La montée en puissance des fonds indiciels cotés (ou ETF) suscite des interrogations voire de l’inquiétude au sein des régulateurs. Dans une étude de 32 pages réalisée sur le marché français, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé d’analyser les conséquences de l’envolée de ces produits d’investissements sur la liquidité et la stabilité des marchés. « Sous l’influence d’investisseurs à la recherche de rendements et de produits à faibles coûts, les marché des ETF a connu, ces quatre dernières années, un essor important dont témoigne une progression annuelle des encours mondiaux de 20% », observe le régulateur hexagonal. De fait, les ETF représentent désormais plus de 2.800 milliards d’euros d’actifs sous gestion, soit 7% des encours de la gestion collective mondiale. Un poids croissant qui n’est pas sans poser quelque problème. « Différents épisodes, tels que le décrochage des ETF américains ou l’impact de la fermeture des bourses grecques à l’été 2015, montrent toutefois que les risques associés sur la liquidité et la stabilité des marchés, notamment des sous-jacents, demeurent mal évalués », estime ainsi l’AMF. Dans son étude, qui intervient en parallèle des réflexions existantes au niveau international, le régulateur français souhaite donc apporter un éclairage sur ces questions, en analysant le marché français. Actuellement, le marché des ETF cotés sur Euronext Paris se compose de 477 fonds pour un encours sous gestion total de 103 milliards d’euros à fin 2016, en hausse de 66% par rapport à 2014. De prime abord, l’AMF se veut plutôt rassurant sur l’impact des ETF sur les marchés financiers. Ainsi, les résultats de l’étude montrent, en premier lieu, que « les mécanismes de court-circuits en vigueur sur Euronext Paris permettent de contenir le risque d’écartement massif entre le prix négocié de l’ETF et la valeur liquidative instantanée du panier sous-jacent », juge L’AMF. En outre, le régulateur estime que « les taux d’emprise des ETF sur le marché parisien ne semblent pas suffisants pour avoir seuls, en cas de retrait massif, un impact significatif sur leurs marchés sous-jacents ». Enfin, l’institution avance que « les mouvements de souscription / rachats de parts d’ETF semblent contra-cyliques, jouant ainsi davantage un rôle d’amortisseur que d’amplificateur des grands mouvements de cours ».Malgré ces constats plutôt rassurants pour l’industrie des ETF, l’AMF entend pourtant faire preuve de prudence. « Il convient néanmoins de demeurer vigilant si l’attrait pour ces produits se confirme notamment en période de marchés stressés », avance le régulateur. Et pour cause. « Durant ces périodes, les prix des parts des ETF sont susceptibles de connaître une importante décote et les effets de corrélation peuvent amplifier la volatilité sur les marchés sous-jacents », avertit L’AMF.
Dévoilé en mai 2016, le projet de fusion entre CCMO Mutuelle et Groupe Smiso Mutuelle des Cadres (GSMC) est abandonné. GSMC aurait mis un terme aux discussions en invoquant des « problèmes de gouvernance » quand bien même le projet en était encore au stade de consultation des instances représentatives du personnel. SI CCMO s’oriente aujourd’hui vers un partenariat avec Groupama, sans passer par la création d’une nouvelle structure juridique, GSMC n’a à ce jour pas annoncé de nouveau projet de rapprochement. GSMC avait quitté il y a quelques années le giron du groupe paritaire Humanis, rappelle-t-on. Selon la dernière édition du Top 30 des mutuelles de l’Argus de l’assurance, CCMO Mutuelle affichait un chiffre d’affaires de 107 millions d’euros (données 2015), se plaçant au 29 ème rang du classement. GMSC, qui n’a pas commuiqué ses résultats, n’indique sur son site que 109 millions d’euros de «prestations versées». Le projet de ces deux mutuelles de taille comparable se caractérisait notamment une grande complémentarité géographique. CCMO Mutuelle est basée à Beauvais et a une forte présence en Picardie ainsi qu’en région parisienne tandis que la lilloise GSMC couvre le Nord-Pas-de-Calais.
Jocelyn Waroux a succédé à Anne-Marie Cozien le 1er janvier 2017 en qualité de directeur général de MFP Services, union de mutuelles issues des fonctions publiques d’Etat, Territoriale et Hospitalière.
Dans le cadre du Questionnaire des Couronnes Instit Invest 2016, Cécile Gérard, directrice financière et technique du Groupe Prévoir détaille sa politique de gestion par le risque et détaille son allocation d'actifs. Au sein de celle-ci, les obligations convertibles ont fait leur entrée en 2015. Néanmoins, ce sont les actions et l'immobilier qui ont été favorisés au cours de l'exercice 2016.
