
Les cryptomonnaies percent auprès des commerçants

L’année 2020 est une année de révolution des cryptomonnaies, on constate également une révolution des paiements mais aussi dans les services bancaires», a déclaré hier Michel Khazzaka, directeur chez Azzana Consulting, dans un webinar sur les cryptopaiements.
La capitalisation de toutes les cryptomonnaies – il en existerait environ 5.000 à l’heure actuelle - a atteint 304 milliards d’euros dans le monde en 2020, soit une augmentation de 88% en un an. Il existerait par ailleurs plus de 50 millions de détenteurs uniques de cryptomonnaies au monde. Environ 5% des Européens détiendraient des cryptomonnaies, dont 3 à 4 millions de Français.
L’une des tendances observées est l’acceptation croissante des cryptomonnaies chez les commerçants : ils seraient 212.000, contre 150.000 l’an dernier, à accepter les paiements en cryptomonnaies. Par rapport aux autres pays, notamment la Suisse, la France est à la traîne. Il y a un an, la société Global POS avait annoncé que plus de 25.000 points de vente d’une trentaine d’enseignes, dont Decathlon, Sephora ou Maisons du Monde, devaient permettre d’accepter des cryptomonnaies en 2020. A ce jour, seuls 100 points de vente seraient concernés.
Des coût moins élevés pour les vendeurs
L’année a par ailleurs été marquée par la signature de nombreux partenariats entre acteurs traditionnels et des acteurs de la sphère crypto. Par exemple, Paypal s’est allié avec la plate-forme de trading Bitflyer, permettant d’acheter un large choix de cryptomonnaies.
Dans une étude récente, Bitpay, un fournisseur de services de paiement en bitcoin, énumérait les avantages à payer en cryptomonnaies dans les commerces. Selon les enseignes concernées, l’acceptation d’un tel paiement permettait de générer plus de ventes en attirant une nouvelle catégorie de clients (+40 %) qui viennent de l’écosystème crypto. Elles constatent également que le panier moyen augmente grâce à cette catégorie de clients. De même, les commerçants observent une réduction des coûts de 50%.
Les réflexions en cours sur les monnaies digitales de banques centrales (MDBC) et les stablecoins ont aussi leur importance. «L’écosystème des stablecoins a mûri cette année», estime Michel Khazzaka. Quand lelibra va sortir au cours des prochains mois, l’écosystème des cryptopaiements en Europe pourrait être fragmenté.»
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