Le raz de marée n’est pas près de s’arrêter. Les investisseurs passifs, ceux quiinvestissent massivement dans les ETF, pourraient contrôler près de la moitié des marchés actions et obligataires américains entre 2021 et 2024, autrement dit demain. C’est le résultat de l’analyse à laquelle s’est livrée l’agence Moody’s, cette semaine, en observant l’évolution des flux d’investissement du marché outre-Atlantique. Une autre étude, publiée elle aussi cette semaine, vient appuyer cette tendance. Elle montre clairement que même les conseillers financiers américains indépendants sont prêts à utiliser davantage les ETF, bousculant ainsi une industrie de la gestion d’actifs qui s’est construite grâce à eux.Et le déferlement des ETF n’épargne pas notre Vieux Continent. Selon Thomson Reuters Lipper, les ETF européens ont très largement dépassé la barre des 500 milliards d’euros fin 2016 pour s'établir à 514,5 milliards d’euros, contre 448,2 milliards d’euros à fin décembre 2015.La lame de fond permet à Amundi ETF, un acteur pourtant récent dans le secteur, d’enregistrer une collecte record de 4 milliards d’euros l’an dernier.En France, la FFA (Fédération française de l’assurance) a publié les chiffres provisoires de collecte de l’assurance-vie pour 2016. Les unités de compte peinent encore à attirer massivement les cotisants. En brut, ils ont versé sur ces produits 20% du total des versements dédiés à l’assurance-vie. Mais signe encourageant, en net (les entrées moins les sorties), les flux sont positifs et dédiés à 84% aux UC.Toujours en France, certaines fintech commencent franchement à percer. Yomoni a annoncé une deuxième levée de fonds auprès de ses actionnaires historiques pour assurer son développement tandis que Lendix, une plate-forme participative de prêts aux PME, a convaincu plusieurs nouveaux institutionnels de la rejoindre pour prêter aux entreprises.Autre événement marquant cette semaine, la publication des résultats de Deutsche Bank. Son activité de gestion d’actifs a souffert au quatrième trimestre.Enfin, NewsManagers vous a annoncé en avant-première le départ surprise de BNP Paribas IP de James Dilworth, nommé en septembre dernier directeur mondial des ventes de l’activité de gestion d’actifs de la banque. Un départ qui intervient alors même que le groupe doit annoncer la semaine prochaine, à l’occasion de ses résultats 2016, un réaménagement des activités au sein de la gestion d’actifs. Une affaire à suivre donc…
La Commission européenne a annoncé hier l’ouverture de trois enquêtes distinctes sur certaines pratiques en vigueur dans le commerce en ligne de produits électroniques grand public, de jeux vidéo et d’hôtellerie, soupçonnées d’empêcher les consommateurs de faire jouer la concurrence transfrontalière. Cette décision intervient après environ deux ans d’investigations, qui ont révélé selon Bruxelles des pratiques déloyales largement répandues dans le secteur.
Amundi, vient d'annoncer le lancement d'une formation online inédite intitulée « Les Clés de la Gestion Financière », destinée à ses entreprises clientes et à leurs 3,7 millions de salariés. Entièrement conçue à partir des savoir-faire et des situations concrètes d’une société de gestion d’actifs, rrâce aux technologies des MOOC (Massive Open Online Courses) et des Serious Games, cette solution digitale a pour but de développer l’autonomie des épargnants salariés en matière d’investissement financier.
