
BlackRock peut compter sur ses ETF dans la tempête

De par sa taille, BlackRock offre à ses actionnaires une exposition par procuration aux marchés financiers mondiaux. Après la correction de l’an dernier, il n’est donc pas étonnant que l’action, en forte hausse hier, affiche un rendement négatif de 24% sur 12 mois, et que le géant américain ait vu ses actifs reculer de 5% pour repasser sous la barre des 6.000 milliards de dollars fin décembre. Les résultats du quatrième trimestre ont déçu les anticipations en termes de bénéfice par action (6,08 dollars contre un consensus IBES Refinitiv à 6,27 dollars), mais ils ont aussi confirmé la prééminence de la gestion passive dans l’activité de BlackRock.
Les fonds indiciels cotés (ETF) d’iShares ont ainsi drainé 81,4 milliards de dollars de collecte nette sur les trois derniers mois de l’année, et 167,5 milliards sur l’ensemble de l’exercice. La collecte nette du groupe s’est montée au total à 123,3 milliards de dollars en 2018, en raison de sorties de 65 milliards sur le segment de la clientèle institutionnelle.
En théorie, le retour à des marchés baissiers devrait favoriser les gérants actifs par rapport aux gérants passifs – c’est du moins ce qu’espèrent les premiers. En pratique, la physionomie des marchés en 2018, faite d’alternance de phases d’appétit et d’aversion pour le risque sans distinction entre classes d’actifs, a encore joué en faveur des ETF.
Les revenus ont décru de 9% sur un an
Le patron d’iShares et de la gestion indicielle, Mark Wiedman, a d’ailleurs été promu début janvier au poste de responsable des activités internationales et de la stratégie, un mouvement qui fait de lui un possible successeur de Larry Fink à la tête du groupe.
Malgré l’accélération de la décollecte des institutionnels pour le troisième trimestre consécutif, BlackRock s’est félicité d’avoir attiré 4,9 milliards de dollars au dernier trimestre dans l’alternatif, qui représente 2% de ses encours mais 8% de ses commissions. «Dans toute cette tempête, a indiqué hier le directeur financer Gary Shedlin, nous avons enregistré des records aux deux bouts du ‘barbell’», cette stratégie qui voit BlackRock être présent à la fois dans des ETF à bas coûts et dans des expertises très margées.
Le poids de l’indiciel et des ETF dans l’activité a cependant son revers : les revenus ont décru de 9% sur un an au dernier trimestre, mais le groupe n’a pas réduit ses coûts dans la même proportion, la marge opérationnelle reculant de 3 points à 36,3%. Voilà qui explique mieux l’annonce le 10 janvier d’un plan de suppression d’environ 500 postes dans le monde, 3% des effectifs.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse