
Invesco enrichit sa gamme d’ETF thématiques

Invesco vient de lancer trois ETF thématiques sur l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité et la défense. Ce trio de nouveaux fonds cotés élargit l’offre thématique de la société de gestion américaine, qui comprend des ETF couvrant les technologies blockchain, les biotechnologies ainsi que les énergies renouvelables.
Plus en détail, l’Invesco Artificial Intelligence Enablers UCITS ETF ciblera les entreprises qui se concentrent sur le développement et le déploiement de la technologie, des infrastructures et des services favorisant la croissance et la fonctionnalité de l’IA. L’Invesco Cybersecurity UCITS ETF sera axé sur les entreprises qui se concentrent sur la protection des entreprises et des appareils contre les accès non autorisés par des moyens électroniques. Enfin, l’Invesco Defence Innovation UCITS ETF sera exposé aux entreprises qui développent des systèmes d’armement et de défense de pointe ainsi que des solutions permettant de sécuriser les frontières.
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Chacun de ces ETF suivra des indices de référence mondiaux mis au point par Kensho, le département spécialisé de S&P Global Indices qui possède une expertise dans le domaine de l’IA et autres technologies de nouvelle génération. Chaque indice est construit à partir d’un univers mondial de valeurs. Kensho utilise le traitement du langage naturel (Natural Language Processing ou NLP) pour identifier les entreprises susceptibles d'être exposées aux concepts clés associés à chaque thème. Les analystes de Kensho évaluent ensuite les entreprises identifiées et leur attribuent une exposition thématique en conséquence.
Les entreprises éligibles sont réparties en deux catégories. Les entreprises classées dans la catégorie « core » sont celles dont une part significative des activités commerciales et/ou des revenus provient de produits et de services alignés sur le thème. Les entreprises « non-core » sont celles qui opèrent à travers la chaîne de valeur plus large du thème en fournissant des éléments essentiels tels que des sous-composants indispensables aux produits finaux alignés sur le thème, mais qui ne se concentrent pas sur la fourniture de ces produits finaux eux-mêmes. Un facteur de surpondération est appliqué aux titres « core » afin d’augmenter l’exposition globale à ces valeurs et de mettre l’accent sur l’innovation pure. Au sein de chaque groupe, les sociétés sont pondérées de manière égale.
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De plus, les indices des thèmes IA et cybersécurité appliquent des filtres ESG pour exclure les entreprises qui sont impliquées dans certaines activités controversées, qui ne respectent pas les principes du Pacte mondial des Nations unies ou dont les scores ESG se situent dans les 10% inférieurs de l’indice S&P Global BMI.
« Nos nouveaux ETF thématiques se distinguent par plusieurs éléments clés. Le premier est le coût. À 0,35% par an, ils affichent les frais annuels les plus bas - ou à égalité - parmi les produits concurrents. Le deuxième facteur est l’expertise du fournisseur de l’indice. Enfin, nos ETF mettent l’accent sur les entreprises les plus engagées et les plus capables d’avoir un impact pour les investisseurs », commente Thibaud de Cherisey, responsable de la distribution ETF EMEA chez Invesco.
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Paris - Venu de la droite, discret au point d'être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre à 39 ans, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il a déjà manqué de peu Matignon l’année dernière. Celui qui n’a «jamais complètement défait» ses cartons depuis la dissolution devait déjà être nommé rue de Varenne le 13 décembre avant que François Bayrou ne s’impose au forceps. Malgré l’absence de majorité et l’instabilité politique qui en découle depuis 2022, Sébastien Lecornu s’est maintenu au poste stratégique de ministre des Armées depuis trois ans, où il a connu pas moins de quatre Premiers ministres, Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, et François Bayrou. Peu loquace publiquement à son poste de gardien de la «grande muette», Sébastien Lecornu est aussi un homme politique réservé. C’est en grande partie en coulisses qu’il a étendu son influence. «C’est un fidèle de Macron qui ne lui fera pas d’ombre. Son bilan à la défense est plutôt bon», relève auprès de l’AFP un diplomate sous couvert de l’anonymat. Leur proximité remonte en partie au mouvement des Gilets jaunes, après lequel M. Lecornu avait co-animé les «grands débats». «Lecornu, c’est le bon soldat qui par ailleurs n’a pas trop de charisme», ajoute un conseiller ministériel. «Manoeuvrier» Proche de Gérald Darmanin et d’Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, il s’est illustré politiquement par ses négociations pied à pied avec les parlementaires de tous bords pour faire adopter, à la quasi unanimité, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, en hausse de 40% par rapport à la précédente. «Il est apprécié sur tous les bancs de l’Assemblée», selon un ancien membre de la commission Défense de l’Assemblée qui décrit «un animal politique": il maîtrise ses dossiers, répond sans regarder ses notes et distribue alternativement à ses adversaires flagorneries et tacles appuyés. Mais «ce n’est pas difficile» de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage «manœuvrier» et pointe la montée du RN dans son département de l’Eure. Reste à savoir si cet homme, jugé «habile» par un responsable socialiste, saura convaincre le PS avec qui Emmanuel Macron a demandé de travailler. «Il comprend vite les choses», mais «il est plus à droite que Bayrou», note le même. Il a été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en fait «l’homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste», selon une ministre. Sur le budget, alors que son prédécesseur a été accusé de dramatiser la question de la dette, Sébastien Lecornu affirmait récemment ne pas croire que le FMI soit «aux portes de Bercy» mais se dit certain que «si nous ne faisons rien, le pays va s'étouffer à petit feu». Réserviste Il reste conscient qu’"accepter ce job (de Premier ministre), c’est accepter de mettre les deux doigts dans la prise et que ça continue de grésiller», glisse un proche. Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s’est lancé très jeune en politique. Sa carrière a débuté à droite, à l’UMP puis chez les Républicains (LR), battant plusieurs records de précocité. Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller dans un cabinet ministériel -celui de Bruno Le Maire aux Affaires européennes- puis en 2015, le plus jeune président d’un département, l’Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon. Propulsé au gouvernement à 31 ans, il passe par plusieurs ministères : l’Ecologie, les Collectivités, l’Outre-mer, puis les Armées. Réserviste de la gendarmerie dans l’Eure, cet amateur d’histoire élu sénateur en 2020 répétait vouloir rester aux Armées, citant régulièrement l’action de son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle. S’il reste discret dans les médias, il a pris la lumière avec la guerre en Ukraine, s’efforçant de mettre en musique le «réarmement» du pays ordonné par le chef de l’Etat ou les garanties de sécurité que les Européens seraient susceptibles d’apporter à Kiev. Il a été aussi en première ligne dans l’intensification de la coopération européenne en matière d’industrie de défense, notamment avec l’Allemagne. Face à ce qu’il voit comme le «plus gros dérèglement géopolitique depuis la Seconde guerre mondiale», il a bénéficié pour son ministère d’un budget en ascension constante, à l’inverse de la plupart de ses collègues. Après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, c’est lui qu’Emmanuel Macron a envoyé en tournée régionale pour négocier la libération d’otages français retenus dans la bande de Gaza et incarner la position française. Anne RENAUT © Agence France-Presse