Les patrons des deux groupes signent un accord de partenariat en vue d’élargir leur offre de services et conquérir de nouveaux marchés. CCMO Mutuelle, spécialiste de la santé et de la prévoyance Groupama ont décidé d’initier un partenariat global. Les deux groupes partageront leurs expertises et lanceront plusieurs actions ambitieuses de collaborations opérationnelles. Cette collaboration permettra à CCMO Mutuelle d’étoffer son offre de services, notamment avec des produits de prévoyance. Les deux structures envisagent également de conquérir ensemble, en France, de nouveaux marchés en santé et en prévoyance. Dans un premier temps, des travaux seront menés conjointement autour d’offres de Garantie Accident de la Vie (GAV) et d’assurance dépendance avant d’être élargis à d’autres produits et d’autres activités en vue d’un partenariat global. Une telle alliance permettra de développer des actions communes tout en conservant chacun son identité et indépendance. « La signature de cet accord officialise notre volonté commune de développer nos activités, mais également de partager nos outils et compétences. Cette collaboration est à l’image des valeurs mutualistes qui nous unissent. » annoncent Christian Germain, Directeur général de CCMO Mutuelle, et Thierry Martel, Directeur général de Groupama. Et Thierry Marte d’ajouter : « elle s’inscrit dans la continuité des partenariats que CCMO Mutuelle a engagés depuis 2008. Elle nous permettra de confirmer notre positionnement de mutuelle de référence sur le marché de la protection sociale complémentaire. » précise Christian Germain. « Cet accord entre Groupama et CCMO Mutuelle s’inscrit pleinement dans la stratégie de positionnement du groupe dans le secteur mutualiste qui vise, grâce à des partenariats clés, à le renforcer sur ses principaux marchés et à promouvoir ses valeurs. »
Pour ses 20 ans, la Fondation du patrimoine a réalisé la plus importante collecte depuis sa création. 15,7 millions d’euros ont été recueillis en faveur de projets de restauration du patrimoine de la part de 46 000 donateurs. Par rapport à l’année précédente, les montants collectés ont augmenté de 14 %, et le nombre de donateurs de 7 %. Le don moyen des particuliers s’est élevé à 246 euros (+ 3 %), et le don moyen des entreprises à 1 283 euros (+ 18 %). La collecte en ligne (crowdfunding), qui a atteint 2,2 millions d’euros, affiche une progression de 14 % par rapport à 2015. 11 000 internautes ont fait un don, soit une évolution de + 9 %. Le don moyen était de 206 euros (+ 4 %). Parmi ses grands mécènes, la Fondation a accueilli en 2017 un nouvel entrant avec AG2R La Mondiale qui apportera un soutien de 300 000 euros par an pendant 3 ans.
La Commission européenne a annoncé l’ouverture de trois enquêtes distinctes sur certaines pratiques en vigueur dans le commerce en ligne de produits électroniques grand publics, de jeux vidéo et d’hôtellerie, soupçonnées d’empêcher les consommateurs de faire jouer la concurrence transfrontalière. Cette décision intervient après environ deux ans d’investigations, qui ont révélé selon Bruxelles des pratiques déloyales largement répandues dans le secteur.
Selon les premiers résultats, les assureurs semblent avoir opté pour la prudence dans leur politique de rémunération des contrats d’assurance vie en 2016. L’Argus de l’assurance qui a compilé les résultats d’environ 30 assureurs à fin janvier, constate que près de la moitié d’entre eux ont baissé leur rendement d’au moins 0,50 point de base. La baisse moyenne est de 0,54 point de base. Les baisses les plus importantes concernent MIF (0,70) et Monceau (0,77 point de base). Sogécap, SMA Vie et Mutavie connaissent aussi de fortes baisses, situées entre 0,68 et 0,60 point de base. A l’inverse, Axa, Asac-Fapès, Gaipare, GMF et MMA Vie ne concèdent que 0,20 à 0,30 point de base. Les mises en gardes individuelles et collectives de l’ACPR semblent avoir été entendues. « Nous cherchions notamment à lutter contre les effets du positionnement relatif à court terme qui empêche certains acteurs de baisser autant que nécessaire. Et on voit que sur ce point, il y a du mieux », estime, dans les colonnes du journal, Sandrine Lemery, première secrétaire générale adjointe de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution. « Si nous assistons à une remontée lente des taux, le marché sera assez solide », ajoute-t-elle. L’ACPR reste attentive à tous les « moyens mis en œuvre pour tenir à long terme les promesses contractuelles », comme les mises en provisions qui ont augmenté un peu plus l’année passée. D’autres rendements de contrats de mastodontes de l’assurance sont attendus avec CNP assurances, Crédit agricole Assurances, BNP Paribas Cardif, Allianz, Aviva, Groupama Gan Vie.
Selon un rapport parlementaire, EDF n’a pas provisionné l’ensemble des charges pour le démantèlement. EDF conteste et rappelle que ses comptes sont audités et certifiés.
