
«Nous ne nous attendons pas à une consolidation à court terme des marchés actions européens»

L’Agefi : Pourquoi ne croyez-vous pas à une consolidation des marchés actions européens ?
Frédéric Dodard : Nous ne sommes pas particulièrement optimistes pour les Bourses européennes, mais ne nous attendons pas à une consolidation à court terme. L’environnement de marché tel que mesuré par notre indicateur MRI continue à soutenir l’appétit pour le risque, la valorisation n’est pas chère, en particulier dans le contexte où les taux d’intérêt à long terme semblent avoir touché un plafond alors que les bénéfices des entreprises cotées devraient remonter en 2024 après une année 2023 négative.
A lire aussi: Les gestions tablent sur une progression de 2% à 4% des Bourses en un an
Wall Street se traite-t-il sur des multiples trop élevés ?
La Bourse américaine se traite sur des multiples élevés, en particulier les méga-capitalisations liées aux secteurs de la technologie et des télécommunications, mais ce n’est pas un phénomène nouveau, ni particulièrement pertinent pour l’allocation tactique. Elle bénéficie de perspectives bénéficiaires positives sur 2024 après une année 2023 relativement meilleure qu’en Europe ou en Asie, de la détente constatée sur les taux longs depuis le mois d’octobre, et enfin, dans un environnement d’appétit pour le risque, de son rôle de marché directeur. Nous continuons à surpondérer les actions nord-américaines dans nos allocations tactiques.

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Bardella prévient que le RN censurerait tout Premier ministre qui ne peut pas «rompre avec la politique menée depuis huit ans»
Paris - Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a rappelé mardi, au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, que le RN censurerait tout Premier ministre qui ne peut pas «rompre avec la politique menée depuis huit ans». «La question du figurant importe peu, c’est la politique de fond qu’il faut changer», a balayé le patron du parti d’extrême droite sur RTL, renouvelant son appel à une nouvelle dissolution débouchant sur des législatives anticipées. «Si (Emmanuel) Macron fait le choix de nommer un nouveau Premier ministre, alors ce Premier ministre n’a aucune autre possibilité que de rompre avec la politique qui est menée depuis huit ans», a-t-il tancé. «Auquel cas les mêmes causes entraîneront les mêmes conséquences et entraîneront par définition une censure du gouvernement», a-t-il ajouté. Le Rassemblement national plaide pour «revenir devant les Français» sans quoi, «je ne vois pas comment quelque chose de sain pourrait émerger», a estimé Jordan Bardella, alors que deux Premiers ministres sont déjà tombés depuis la dissolution de juin 2024. «Si on ne change pas les politiques, si on ne change pas les gens qui sont au pouvoir», le «quotidien» des Français «ne pourra pas changer», a-t-il insisté. © Agence France-Presse -
Baisse de la production industrielle française en juillet après un rebond en juin
Paris - La production industrielle française s’est repliée de 1,1% en juillet par rapport au mois précédent, suivant la même tendance que l’industrie manufacturière (-1,7%), affectée par une baisse de la construction aéronautique et spatiale, a indiqué mardi l’Insee. Ce repli fait suite au fort rebond de la production industrielle (+3,7%, légèrement révisé en baisse) et manufacturière (+3,5%) qui avait été observé en juin, a précisé l’Institut national de la statistique. Sur un mois, la production manufacturière a souffert de la baisse de la fabrication de matériels de transports (-10,7% après +16,3% en juin), particulièrement la construction aéronautique et spatiale «par contrecoup d’un pic de production en juin», a expliqué l’Insee dans un communiqué. La production est en baisse également dans la fabrication de biens d'équipement électriques, électroniques et informatiques (-2,2%) et l’agro-alimentaire (-1,3%). Elle a en revanche continué d’augmenter dans la cokéfaction et le raffinage (+2,5% après +21,0%), les industries extractives, énergie, eau (+1,6%) et les autres produits industriels (textile, métallurgie, chimie, pharmacie, etc.) (+1,0%). Dans la construction, la production a rebondi de 0,6% en juillet par rapport à juin (-0,2%), à la hausse dans les travaux de construction spécialisés et celle de bâtiments, mais en baisse dans le génie civil. Sur un an, la production industrielle (+0,8%) et manufacturière (+1,3%) s’est inscrite en hausse sur les trois mois allant de mai à juillet, comparés à la même période en 2024, tirée par la fabrication de matériels de transport (+10,5%). Toujours sur un an, la construction est en baisse de 3,6% entre mai et juillet par rapport à la même période l’année précédente. © Agence France-Presse -
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