
Les tensions de trésorerie portent l’affacturage

L’affacturage poursuit sa course. Après une pause en 2020 sur fond de pandémie, et par ricochet d’octroi de prêts garantis par l’Etat (PGE), et un net rebond sur base de comparaison favorable en 2021, la production des factors français a bondi de 15,5% en 2022. Elle représente 421,5 milliards d’euros de créances prises en charge, selon l’Association française des sociétés financières (ASF). Un niveau jamais atteint.
«Le secteur reste dynamique en ce premier trimestre 2023. Il est difficile de faire des projections au-delà», avance Philippe Mutin, président de la commission affacturage de l’ASF, par ailleurs directeur général de Crédit Mutuel Factoring et Factofrance. Pour l’heure, l’observatoire des signaux faibles mis en place par l’ASF l’an dernier laisse voir en ce début 2023 «une hausse régulière du taux de tirage des financements disponibles».
A lire aussi: L’affacturage souhaite se teinter d’ESG
33.000 entreprises
«Nous finançons l’économie réelle, le cycle d’exploitation, l’affacturage est plus que jamais utile pour relever les défis du besoin en fonds de roulement», plaide Philippe Mutin. De fait, relève l’ASF, l’exercice écoulé a été propice au secteur, l’affacturage ayant été une solution de financement pour plus de 33.000 entreprises, dans un contexte de tensions de trésorerie à l’heure des premiers remboursements de PGE, de reconstitution des stocks et d’inflation accrue. Autant d’arguments de soutien de l’affacturage.
L’ASF précise qu’au sein de la production 2022, les opérations à l’international ont progressé de 19,1% pour représenter 36% du volume total, contre une hausse de 13,6% pour les activités domestiques.

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