Groupama rassemblera progressivement plus de 3 200 de ses collaborateurs à La Défense, sur un site entièrement rénové situé au pied du RER de Nanterre-Préfecture. Ce « Groupama Campus » s’organisera autour de plusieurs bâtiments, totalisant une surface d’environ 55 000 m2, dont Crystal Défense, West Park, Défense 456, MB2, des immeubles restructurés ou rénovés. Les premières équipes rejoindront le campus d’ici la fin de l’année 2017. « D’avantage qu’un simple déménagement, ce projet marque le point de départ d’une nouvelle dynamique de travail collaboratif pour le groupe Groupama. L’évolution des marchés, les nouvelles technologies et la mutation des modes de travail font tomber les silos traditionnels de l’entreprise et ouvrent les métiers les uns aux autres pour plus de créativité, de rapidité et d’agilité » explique Thierry Martel, directeur général de Groupama. Groupama Campus vise à répondre à ce challenge par le regroupement des équipes opérationnelles de Groupama SA et de sept de ses filiales franciliennes dont Gan Assurances et Groupama Gan Vie, sur un site commun, afin de créer des synergies et de renforcer leur efficacité collective. «Les immeubles entièrement rénovés du campus permettront non seulement d’entrer de plain-pied dans les méthodes agiles et ouvertes, mais aussi de proposer un cadre de vie innovant et propice au bien-être des salariés », avance la société dans un communiqué. Le siège social de Groupama n’est pas concerné par ce regroupement et demeure au 8-10 rue d’Astorg, dans le 8e arrondissement parisien.
Ageas France a lancé la carrière de Matthieu Lamy dans la finance de marché. Aujourd’hui responsable de la gestion financière (allocataire d’actif, responsable du middle-office) de la filiale française de l’assureur belge, il aime évoluer en équipe dans son travail comme dans ses loisirs.
After a mixed year in 2016, J.P. Morgan AM France is counting on ETFs to bring about a rebound in inflows and extend the range of product offerings to institutionals. In an interview with NewsManagers, Pietro Grassano, CEO of JP Morgan AM for France, also runs back through a busy first year of activity serving independent financial advisers.
La mise en œuvre de la nouvelle réglementation européenne sur l’information des produits d’épargne, dont l’assurance vie, souffre encore de nombreuses incertitudes. Mais assureurs et sociétés de gestion affinent déjà leurs stratégies.
Les groupes Harmonie, Istya et MGEN annoncent la mise en place de l’UMG à compter de septembre 2017. Thierry Beaudet sera candidat à sa présidence contrairement à ce qui était prévu dans le projet initial.
Philippe Taillardat, qui codirige l'équipe gestion des investissements en infrastructures Europe de First State Investments, nous explique ce que l’investissement en infrastructures apporte en termes de rendements. Ce type d’actifs propose en outre une duration plus longue que la plupart des autres, - 10 ans voire davantage -, et une indexation à l’inflation attrayante dans l’environnement actuel. Philippe Taillardat a répondu à nos questions en amont du panel de la Journée nationale des investisseurs auquel il a participé le 8 décembre dernier, intitulé : « La concentration des portefeuilles institutionnels sur les actifs les plus liquides : peut-on parler d'exception française ? ».
En 2016, le pôle gestion d’actifs de Natixis, qui a changé de direction (voir par ailleurs sur NewsManagers), a subi des rachats nets de 12 milliards d’euros, selon les résultats annuels de la banque. Cette décollecte a été principalement centrée sur les États-Unis, précise un communiqué. Ainsi, en Europe, le pôle de Natixis a affiché des souscriptions nettes de 7 milliards d’euros, dont 2,2 milliards d’euros sur le seul dernier trimestre. Cette décollecte intervient après trois années de collecte en hausse (33 milliards d’euros en 2015, 28 milliards d’euros en 2014 et 13 milliards d’euros en 2013). Mais Natixis note que les rachats se sont arrêtés au dernier trimestre. Malgré tout, grâce à des effets change et marché positifs, le groupe a vu ses encours sous gestion augmenter de 31 milliards d’euros sur l’année à 832 milliards d’euros fin 2016. La banque souligne aussi que ses marges ont augmenté depuis 2009 dans l’activité, de 22,5 points de base à 28,3 points de base. Elles reculent toutefois légèrement sur un an. Dans ce contexte, la gestion d’actifs de Natixis enregistre un produit net bancaire (PNB) de 2,547 milliards d’euros en 2016, en repli de 8 % par rapport aux 2,755 milliards d’euros en 2015. Le résultat d’exploitation est en baisse de 16 % à 717 millions d’euros et le résultat avant impôt recule aussi de 16 % à 725 millions d’euros. Dans la banque privée, le PNB recule de 6% sur un an à 136 millions d’euros.
La montée à 100% du capital d’Antarius permet à la banque de la Défense de franchir le seuil des 110 milliards d’euros d’encours. Son activité d’assurances a enregistré un produit net bancaire en hausse de 7% en 2016.
Cette décollecte a été principalement centrée sur les États-Unis, précise un communiqué. Ainsi, en Europe, le pôle de Natixis a affiché des souscriptions nettes de 7 milliards d'euros, dont 2,2 milliards d'euros sur le seul dernier trimestre. Cette décollecte intervient après trois années de collecte en hausse (33 milliards d'euros en 2015, 28 milliards d'euros en 2014 et 13 milliards d'euros en 2013). Mais Natixis note que les rachats se sont arrêtés au dernier trimestre.
Le parquet italien a ordonné le renvoi en procès de l’administrateur délégué du groupe pétrolier Eni, Claudio Descalzi, pour une affaire de corruption au Nigeria, rapporte ce mercredi Reuters de sources judiciaires. Dix autres personnes ont également été renvoyées en procès, dont Paolo Scaroni, ancien administrateur d’Eni, ainsi que les sociétés Eni et Royal Dutch Shell, ont précisé les sources. L’enquête porte sur l’acquisition du bloc offshore OPL-245 au Nigeria en 2011 par Eni et Royal Dutch Shell pour quelque 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros). L’instruction a été achevée en décembre.
Cobas Asset Management (Cobas AM), la société de gestion espagnole fondée par Francisco Garcia Paramés, a annoncé, ce 7 février, la nomination de Veronica Vieira en tant que responsable commerciale et directrice du développement pour la France. L’intéressée travaillera en collaboration avec Gema Martin Espinosa, directrice commerciale internationale de Cobas AM. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Veronica Vieira sera responsable du développement des activités de la société de gestion pour la France.Veronica Vieira a démarré sa carrière en tant qu’« equity sales » à Paris, Londres et Hamburg. Elle occupe ensuite, à partir de 2002, un poste chez CM-CIC Securities où elle débute sa relation professionnelle avec Francisco Garcia Paramés, alors directeur des investissements chez Bestinver. Par la suite, elle exerce des fonctions de spécialiste de la vente des actions européennes en tant que responsable du département zone ibérique pour Berenberg Bank, basée à Hambourg et à Londres. En 2011, elle devient responsable relations investisseurs France et responsable du développement France chez Bestinver. Elle quitte la société en septembre 2014 pour rejoindre la banque Neuflize OBC en tant que responsable de la distribution auprès de la clientèle tierce (« Head of Third Party Distribution »).Cette nomination intervient alors que Cobas AM a récemment obtenu le feu vert définitif du régulateur espagnol pour lancer son activité (Lire NewsManagers du lundi 6 février). Des formalités administratives sont également en cours afin d’établir quatre fonds de droit luxembourgeois destinés aux investisseurs internationaux.Trois semaines après son lancement, la société Cobas AM affiche environ 300 millions d’euros d’actifs sous gestion, a appris NewsManagers.
Le réassureur allemand va augmenter le coupon pour 2016 de 4,2% et pourrait annoncer en mars un nouveau plan de rachat d’actions de 1 milliard d’euros.
