
Vanguard confirme son emprise dans la gestion d’actifs

Tim Buckley tiendra-t-il la cadence ? Le nouveau directeur général de Vanguard, le quatrième dans l’histoire du gérant d’actifs américain, a pris cette semaine les rênes d’un groupe au sommet de sa forme. En 2017, l’asset manager a collecté 368 milliards de dollars d’argent frais (306 milliards d’euros), selon une estimation provisoire communiquée hier. Un montant qui suffirait à le classer parmi les principaux gestionnaires européens en termes d’encours. Les flux se sont dirigés à 61% vers les mutual funds et à 39% vers les fonds indiciels cotés (ETF) commercialisés par le groupe. Celui-ci dépasse allègrement son précédent record de collecte nette, 325 milliards de dollars en 2016.
Course au leadership
Le géant de Valley Forge, en Pennsylvanie, a fondé son succès sur l’essor de la gestion indicielle low-cost et des ETF, qu’il a lancés dès 2001. Il s’est fait une spécialité de casser les prix, aux Etats-Unis puis en Europe. Sa structure coopérative le lui permet. Vanguard revendique aujourd’hui un coût de gestion moyen par fonds de 12 points de base. Alors que la valeur ajoutée de la gestion active a été remise en cause ces dernières années, le groupe a décollé. En 2008, Vanguard dépassait Pimco d’une courte tête et faisait jeu égal avec Fidelity Investments par les actifs gérés. Il est aujourd’hui trois fois plus gros que le premier, et deux fois plus que le second.
Seul BlackRock est de taille à rivaliser. Le premier gestionnaire d’actifs mondial, qui publiera ses résultats annuels le 12 janvier, a attiré 264 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2017, portant ses encours à 5.977 milliards à fin septembre. Numéro deux mondial, Vanguard reste plus petit, avec 4.900 milliards sous gestion à fin novembre, mais croît plus vite.
La capacité des deux firmes à capter le gros des flux sur le marché illustre l’existence d’une prime au leader dans la gestion à bas coût. Mais elle nourrit les critiques au sujet de l’emprise croissante des ETF sur les marchés financiers, et son impact si ceux-ci se retournent. Gérer ces problèmes de riche sera l’un des défis de Tim Buckley, qui prend la direction d’une institution établie et non d’un challenger à la différence de ses prédécesseurs – le fondateur Jack Bogle, Jack Brennan et Bill McNabb. L’ex-directeur des investissements de Vanguard a déjà commencé à diversifier l’offre, avec le lancement d’ETF smart beta fin 2017, et annoncé son intention d’investir dans la technologie.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse