Delta Lloyd est contraint de renoncer à la cession de sa banque belge

Après un an de pourparlers infructueux, l’assureur néerlandais assure que la filiale «peut très bien opérer de manière indépendante au sein du groupe».
Benoît Menou

Delta Lloyd jette l’éponge. Un an après avoir dévoilé le 2 octobre 2013 le projet de cession de son activité bancaire en Belgique, l’assureur néerlandais a reconnu hier devoir mettre un terme à la procédure. Delta Lloyd avait indiqué en août que des discussions avaient été menées avec divers prétendants au cours du premier semestre 2014 et que des négociations exclusives avaient été entamées, avec les conseils de Moelis & Co.

Las, Delta Lloyd Bank Belgium ne quittera pas le groupe, les négociations n’ayant pu aboutir faute d’accord notamment sur le prix. Le titre Delta Lloyd a cédé jusqu’à 4,6% à Amsterdam hier avant de clôturer en baisse de 3,4% à 18,425 euros.

L’annonce intervient à quelques semaines seulement d’une assemblée générale extraordinaire devant valider le 12 novembre la nomination en tant que directeur général de Hans van der Noordaa. L’entrée en fonction au 1er janvier prochain de l’actuel membre du comité exécutif d’ING Bank et patron d’ING Retail Banking Benelux est déjà approuvée par les autorités néerlandaises. Hans van der Noordaa succédera à Niek Hoek, aux commandes du groupe depuis 2001, qui avait annoncé en avril dernier son souhait de départ à la retraite dès qu’un remplaçant aurait été trouvé.

Commentant l’abandon de la vente de Delta Lloyd Bank Belgium, le directeur général sortant a assuré hier qu’il s’agissait d’une activité «saine et rentable, qui peut très bien opérer de manière indépendante au sein du groupe». Elle affiche 6,9 milliards d’euros d’actifs pour un résultat net 2013 de 15,8 millions. Le dirigeant a salué la «continuité et la clarté» apportées par cette issue aux clients et salariés de la banque.

Il y a un an, le groupe avait justifié la vente de sa banque belge par son souhait de concentrer ses efforts dans le pays sur l’assurance vie et les pensions. Delta Lloyd avait d’ailleurs conditionné l’opération à la signature d’un accord de distribution de long terme avec le repreneur. Selon la presse néerlandaise, Delta Lloyd serait intéressé par la reprise des activités d’assurance de SNS Reaal, dont ce dernier doit se défaire dans le cadre de son plan de sauvetage par la puissance publique néerlandaise.

Pour l’heure, l’analyste de Rabobank Cor Kluis estime que l’abandon de la vente en Belgique coûte à Delta Lloyd 10 points de ratio de solvabilité, un indicateur qui s’élevait à 207% à fin juin.

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