Goldman Sachs envisage de décliner sa plate-forme retail Marcus au Japon

Après le Royaume-Uni, la banque américaine pourrait demander une licence afin de déployer son modèle low cost sur le très concurrentiel marché nippon.
Julien Beauvieux
plate-forme Marcus de Goldman Sachs
Marcus compte désormais plus de 2 millions de clients aux Etats-Unis.  -  Bloomberg.

La plate-forme digitale Marcus de Goldman Sachs pourrait prochainement débarquer au Japon. Lancée il y a quelques semaines au Royaume-Uni après son démarrage en 2016 aux Etats-Unis, l’offre pourrait en effet bientôt faire l’objet de discussions entre la banque américaine et l’agence nippone des services financiers, en vue de l’obtention d’une licence, rapporte le quotidien Nikkei. Un porte-parole de Goldman Sachs a indiqué que rien n’était décidé à ce stade, ajoutant que le Japon était l’une des options pour développer la présence géographique de Marcus.

Selon Nikkei, le président de Goldman Sachs Japon, Masanori Mochida, aurait vanté le modèle économique low cost de Marcus à l’occasion d’une conférence à Tokyo. Un avantage clé pour évoluer sur un marché de la banque de détail japonais très concurrentiel, à l’instar du marché britannique, et difficile à pénétrer pour les banques étrangères. Citigroup et HSBC se sont désengagées du Japon ces dernières années.

Grâce à une base de coût réduite et des offres très attractives, Marcus a enregistré au Royaume-Uni un très bon démarrage. Pour l’heure centrée sur les comptes épargne outre-Manche, avec un taux d’intérêt de 1,5%, Marcus a séduit 55.000 clients une semaine après son lancement fin septembre, pour environ 2 milliards de dollars collectés. La plate-forme comptait à la mi-octobre environ 75.000 comptes. Lors de la présentation de ses résultats, qui ont déçu les marchés, le patron de Metro Bank, Vernon Hill, a souligné faire face à une concurrence accrue des nouveaux entrants, dont Goldman Sachs, même s’il a constaté que ce dernier avait déjà réduit ses taux aux Etats-Unis.

4 milliards de dollars de prêts

Outre-Atlantique, où Marcus a étoffé son offre d’une activité de prêt, la plate-forme compte désormais plus de 2 millions de clients. Elle a ainsi déployé depuis deux ans un volume de plus de 4 milliards de dollars de prêts, et son activité a permis de gonfler la marge nette du pôle investissement et prêts à 750 millions de dollars au troisième trimestre. Face au succès de Marcus, qui est désormais intégrée à la division de gestion d’actifs afin de faire évoluer l’offre vers le «multiproduit», Barclays songerait à ouvrir une banque de détail en ligne aux Etats-Unis.

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