRIMOINE
Le sujet de l’impôt sur l’héritage à nouveau sur la table
L’étude « La Roue de la fortune » que vient de publier la Fondation Jean-Jaurès compile les données sur la manière dont les patrimoines se construisent et se transmettent en France en dénonçant les inégalités. Au moment où la France s’apprête à connaître la plus importante transmission de richesses de son histoire : plus de 9 000 milliards d’euros devraient changer de mains au cours des quinze prochaines années