
Durabilité: le grand mouvement de déclassification n’épargne pas les ETF

Les ETF actifs mieux positionnés
Au-delà des ETF PAB et CTB, ce sont aussi certains produits sur des thématiques durables qui ont été déclassés, à l’image des ETF sur l’économie circulaire ou l’hydrogène de BNP Paribas Asset Management. «Ces ETF sont composés de grandes capitalisations qui ne sont pas des pure players de la thématique, pointe Lorraine Sereyjol-Garros, responsable du développement des ETF pour BNPP AM. Or, la contribution positive de ses grandes entreprises à un objectif environnemental ou sociétal n’est pas nécessairement suffisante pour qu’on puise les considérer comme durables.» Certains approches thématiques ont toutefois été maintenues en « article 9 » par les gérants. C’est le cas des ETF ayant les obligations vertes comme sous-jacent. De même, les fonds cotés gérant leur portefeuille de manière active tendent aussi à rester éligibles. «Pour notre ETF Food for Biodiversity, nous sélectionnons, ligne à ligne, des acteurs de l’agroalimentaire qui ont un moindre impact que d’autres sur la biodiversité, justifie Frédéric Bach, responsable ESG d’Ossiam. Ce même principe est appliqué à notre ETF Governance for Climate, en se concentrant sur les meilleures pratiques de gouvernance.»
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Au final, très peu d’ETF sont aujourd’hui « article 9 », ce que déplorent les asset managers. « Même si elle n’en est pas un, la catégorie «article 9" est perçue par le marché comme un label, signale Etienne Vincent, responsable des stratégies quantitatives et du marketing d’Ossiam. L’approche adoptée par le régulateur pourrait conduire le marché à se focaliser sur quelques titres alors qu’il faudrait au contraire investir dans des entreprises moins vertueuses et les faire progresser. » Le texte réglementaire étant encore très mouvant, l’industrie des ETF ne désespère pas de faire entendre sa voix. L’enjeu est de taille : en 2022, selon Morningstar, 65 % des flux vers les ETF européens se sont dirigés vers des produits ESG.
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