Entre octobre et décembre 2016, AG2R La Mondiale émettait des certificats mutualistes dans 6 territoires pilotes. En 2016, le groupe de protection sociale étend le dispositif au niveau national et vise entre 80 et 100M d’euros. La loi Hamon du 31 juillet 2014 a ouvert la possibilité aux groupes mutualistes et paritaires d’émettre des certificats mutualistes. Ces titres perpétuels ont notamment vocation à renforcer les fonds propres des groupes concernés. Entre octobre et décembre 2016, AG2R La Mondiale émettait ses premiers certificats dans 6 territoires pilotes (Bretagne Pays de la Loire, Centre Touraine, Lorraine Alsace, Midi-Pyrénées, Paris Centre et Grand Paris). Le groupe a ainsi collecté quelque 14,3M d’euros. Ces titres d’une valeur nominale de 10 euros s’adressent aux sociétaires de la Mondiale et de ses filiales, ainsi qu’aux adhérents et participants d’AG2R Réunica Prévoyance et assurés de sa filiale Prima. En 2017, le groupe de protection sociale souhaite élargir l’émission des certificats à l’ensemble du territoire et espère récolter entre 80 et 100M d’euros d’ici à la fin de l’année. Le 20 janvier dernier, La Mondiale avait par ailleurs placé une émission de dette subordonnée de 530M de dollars à échéance 2047. « L’émission de certificats mutualistes et l’émission de dette subordonnée sont, du fait de leurs caractéristiques respectives, des outils complémentaires permettant d’améliorer le ratio de solvabilité de Sgam AG2R La Mondiale et contribuant à la solidité financière du groupe », déclare André Renaudin, directeur général du groupe. Le fonctionnement des certificats Le montant minimum de souscription est fixé à 500 euros et ne pourra dépasser 15.000 euros par souscripteur, sauf dérogation (jusqu’à 100.000 euros). Leur rémunération est fixée tous les ans à l’occasion de l’Assemblée générale des résultats. Cette dernière peut décider d’affecter une partie du résultat distribuable à la rémunération des certificats. Les certificats mutualistes ne confèrent pas de droit de vote. Les rachats ne sont généralement possibles qu’une fois par an.
Le service public de la Sécurité sociale est historiquement organisé autour d’un État qui conçoit les politiques et des organismes de sécurité sociale autonomes (CNAMTS- CNAF- CNAV – MSA- RSI – ACCOSS –régimes spéciaux…) qui les gèrent. Toutefois, l’État ne saurait se désintéresser de cette gestion. En effet, elle concerne la mise en œuvre réelle des politiques qu’il décide. Ces politiques touchent potentiellement tous nos concitoyens et notamment les plus modestes d’entre eux. Enfin, ces politiques représentent un tiers du produit intérieur brut (PIB). L’État doit alors s’assurer : du calcul à bon droit de sommes considérables, de la qualité de service de prestations souvent décisives dans la vie de chacun, de coûts de gestion optimisés dans une conjoncture de déficits financiers importants. Les COG fixent les objectifs et moyens budgétaires des caisses pour quatre ans Les relations entre État et organismes de sécurité sociale sont organisées en ce sens depuis presque 20 ans (pour le régime général) par des conventions d’objectifs et de gestion (COG) qui fixent, soit à un réseau, soit à une unique caisse nationale lorsque celle-ci ne dispose pas de réseau, des objectifs et des moyens budgétaires cohérents sur une durée, en règle générale, de quatre ans. Dans cette situation, l’État, malgré un dialogue de gestion annuel avec les caisses nationales autour de tableau de bord, reste en situation d’asymétrie d’information face à un réseau ou à une grande caisse nationale pour évaluer au bout de quatre ans les résultats réellement obtenus et préparer le cycle de gestion à venir, ses objectifs concrets, ses moyens budgétaires. C’est dans cette situation qu’interviennent les évaluations de l’IGAS. Comment l’IGAS évalue-t-elle les COG ? Les méthodes de l’IGAS en matière d’évaluation de COG consistent à : recueillir l’opinion de l’ensemble des parties prenantes internes et externes de la caisse nationale concernée, rencontrer sur le terrain les directions, les agents et les assurés (les entreprises pour la branche recouvrement), consulter des dossiers individuels, vérifier la pertinence et la fiabilité du recueil des indicateurs, consulter de façon critique les travaux internes des réseaux, mener des comparaisons entre caisses d’un même réseau mais aussi entre réseaux, mobiliser les conclusions de rapports thématiques de l’IGAS et la participation des inspecteurs à de nombreux travaux de modernisation de la gestion publique. Sur cette base, l’IGAS porte un jugement rétrospectif et prospectif sur le réseau ou la caisse concernée en termes de coûts de gestion et de leviers de productivité (ex : développement des systèmes d’information, alignement des performances sur les meilleures caisses, mutualisation, développement des compétences) et en termes de qualité de service et de ses leviers (ex : dématérialisation, accueil multicanal). L’IGAS évalue aussi les politiques d’action sociale dont les conseils des caisses nationales et locales ont la responsabilité, souvent vieillies et mal priorisées. Cinq COG évaluées en 2015-2016 En 2015-2016, outre un travail sur la CNAF portant sur l’équilibre missions-moyens de la gestion administrative, l’IGAS a évalué cinq COG : deux COG relatives aux régimes des non-salariés : agricoles (la Mutualité sociale agricole/MSA qui gère par ailleurs les salariés agricoles) et non agricoles (le Régime social des indépendants /RSI, avec l’exception des régimes de retraites des professions libérales gérés par des sections professionnelles spécifiques) ; trois COG concernant des régimes spéciaux : la Caisse nationale militaire de sécurité sociale /CNMSS (comprendre : d’assurance maladie), la Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires/ CRPCEN, la Caisse d’assurance maladie des industries électriques et gazières/ CAMIEG. 7 COG en cours ou en voie d’évaluation (2016-2017) A la fin de l’année 2016, l’IGAS intervient sur les COG de l’IRCANTEC (caisses de retraite complémentaire des salariés du secteur public) et de l’ENIM (Etablissement national des Invalides de la marine). En 2017, le travail de l’Inspection portera sur les COG des principaux régimes de sécurité sociale : CNAM (maladie), CNAF (famille), CNAV (vieillesse), ACOSS (recouvrement) et AT-MP (accidents du travail et maladies professionnelles). Quel bilan ? Instrument fondamental par la programmation pluriannuelle objectifs-moyens qu’elles réalisent, les COG ont organisé une profonde modernisation du service public de la sécurité sociale et des gains de productivité importants. Les principales conclusions des évaluations récentes de l’IGAS sont les suivantes : la poursuite des gains de productivité est réelle, mais elle peut poser, à terme, un problème aux plus petits des régimes (les régimes spéciaux) n’ayant pas les systèmes d’information suffisants pour faire face à la sophistication permanente des politiques ; au régime en perte d’effectifs (la MSA) ; aux régimes en perte d’actes (liés par exemple à la liquidation retraite unique par le dernier régime d’affiliation ou à la protection universelle maladie (MSA, RSI) ; une qualité de service globalement satisfaisante (à l’exception du RSI malgré ses progrès récents), mais profondément impactée par : la complexité et la variation permanente des prestations, la crise économique, donc sociale, multipliant les demandes aux organismes sociaux, le niveau des prélèvements obligatoires qu’acquittent directement dans leur totalité les non-salariés dont les critiques englobent alors gestion et politiques ; la difficile menée à bien des grandes réformes de structure (création du RSI, fusion des caisses de MSA, création et rénovation des grands systèmes d’information, alignement des performances sur les meilleures du réseau, mutualisation, dématérialisation et accueil multicanaux). Ces réformes sont souvent menées sur deux COG successives, exigeant de donner de la visibilité budgétaire pluriannuelle aux gestionnaires (aujourd’hui encore plus qu’hier), de ne pas concevoir les projets à la seule aune de la stabilité géographique et fonctionnelle des agents, et d’investir fortement dans les systèmes d’information et les différents échanges de données entre administrations.
Dix assureurs et réassureurs ont rejoint aujourd’hui l’initiative B3i visant à développer des usages autour de la blockchain, la technologie du bitcoin. Ce groupe de travail avait été lancé en octobre dernier par Aegon, Allianz, Munich Re, Swiss Re et Zurich Insurance. Les dix nouveaux membres sont : Achmea, Ageas, Generali, Hannover Re, Liberty Mutual, RGA, Scor, Sompo, Tokio Marine, et XL Catlin. « L’arrivée de nouveaux membres est un pas de plus vers un standard commun de Blockchain à travers le secteur, a commenté Jason Richards, responsable de la gestion des portefeuilles en dommages chez Swiss Re. La blockchain peut potentiellement réduire le coût de l’assurance en simplifiant et en accélérant les transactions ». Les membres de l’initiative souhaitent savoir à quel point cette technologie de registre distribué peut améliorer l’efficacité de leurs échanges de données. En guise de cas d’usage (proof of concept), ils vont lancer un projet pilote de blockchain pour gérer les transactions liées aux contrats de réassurance passés entre eux. Le groupement partagera ses premiers résultats en juin prochain.