The failure of Warren Buffett’s favored candidate to capture the White House has not dimmed the billionaire’s appetite for stocks, writes Reuters. Buffett revealed that he has bought $12 billion of stock for his company Berkshire Hathaway Inc since the Republican Donald Trump beat Democrat Hillary Clinton in the Nov. 8 U.S. presidential election. In an interview with talk show host Charlie Rose that aired on Friday night, Buffett suggested that Berkshire’s post-election stock purchases overall were even higher, reflecting stocks that his deputies Todd Combs and Ted Weschler bought. «We’ve, net, bought $12 billion of common stocks since the election,» Buffett said. «The guys that work with me, the two fellows, they probably bought a little bit or sold a little bit too."The Omaha, Nebraska-based conglomerate owned $102.5 billion of equities as of Sept. 30, excluding its stake in Kraft Heinz Co.Buffett said Trump is unlikely to reach his goal of 4 percent annual growth, but that growth at half that level would over a generation add $19,000 per person to real gross domestic product. «Two percent will produce miracles,» Buffett said.
Conscient que l’apparition de la blockchain dans l’univers financier n’est pas un hasard, la Caisse des Dépôts souhaite faire partie des précurseurs dans l’expérimentation et le développement de cette nouvelle technologie. Lancé en décembre 2015, son laboratoire d’innovation dédié à la blockchain, LabChain, regroupe aujourd’hui près de 24 partenaires dont des banques et des assureurs. Ensemble, ils ont commencé à travailler sur un élément fondamental : l’identité numérique. Nadia Filali, responsable du développement des mandats et des offres à la Caisse des Dépôts, nous a expliqué l’origine du projet et les détails de ce POC 0, en amont de son intervention à la Journée Nationale des investisseurs qui a eu lieu le 8 décembre, à Paris.
Harvest, le spécialiste de l'édition de solutions digitales pour les métiers du conseil financier et patrimonial, vient d'annoncer la nomination de Patrice Henri, précédemment président du directoire de la Banque Martin Maurel, au poste de directeur général délégué. Il pilotera le développement commercial des offres dédiées à la digitalisation du conseil patrimonial auprès des établissements financiers
Carlyle Group a annoncé hier la nomination de Craig Farr en tant que conseiller spécial pour sa division de crédit afin d’en développer l’activité par le biais notamment de partenariats. Ce recrutement intervient au moment où la société de capital-investissement réoriente ses activités après avoir décidé de se désengager des fonds d’arbitrage. Craig Farr a passé neuf ans au sein de KKR qu’il a quitté en 2015 alors qu’il était responsable des activités de crédit et de marché des capitaux du groupe de private equity.
Selon nos informations, Clément Simard devrait remplacer Roger Bonne au poste de directeur taux et trésorerie en mars 2017, lors du départ à la retraite de ce dernier.
Un an après la mise en place de solvabilité 2, il est important de pouvoir s’assurer que la gouvernance mise en place correspond aux textes réglementaires et aux attentes des régulateurs.
En 2014, déjà, l’IFA mettait la RSE « au service de la stratégie et de la création de valeur», au-delà du respect formel des règles juridiquement applicables, notamment en matière de reporting. Les transformations économiques, sociales, sociétales, politiques, qui s’accélèrent partout dans le monde ont conduit le Club que je préside à approfondir encore davantage notre propos ; il est dans la droite ligne des impulsions données par la Présidente de l’IFA Agnès Touraine, mettant la bonne gouvernance au service de la compétitivité.
In an interview with NewsManagers, Jean-Baptiste Coiffet, a partner responsible for Capital Markets operations at Cognizant Business Consulting, discussed the various challenges that asset management firms are currently confronted to. Among these, fintechs are demanding that traditional asset managers rethink their business and organisational models.
Intesa Sanpaolo SpA’s fund-management arm expects rising inflows to boost assets to about 400 billion euros in 201, as it expands its institutional client base, adds commercial offers and widens its distribution network.Eurizon Capital SGR SpA plans to expand its European staff by about 3 percent this year from the current 550 employees, partly by hiring teams specializing in loans, convertible bonds and commercial real estate, according to Chief Executive Officer Tommaso Corcos, who gave an interview to Bloomberg. The company manages about 10 billion euros in Europe outside Italy and wants to increase that by about 10 percent in 2017, he said.While he declined to comment about Intesa’s interest in Generali, Corcos said Eurizon may make acquisitions to expand in Europe if opportunities arise. In July, Eurizon bought a majority stake of SLJ Macro Partners LLP, setting up a London-based joint venture in which it owns a 60% stake.“The creation of scale synergies may be reasonable in an evolving regulatory environment,” he said. “As we did in the U.K., if we find an interesting investment either in terms of teams or in terms of companies that allow us to enrich our offer, certainly we would take it.”
