AG2R La Mondiale veut capter 10% du marché de l’ANI

Le groupe de protection sociale, qui s’appuie sur ViaSanté, déploie une offre modulable et dématérialisée en santé collective.
Antoine Duroyon

AG2R La Mondiale est en phase de conquête avec en ligne de mire le 1er janvier 2016, date d’entrée en vigueur de l’ANI, qui marquera la généralisation de la mutuelle santé à tous les salariés. Le groupe de protection sociale, quatrième acteur de la santé en France avec 1,8 milliard d’euros de cotisations annuelles, dont plus de 600 millions en santé collective, s’appuie sur Viasanté, le pôle mutualiste qu’il a accueilli début 2014, pour prendre part à cette reconfiguration du paysage.

Le marché potentiel de 600.000 entreprises non équipées est chiffré à 3 milliards d’euros par an, dont AG2R La Mondiale veut capter à terme 10% (contre 6% actuellement).

Le groupe dirigé par André Renaudin met en avant une offre simple, modulable, dématérialisée (avec la signature électronique) et axée sur le conseil. «Pour le chef d’entreprise, l’ANI est une opportunité pour mieux piloter l’optimisation de la masse salariale et faire de la protection sociale un vrai levier de fidélisation du salarié», estime Philippe Dabat, directeur général délégué d’AG2R La Mondiale. L’entreprise, dont l’expert-comptable peut tester «l’ANI compatibilité» via un simulateur dédié, retient une proposition parmi 13 formules collectives obligatoires. Ce socle peut ensuite être enrichi par la souscription de renforts collectifs facultatifs, à la charge du salarié, ainsi que par des garanties en surcomplémentaire individuelle.

Le dispositif est complété par un service gratuit d’accompagnement opéré par Domplus et destiné à traiter des problématiques de prévention santé et d'équilibre vie privée / vie professionnelle.

Pour le groupe AG2R La Mondiale comme pour les autres assureurs, l’ANI repose sur un modèlé économique précaire. Si certains acteurs ont lancé une offensive sur le terrain des prix, AG2R La Mondiale veut compenser un équilibre technique déficitaire sur le socle en misant sur le recours à la surcomplémentaire. Pour y parvenir, le groupe compte sur son expertise «reconnue» du marché et sur son important réseau de 2.200 conseillers commerciaux spécialisés sur tout le territoire. Il fonde également ses espoirs sur son outil de souscription digital et automatisé capable de traiter 18.000 devis par jour.

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