En cas de rachat de Generali par Intesa et Allianz, l’assureur français regarderait certains actifs à l’étranger. Notamment en Allemagne. Axa ne restera pas muet si Generali est racheté. L’assureur italien suscite l’intérêt de la banque Intesa qui a reconnu vendredi qu’un rachat de son compatriote était une «hypothèse de travail». La banque italienne pourrait s’allier à Allianz pour que l’assureur allemand rachète des activités non-italiennes de Generali. Mais pour des raisons de concurrence, Allianz pourrait devoir revendre certaines filiales. Autant d’opportunités qui pourraient s’offrir au français Axa. «S’il y a des actifs qui sont à vendre, on regardera» reconnaît une source proche de l’assureur. En ligne de mire, la filiale allemande de Generali qu’Allianz ne pourrait pas conserver, car elle placerait le groupe en position dominante de l’autre côté du Rhin. «Axa serait intéressé, explique un haut dirigeant du groupe. Peut-être aussi par quelques filiales en Europe de l’Est». La tentation allemande L’Allemagne est l’un des plus grands marchés d’Europe. Racheter la filiale de Generali permettrait à Axa d’accéder à la deuxième ou troisième place du marché derrière le leader Allianz, son grand rival européen. Sauf qu’en interne, certains font la moue quand on évoque les activités allemandes de Generali. «La direction financière n’est pas convaincue car elles sont remplies de contrats d’assurance-vie à taux garanti» décrypte un proche d’Axa. En période de taux d’intérêt bas, c’est un handicap sérieux. De leur côté, les pays d’Europe de l’Est semblent moins attractifs. Trop petits et pas assez rentables. Mais d’autres n’hésitent pas à pointer du doigt l’Espagne où Axa n’est que le neuvième acteur du pays. Generali étant quatrième ou cinquième assureur de la péninsule -selon les années- son rachat ferait d’Axa l’un des premiers assureurs du marché espagnol.
«Les avoirs de Cristiano Ronaldo sont déclarés», a affirmé Antonio Palma, directeur général de la banque privée suisse Mirabaud, dans une interview au quotidien Le Temps parue dimanche en ligne. Le 2 décembre, des médias européens révélaient les montages financiers utilisés par de grands noms du football mondial, dont le Portugais Cristiano Ronaldo. La banque genevoise Mirabaud, mise en cause, n’a pas pu se défendre à ce moment-là, en raison du secret bancaire. Après la publication des articles, Cristiano Ronaldo a affirmé lui-même que cet argent était déclaré, en fournissant des documents officiels, comme sa déclaration d’impôt espagnole. «Le secret bancaire nous interdisait d’en parler», précise Antonio Palma.L'établissement a été libéré du secret bancaire dans les jours qui ont suivi ces révélations mais uniquement oralement. «Nous avons attendu d’avoir une confirmation écrite» pour accepter d’en parler, ajoute le directeur général. L’origine de la somme d’argent que le footballeur souhaitait placer fin 2014 dans la banque a été contrôlée. «Nous avons interrogé les conseillers du client et consulté des fiscalistes espagnols. Ils nous ont confirmé que la «Lex Beckham» permettait à certains individus de bénéficier d’un régime fiscal particulier, comme c’est le cas en Suisse avec les forfaits fiscaux», note Antonio Palma. «Les autorités fiscales espagnoles étaient parfaitement au courant que le client avait des avoirs chez Mirabaud», ajoute le directeur général. Ce dernier reconnaît que les sportifs font partie du type de clientèle de la banque car elle exige «d'être choyée et de manière discrète».
In mid-January, Convictions AM announced that two new shareholders had entered its capital, alongside La Française: MACSF and Iéna Venture (La Financière de l'Echiquier). In an interview with NewsManagers, Nicolas Duban, chairman of Convictions AM for two years, and former chairman of Next AM (the stakeholding arm of La Française), explains the path which led to seeking new partners. He also presents the new face of Convictions AM.
Un peu plus d’un an après l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2, Sandrine Lemery, première secrétaire générale adjointe de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) dresse un bilan de cette réglementation, notamment de ses répercussions dans la stratégie d’investissement des assureurs. Elle revient aussi sur les évolutions déjà en cours.
Avant l'été, l'IASB, qui édicte les normes comptables, va publier l'IFRS 17, pour les assureurs. Des engagements valorisés au coût historique le seront désormais à la valeur courante.
En amont de sa participation au panel de la JNI 2016 intitulé “Les taux négatifs remettent-ils en question les apports de la théorie économique et financière ? Comment optimiser la gestion des placements à revenus fixes ?", qui a eu lieu le 8 décembre dernier, Michael Hyman, CIO Global Investment Grade et Emerging Markets pour Invesco Fixed Income, analyse le marché obligataire et ses perspectives.
Grâce à des réserves importantes (1,2 milliard d’euros), le fonds de réserve des retraites d’Andorre se consacre à des investissements longs et réalise une allocation dynamique de ses actifs. Francis Weber, ancien directeur de Reunica, est depuis un an un des experts indépendants de ce fonds qui travaille en relation étroite avec huit sociétés de gestion dont trois françaises.