McDonald’s a annoncé vendredi soir qu’il cédait ses restaurants dans les pays nordiques au fondateur et président de la société britannique de capital-investissement Terra Firma. Le leader mondial de la restauration rapide a précisé que Guy Hands prendrait en franchise ses 435 restaurants au Danemark, en Norvège, en Finlande et en Suède. Cette opération intervient après la vente de l’essentiel de ses actifs en Chine et à Hong Kong au fonds Carlyle et au conglomérat chinois Citic pour 2,1 milliards de dollars (1,99 milliard d’euros).
« Jusqu’à présent, nous avons surtout investi dans des stratégies de capital-développement et de LBO en France et en Europe. Nous devons immobiliser des capitaux qui ne rapportent rien durant les toutes premières années de ce type de placement. Nous détenons actuellement 1,8 % de private equity dans notre allocation d’actifs. Si cette part a beaucoup augmenté ces dernières années, nous n’avons pas pris de nouvelles participations ces derniers mois. Nous considérons qu’une grande sélectivité est nécessaire dans un marché où les valorisations se sont tendues, commente Olivier Héreil, directeur général adjoint et responsable des gestions d’actifs de BNP Paribas Cardif. »
En poste depuis le 20 janvier, le président Trump s’attaque à la relance de l’économie américaine. Et d’autres initiatives de relance budgétaire émergent à travers le monde, avec de larges plans d’investissement public annoncés en Grande-Bretagne, en Chine, ou encore en Allemagne. Et on pourrait même s’attendre à ce que d’autres gouvernements de la zone euro adoptent une démarche similaire, alors que la BCE commence à réduire ses aides.
La Banque Migros a nommé Christoph Sax au poste nouvellement créé d’économiste en chef, a annoncé hier la filiale bancaire du groupe éponyme. Cette nomination intervient, alors que l’établissement veut renforcer ses prestations de conseil et les activités de placement. Christoph Sax, âgé de 40 ans, a travaillé depuis 2011 comme économiste et chef adjoint de l’analyse financière à la Banque cantonale de Lucerne. «La nomination de Christoph Sax au poste d’économiste en chef intervient au moment où la Banque Migros procède à une extension de son offre, de ses prestations de conseil et de ses activités de placement. Créé début 2017, le nouveau secteur Investment Office de la Banque Migros comprend, outre l’Asset Management préexistant, la fonction d’économiste en chef et le service Planification financière. Le secteur Investment Office est directement subordonné à la direction générale de la Banque Migros», précise un communiqué.
En succédant à Maurice Lévy le 1er juin, qui prendra alors la direction du conseil de surveillance, il deviendra le troisième dirigeant du groupe depuis sa fondation.
L’agenda social est chargé en ce début d’année pour certains grands acteurs de l’assurance et de la protection sociale. Un des sujets phares porte sur l’arrivée de nouveaux statuts pour les salariés. Temps de travail, congés, organisation des services, rémunération, fin de carrière, formation…, tous ces thèmes sont négociés entre les DRH et les partenaires sociaux dans l’idée d’unifier leur fonctionnement. « Des groupes comme AG2R La Mondiale ou Covéa ont hérité, par leur histoire, de statuts très différents pour leurs personnels. De fait, cela a une incidence forte sur la gestion RH ; sur les mobilités internes, par exemple, qui peuvent être freinées si les décalages de statuts sont trop importants : horaires de travail, primes commerciales ou de déplacement, etc., relèvent Vincent Meslin, associé assurance chez Siltéa, et Yaël Rawat, manager. L’évolution de ces statuts dans le sens d’une harmonisation s’inscrit aussi dans un contexte où ces entreprises veulent rationaliser leurs coûts de gestion RH et consacrer temps et budget aux véritables enjeux de développement RH. Cela ne veut pas dire que les avantages des salariés ne seront pas préservés, le dialogue social est justement là pour parvenir à un certain équilibre. » Dialogue au long cours Ainsi, chez AG2R La Mondiale, de longues négociations au niveau du groupement d’intérêt économique (GIE) AG2R Réunica, qui emploie 8.000 collaborateurs, ont abouti en juin 2016 à la signature de plusieurs accords : sur le temps de travail et la rémunération, sur le régime de frais de santé et de prévoyance, et sur les dispositifs de fin de carrière. La plupart des nouvelles dispositions sont entrées en vigueur dès le 