
L’offre EKO du Crédit Agricole prend ses marques
Le service low-cost lancé en toute fin d’année dernière par les caisses régionales a représenté 10% des ouvertures de comptes brutes comptabilisées sur 2017.
Julien Beauvieux
Un évènement L’AGEFI
RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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Israël somme le Hamas de se rendre et de libérer les otages sous peine d'être anéanti
Jérusalem - Israël a adressé lundi «un dernier avertissement» au Hamas, le sommant de se rendre et libérer les otages sous peine d'être anéanti, après une mise en garde similaire lancée par le président américain Donald Trump au mouvement islamiste palestinien. Ces nouvelles mises en gardes surviennent alors que l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans et autour de Gaza-ville, l’un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien assiégé et affamé. La Défense civile à Gaza a fait état de 10 morts lundi dans de nouveaux raids israéliens. L’offensive dévastatrice israélienne a été lancée dans la bande de Gaza en riposte à une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël à partir du territoire palestinien voisin. «Ceci est un dernier avertissement aux assassins et violeurs du Hamas à Gaza et dans les hôtels de luxe à l’étranger: libérez les otages et déposez les armes, ou Gaza sera détruite et vous serez anéantis», a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz sur X. «Aujourd’hui, un ouragan dévastateur frappera le ciel de la ville de Gaza et les toits des tours terroristes trembleront», a-t-il ajouté. «L’armée se prépare à étendre ses opérations pour conquérir Gaza.» «Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus. Ceci est mon dernier avertissement, il n’y en aura pas d’autre!», a écrit dimanche M. Trump sur Truth Social. La Maison Blanche n’a pas donné de détails sur ces conditions. Mais selon le site d’information Axios, l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, a communiqué une nouvelle proposition la semaine dernière au Hamas pour un accord global sur les otages et un cessez-le-feu, par l’intermédiaire d’un militant israélien pour la paix. «Etape historique» Le Hamas a confirmé avoir «reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu». Il a assuré être prêt à «s’asseoir immédiatement à la table des négociations» afin de discuter de la libération de tous les otages «en échange d’une déclaration claire de la fin de la guerre, d’un retrait complet israélien de la bande de Gaza, et de la formation d’un comité de Palestiniens indépendants pour gérer le territoire». En Israël, le Forum des familles d’otages a estimé que «la garantie personnelle du président des Etats-Unis est une étape historique sans précédent». «Un tel accord favoriserait un règlement régional plus large, assurerait la libération de tous les otages, permettrait aux soldats et aux réservistes de rentrer chez eux», veut-il croire. Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus dans la bande de Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées lors des l’attaque du 7-Octobre. L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, a indiqué vouloir s’emparer de cette dernière agglomération, la plus grande du territoire située dans le nord. Tours détruites Ni l’armée israélienne ni le gouvernement de Benjamin Netanyahu n’ont officiellement annoncé jusque-là le début de l’offensive de grande envergure contre la ville de Gaza approuvée en août. Mais l’armée a intensifié ces dernières semaines ses bombardements ainsi que ses opérations au sol dans et autour de la ville. Dimanche, l’armée israélienne a bombardé une nouvelle tour d’habitation de Gaza-ville, la troisième en trois jours, après un appel à l'évacuer. Elle accuse le Hamas, qui dément, d’utiliser ces bâtiments pour opérer. L’armée a appelé samedi la population de Gaza-ville à évacuer vers la zone déclarée «humanitaire» d’al-Mawassi (sud), qui comprend selon elle des «infrastructures humanitaires», et est approvisionnée en nourriture et médicaments. M. Netanyahu a affirmé qu’environ 100.000 personnes avaient déjà quitté les lieux. Selon des estimations récentes de l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans et autour de la ville. Des déplacés à al-Mawassi ont affirmé manquer de tout. De plus, l’armée a souvent mené des frappes meurtrières sur cette région, affirmant y viser des combattants du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza. © Agence France-Presse -
Bourses européennes: la perspective d’une baisse des taux soutient la hausse
Paris - Les Bourses européennes ont ouvert en terrain positif lundi, toujours poussées par les données sur l’emploi américain publiées la semaine dernière, qui renforcent les attentes de baisse imminente des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,42%, Francfort 0,72%, Londres 0,17% et Milan 0,51%. Euronext CAC40 © Agence France-Presse -
