
En deux semaines, près de 5 milliards d’euros affluent vers les ETF obligataires en Europe

Les rendements élevés proposés par les actifs obligataires n’en finissent pas d’attirer les investisseurs en ETF. Selon les données de Trackinsight, le marché européen des ETF obligataires a collecté près de 1,9 milliard d’euros la semaine dernière après les quelque 2,8 milliards captés début juillet. Sur les deux premières semaines du mois, les souscriptions sur le segment fixed income sont près du double de celles sur les actions (4,7 milliards contre 2,5 milliards). Elles les dépassent aussi désormais sur l’ensemble de l’année : les ETF obligataires collectent 39 milliards d’euros, contre 38,7 milliards pour les véhicules actions. Ces derniers continuent toutefois d’écraser le marché en termes d’encours, avec plus de 1.000 milliards sous gestion en Europe contre 350 milliards pour les premiers.
La semaine dernière, ce sont les dettes souveraines qui ont capté l’essentiel des flux, avec 1,4 milliard de souscriptions, largement devant les obligations des émetteurs high yield (219 millions). L’ETF de dette américaine à court terme iShares $ Treasury Bond 0-1yr Ucits - Acc – USD (ticker IB01) domine la collecte avec 462 millions d’euros de flux. Deux autres véhicules obligataires de Blackrock tirent également leur épingle du jeu : l’ETF iShares UK Gilts 0-5yr Ucits Acc – GBP (ticker IGL5) et l’ETF iShares € High Yield Corp Bond Ucits – EUR (ticker IHYG) qui attirent respectivement 250 et 148 millions d’euros. A noter aussi le bon démarrage d’un véhicule de dette de la zone euro récemment transformé par Amundi pour intégrer un minimum de 30 % d’obligations vertes : le Amundi Euro Government Tilted Green Bonds Ucits ETF Acc – EUR (ticker CB3) a réussi à attirer 225 millions d’euros depuis son lancement il y a un mois.
Dans le paysage dominé par l’obligataire, quelques ETF actions se distinguent par des souscriptions significatives, tous ayant un sous-jacent américain : deux ETF adossés au S&P 500, celui de Lyxor (ticker SP5L) et celui équipondéré de Xtrackers (ticker XDEW) captent respectivement 426 et 305 millions d’euros, un troisième répliquant le MSCI USA de Xtrackers (ticker XD9U) collectant 149 millions supplémentaires.
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A Pau, François Bayrou face à la fronde locale pour les municipales
Pau - Après le vote de confiance lundi et la probable chute de son gouvernement, le retour de François Bayrou dans son fief de Pau ne sera «pas paisible», préviennent ses opposants qui axent déjà la campagne municipale sur «son budget brutal» et le scandale Bétharram. «Son passage à Matignon a montré toutes les limites de sa méthode et de sa façon de penser le monde, c’est un homme politique de la fin du XXe siècle», tance Jérôme Marbot (PS), chef de file de l’opposition municipale, candidat malheureux de la gauche et des écologistes au second tour en 2020 face à François Bayrou. «Il va payer le prix de ce budget si brutal pour les plus faibles», avec un effort financier de 44 milliards d’euros, renchérit l'écologiste Jean-François Blanco, avocat et autre figure d’opposition locale. Même si le maire de Pau, élu une première fois en 2014, n’a pas annoncé sa candidature -déclarant seulement dans les médias que ses «aventures» politiques n'étaient pas «finies"-, «il est déjà en campagne», considèrent ses opposants. «Pas un retour paisible» Lundi matin, pour la rentrée des classes, François Bayrou a visité deux écoles à Pau. «Tout le monde a compris qu’il serait candidat, ce n’est pas un sujet, mais il n’aura pas un retour paisible», lui promet M. Blanco, déjà candidat en 2020 (14% des suffrages au premier tour). Le contexte national est venu «percuter» la campagne des municipales, analyse-t-il également, anticipant un scrutin «très politique» en mars prochain. François Bayrou qui a, dès son arrivée à Matignon, souligné qu’il voulait rester maire de Pau, glissant que c'était un titre «plus durable» que celui de Premier ministre, a vanté plusieurs fois ces derniers mois (vœux aux habitants, conférences de presse), en vidéo, «les dix ans de réalisations» dans la ville. Depuis deux ans, et après plusieurs années de déclin, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a gagné 3.000 habitants, selon des chiffres de l’Insee, atteignant désormais près de 80.000 habitants. Jean-François Blanco, avocat de victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram, est convaincu que cette affaire qui empoisonne le chef du gouvernement, ministre de l’Education à l'époque d’une première plainte contre l'établissement privé béarnais où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants, «sera un marqueur de la campagne» des municipales. «Elle aura des conséquences», abondent les Insoumis, qui reconnaissent à M. Blanco d’avoir «affronté Bayrou sur le terrain de Bétharram», en lien avec le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire au printemps. La gauche divisée Reste que si la gauche paloise parle beaucoup de «rassemblement» pour reprendre la ville, dirigée par le PS de 1971 à 2014, ce n’est encore qu’un vœu pieux. La France insoumise «ne discute pas avec le PS», le socialiste Jérôme Marbot veut fédérer en ayant «vocation à être tête de liste», mais sans «en faire une condition sine qua non», tandis que Jean-François Blanco, mandaté par Les Ecologistes, veut unir derrière lui. «La porte est ouverte», insiste Jérôme Marbot, qui revendique le soutien de six formations de gauche, dont Génération.s ou Place Publique. «On veut présenter un programme de gauche de rupture. L’union pour l’union, sans la cohérence, ça ne marchera pas», avertissent de leur côté les Insoumis palois Jean Sanroman et Jade Meunier. De l’autre côté de l'échiquier politique, le Rassemblement national, qui avait réuni moins de 7% des voix aux municipales d’il y a cinq ans, espère capitaliser sur son score des dernières législatives (29%) avec comme candidate Margaux Taillefer, 26 ans, arrivée du parti Reconquête d'Éric Zemmour, et dont le nom a été dévoilé samedi. François Bayrou «va être dépositaire de son échec au gouvernement, ce sera plus difficile pour lui qu’en 2020", espère Nicolas Cresson, représentant régional du RN. Carole SUHAS © Agence France-Presse