1er juillet 2016, tandis que celles relatives au temps de travail sont effectives depuis le 1er janvier 2017. « Les accords conclus en 2016 ont permis de construire un nouveau socle social, déclare Paule Arcangeli, DRH d’AG2R La Mondiale. Nous voulions parvenir à un nouveau statut économiquement et socialement équilibré. L’objectif n’est évidemment pas de tirer un trait sur 60 ans d’histoire mais le cumul de tous les anciens statuts était trop coûteux. » « FO n’a signé qu’un seul accord sur les trois : celui sur les régimes de santé et prévoyance, souligne Jocelyne Kimmel, déléguée syndicale centrale FO (qui représente 16,5 % des salariés) chez AG2R Réunica. Autrefois, les personnels des sociétés absorbées par AG2R étaient alignés sur le statut AG2R. Là, ce n’est pas le cas : tous les statuts sont tombés, les négociations sont parties de zéro et, au bout du compte, un certain nombre d’avantages, notamment sur le plan de la rémunération, ont été perdus… » La mise en pratique de ces accords n’est pas simple au sein du groupe de protection sociale où une commission de suivi et d’interprétation a été créée pour que les syndicats puissent poser des questions à la direction sur certains points (jours de récupération, congés enfant malade, horaires des cadres au forfait jours…). Chez Covéa, un dialogue social s’est aussi engagé afin de réunir tous les salariés sous un seul et même statut. Six conventions collectives différentes existent au sein du groupe mutualiste qui rassemble la GMF, la Maaf et MMA, et où travaillent plus de 21.000 collaborateurs. « Six conventions différentes, et donc autant de statuts, pointe du doigt Eric Garreau, délégué syndical central à la CFDT Covéa (qui représente 40 % des salariés). Ce qui complique le fonctionnement du groupe, notamment en termes de mobilités internes. Il y a aussi différents temps de travail selon les structures de Covéa. » « Le chantier des négociations sur le statut commun a débuté en 2015, poursuit le syndicaliste. Il a d’abord fallu créer une unité économique et sociale (UES) au niveau de Covéa avec un accord signé fin 2015 par la majorité des organisations syndicales représentatives. Le vrai coup de départ a été donné en septembre 2016 après plus de neuf mois d’échanges sur l’état des lieux de l’existant dans les différentes entreprises de l’UES. » Les grands sujets RH ont été, là aussi, passés en revue les uns après les autres : la santé et prévoyance, le temps de travail, la rémunération, les collaborateurs itinérants, les dispositifs de reconnaissance et de valorisation des collaborateurs, l’intéressement et la participation… A la mi-décembre 2016, une synthèse de toutes ces thématiques a été réalisée avant que chaque syndicat (la CFDT, la CGT, l’Unsa, la CFE-CGC et la CFTC sont à la table des négociations) précise sa position. « Depuis début janvier 2017, nous sommes dans l’étape de revue de la première phase de négociations, autrement dit les organisations syndicales relisent tous les accords, thème par thème, et donnent un avis dessus, raconte Eric Garreau. Cette revue devrait prendre fin début février. Quant à la signature finale, elle devrait avoir lieu en mai 2017. » Du côté de la Macif où les 10.000 salariés dépendent aussi de conventions collectives distinctes selon leur métier (convention de la mutualité, de l’assurance, de la banque…), la naissance du nouveau modèle social (NMS) est prévue pour le 1er janvier 2018. « Les négociations et discussions autour de notre nouveau modèle social devraient durer un an et nous avons d’ailleurs un accord de méthodologie sur ce délai, indique Benoît Serre, DRH du groupe mutualiste. Notre souhait est de faire évoluer le modèle de fonctionnement social et humain du groupe dans un contexte où les habitudes des consommateurs, comme nos métiers, changent. Nos statuts actuels doivent être adaptés pour davantage prendre en compte les évolutions du monde contemporain tant pour les salariés qui veulent plus d’autonomie que pour les sociétaires clients qui veulent plus de services. » Passage aux 35 heures Entamé en septembre 2016, le dialogue social devrait s’achever à l’automne prochain « autour d’un accord de balayage, qui s’assurera de l’équilibre du contrat social entre service aux sociétaires, qualité de vie au travail et innovation, précise le DRH. Les négociations portent sur cinq grandes thématiques : l’organisation et le temps de travail, la politique de rémunération, la