Axa comble une partie de son retard dans la distribution de dividendes

Grâce à ses bons résultats, l’assureur français a relevé de 40% à 45% la part distribuée de son bénéfice, réduisant l'écart avec son concurrent Allianz.
Julien Beauvieux

Axa entend faire profiter ses actionnaires de sa solidité financière. A l’occasion de la publication de ses résultats 2014, marqués par une hausse plus forte qu’attendu de 12% de son bénéfice, à 5,02 milliards d’euros, l’assureur a annoncé une augmentation de 17% de son dividende, à 0,95 euro par action. Soit un taux de distribution de 45%, en progression de 5 points de pourcentage par rapport à l’an dernier.

«Etant donné que le ratio d’endettement (24%, ndlr) et la solvabilité (201%, ndlr) ne sont plus très éloignés de concurrents comme Allianz, tandis que l’écart de taux de distribution se réduit, nous nous attendons à ce que la décote relative de 10% [affichée par l’action Axa] se résorbe progressivement cette année», ont commenté les analystes de Credit Suisse. Après avoir ouvert en hausse de 4,88%, le titre Axa a clôturé sur un gain de 3,13%, à 22,1 euros. Le titre d’Allianz, qui avait relevé son taux de distribution à 50% en novembre dernier, a lui avancé de 0,5%.

Outre la bonne surprise du dividende, Axa a délivré une solide performance opérationnelle. Malgré un «environnement incertain», «le résultat opérationnel affiché en 2014 est le plus élevé jamais obtenu par le groupe», s’est ainsi félicité Henri de Castries, le PDG de la compagnie, en commentant sa hausse de 8% à périmètre et taux de change comparables.

Dans le segment vie, l’assureur a enregistré une hausse de 6% de ses affaires nouvelles, dont la marge s’est maintenue à 34% malgré l’effet négatif de la baisse des taux. Une évolution liée à l’amélioration du mix produit, les unités de compte enregistrant une hausse de 9%. Portée par un bond de 28% en Chine, l’activité dans les pays émergents a augmenté de 14%.

Le pôle gestion d’actifs a lui enregistré une collecte de 22 milliards d’euros. Soutenue par le segment des particuliers, la collecte d’Axa IM a bondi de 12 à 19 milliards d’euros, tandis qu’AllianceBernstein a mis un terme à la décollecte de 4 milliards constatée en 2013.

Dans l’activité dommages, le chiffre d’affaires a progressé de 1% «en dépit du ralentissement économique», a commenté Jean-Laurent Granier, le PDG d’Axa Global P&C. Du fait des catastrophes naturelles qui ont affecté le groupe en Europe et au Mexique, le ratio combiné a rebondi à 96,9%. En hausse de 2%, le résultat opérationnel du pôle aurait progressé de 13% en appliquant un impact des catastrophes naturelles normalisé.

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