Bank of America revient dans le vert mais pointe derrière JPMorgan

La deuxième banque américaine n’a pas brillé dans le trading. Ses coûts, notamment juridiques, affichent une forte baisse.
Antoine Duroyon

Bank of America (BoA), numéro deux du secteur outre-Atlantique, attend avec une certaine impatience le calendrier de remontée des taux. Ce n’est «pas encore l’environnement de taux dans lequel nous souhaiterions être», a commenté le directeur financier Bruce Thompson. La banque estime que son revenu d’intérêt net annuel pourrait augmenter de 3,7 milliards de dollars si les taux d’intérêt à court et long terme progressaient chacun de 1 point de pourcentage.

Pour l’heure, les revenus de trading (hors ajustement comptable) ont décliné de 5,1% au premier trimestre, à 3,9 milliards de dollars.

Les résultats positifs enregistrés sur les changes n’ont pas permis de compenser une certaine faiblesse sur le crédit et les titres hypothécaires. Le trading sur actions a stagné pour s'établir à 1,15 milliard de dollars, alors que le volume était en hausse de 22% sur la même période chez JPMorgan. L’activité hypothécaire a également été marquée par une contraction des encours, à 877,9 milliards de dollars. Mais la banque a tiré parti de la faiblesse des taux d’intérêt pour accroître ses opérations de refinancement (+55% à 13,7 milliards de dollars). Les revenus globaux sont en baisse de 5,9% à 21,42 milliards de dollars, marquant, là encore, une trajectoire divergente par rapport aux rivaux JPMorgan et Wells Fargo. Bruce Thompson a jugé cette évolution dans le domaine hypothécaire «encourageante».

Bank of America a en revanche réussi à maîtriser ses charges et les dépenses pour litiges ont reflué, passant de 6 milliards de dollars à 370 millions de dollars. Au total, les coûts ont diminué de 29% sur un an pour atteindre 15,7 milliards de dollars. L'établissement a également fermé des agences et s’est séparé de collaborateurs. A la fin du premier trimestre, BoA comptait 219.658 salariés à plein temps, soit une baisse de 1,8% comparé à fin 2014.

En terme de rentabilité, le bénéfice net (hors éléments exceptionnels) ressort à 3,36 milliards de dollars (27 cents par action), là où le consensus attendait 29 cents. Bank of America sera suivie ce jeudi par Goldman Sachs et Citigroup, tandis que Morgan Stanley publiera ses résultats trimestriels lundi.

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