formation et l’employabilité, la qualité de vie au travail et l’engagement social et sociétal des collaborateurs ». Certains sujets sont sensibles. Le temps de travail par exemple, que la direction de la mutuelle d’assurance souhaite aligner sur la durée légale du temps de travail, soit 35 heures hebdomadaires, au lieu de 31 heures 30 actuellement. « Cela se fera dans le temps, progressivement et sûrement pas de façon brutale, assure Benoît Serre. D’autre part, nous avons toujours affirmé auprès des organisations syndicales que cette hausse du temps de travail serait effectivement compensée. Les collaborateurs pourraient d’ailleurs choisir le mode de compensation (salaire, temps, épargne entreprise…) car tous n’ont pas les mêmes besoins en fonction de leurs moments de vie. La nature et les formes de cette compensation sont en cours de discussions en ce moment. » « Nous ne voulons pas toucher au temps de travail ! », tonne Virginie Demiselle, déléguée syndicale groupe à la CGT Macif (2e syndicat avec près de 33 % des salariés tous collèges confondus), en rappelant que son syndicat prône la semaine de 32 heures au niveau national. Chez Klésia où travaillent 3.500 salariés, si l’heure n’est pas à la création d’un nouveau contrat social unifié, la gestion de différents statuts sociaux est néanmoins à l’ordre du jour. « Nous préparons le rapprochement avec deux sociétés : la Mutuelle civile de la défense (la MCDef) qui va nous rejoindre en avril 2017, et l’UMC en juillet 2017 », dévoile Jean de Villèle, DRH du groupe de protection sociale. Leurs salariés relèvent de la convention collective de la mutualité. « Ce type d’intégration se prépare bien entendu très à l’avance, notamment par le biais du dialogue social. Pour ces deux sociétés, les personnels des lignes métiers seront toujours régis par la convention de la mutualité tandis que ceux des fonctions supports dépendront de notre convention, celle des institutions de retraite complémentaire. Dans ces situations, lors de la négociation, nous procédons d’abord à une analyse des écarts de statuts pour harmoniser les statuts. C’est un exercice classique. » Classique certes, mais aussi délicat.
Président de l’Association française d’épargne et de retraite (Afer), Gérard Bekerman critique le concept de risque systémique. Pour ce spécialiste, le risque demeure individuel et les assureurs ont les réserves de capitaux qui leur permettent de lisser dans le temps l’effet des taux. Exit, donc, la possibilité d’un krack obligataire.
Les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont intégrés de façon croissante dans les politiques d’investissement des institutionnels français.
Le groupe américain State Street a annnoncé, ce 25 janvier, avoir été nommé par Allianz Allianz Global Investors (AllianzGI) pour lui fournir une large gamme de services financiers et d’investissements sur plus de 450 milliards d’euros d’actifs sous gestion. State Street fournira des solutions de middle-office et back-office, notamment des services d’administration de fonds, de dépositaire, de conservation globale, d’agent de transfert, d’opérations de couverture et de consolidation de données. Ce mandat est subordonné à l’approbation des conseils d’administration des fonds concernés ainsi qu’aux approbations réglementaires usuelles, précise le groupe américain. Cette annonce intervient alors que BlackRock vient d’annoncer son intention de transférer de State Street à JP Morgan la conservation et l’administration de 1.000 milliards de dollars (932 milliards d’euros) d’actifs sous gestion (lire par ailleurs).
Gimv et son fonds Gimv Arkiv Tech Fund II ont conjointement investi 7,8 millions d’euros dans Itineris, une société belge présente en Europe et aux Etats-Unis qui offre des solutions logicielles aux distributeurs et fournisseurs d'électricité, de gaz et d’eau. Outre Gimv, la société d’investissement flamande PMV et Edgard Vermeersch, PDG et fondateur d’Itineris, tous deux déjà présents au capital, ont conjointement apporté 2,5 millions d’euros supplémentaires, portant le total de ce financement à 10,3 millions d’euros. Après les précédents financements de novembre 2013 et mai 2015, il s’agit du troisième tour de table d’Itineris dans lequel Gimv intervient en tant qu’investisseur principal. Les fonds seront utilisés pour soutenir encore davantage la croissance de la société qui envisage de saisir des opportunités d’acquisition, selon un communiqué.