Procès de Joseph Kony: paroles de survivants ougandais face à l'horreur de la LRA
Gulu - Toute jeune, Everlyn Ayo se déplaçait chaque soir, comme d’innombrables enfants du nord de l’Ouganda, espérant éviter les horreurs de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, dont le procès par contumace démarre mardi devant la Cour pénale internationale. L’exode était quotidien. Bambins et adolescents, craignant d'être tués, abusés sexuellement ou enrôlés de force par ces rebelles hostiles à Kampala, rejoignaient des villes ou des abris où ils s’estimaient moins exposés. Parfois ils étaient protégés par des troupes ougandaises. Souvent ils se retrouvaient abandonnés à eux-mêmes par les soldats craignant les forces fanatiques de l’ex-enfant de choeur Joseph Kony, qui, au nom de l'établissement d’un régime fondé sur les Dix Commandements, ont multiplié les exactions. «Nous partions à 16 heures parce que les distances étaient longues et nous avions peur des villages la nuit. Le matin, nous devions attendre la lumière du jour vers 8 heures pour rentrer», se souvient Everlyn Ayo plus de trois décennies plus tard. La LRA, qui a terrorisé pendant trente ans de larges zones d’Afrique centrale, est accusée d'être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l’enlèvement de 60.000 enfants, garçonnets convertis en soldats et fillettes en esclaves sexuelles. Pour échapper à cet horrible sort, de nombreux jeunes sont alors devenus malgré eux des «voyageurs de la nuit». Chassée d’Ouganda, l’Armée de résistance du Seigneur s’est ensuite éparpillée dans les forêts de République démocratique du Congo, de Centrafrique, du Soudan du Sud et du Soudan. Ses méfaits ont très largement diminué ces dernières années. Agée de cinq ou six ans à peine -- elle ne s’en souvient pas exactement -- Everlyn Ayo a vu la LRA attaquer son école. Ils ont «tué et cuit nos enseignants dans de grands bidons et nous ont forcé à manger leurs restes», raconte à l’AFP cette femme, qui est désormais mère de huit enfants depuis la ville de Gulu (Nord). «Sang» Sa famille l’a alors envoyée chez des proches vivant dans un village isolé. Mais celui-ci a aussi été jugé dangereux, l’obligeant à entamer d’incessants périples nocturnes. «Il y avait des milliers d’enfants. Nous étions tellement nombreux que même si vous ne vous couvriez pas la nuit, vous ne ressentiez pas le froid parce que nous étions serrés les uns contre les autres», se remémore-t-elle. Chaque matin, après avoir à nouveau longuement marché, les jeunes Ougandais retournaient dans leurs villages. «Très souvent, nous trouvions des cadavres imbibés de sang.» «Voir tout ce sang en tant qu’enfant a traumatisé mes yeux», soupire-t-elle. «Depuis de nombreuses années maintenant, (...) tout ce que je vois, c’est du sang.» Stephen Ocaya a lui aussi été un «voyageur de la nuit» pendant deux ans, à partir de ses 6 ans, quand ses parents sont morts de maladie. «Les rebelles venaient ici, cherchant de la nourriture, des vêtements, tout ce qu’ils voulaient et même enlevant des gens pour les ajouter à leurs soldats», raconte cet homme désormais âgé de 38 ans. Lui se cachait dans une église voisine, Holy Rosary, ou dans un parking de bus où il se sentait davantage en sécurité. Puis il retournait au petit matin étudier dans son école. Les rebelles stationnaient à moins d’un kilomètre de l’endroit où il jouait au football avec ses amis, se souvient-il. Quand, après leur départ, les autorités ougandaises ont démarré leur enquête, elles «ont trouvé beaucoup de personnes tuées là-bas», dit-il. «Justice» Everlyn Ayo et Stephen Ocaya feront partie des nombreux Ougandais qui suivront le procès de Joseph Kony à la radio, à des milliers de kilomètres de La Haye. Comme Stella Angel Lanam, 38 ans, directrice exécutive de l’Initiative pour les victimes de guerre et le réseau des enfants, une ONG de Gulu. «Si vous pensez à ce que les gens ont vécu pendant toutes ces années, je sais que ni Kony ni le gouvernement (ougandais) ne pourront réparer» leurs souffrance, lance celle qui fut elle-même captive de la LRA, qui fit d’elle une enfant soldat. «J’avais seulement 10 ans, et j’ai souffert pendant neuf ans», poursuit-elle, espérant tout de même obtenir «justice» de la CPI, malgré l’absence à son procès de Joseph Kony. A Lukodi, petit village situé à 17 km de Gulu, un monument a été dressé en l’honneur des 69 habitants tués par la LRA le 19 mai 2024. Quand les rebelles sont arrivés à Lukodi, raconte Wilfred Lalobo, l’armée ougandaise a fui, et les villageois qui le pouvaient aussi. Ceux qui n’ont pu s'échapper ont pour beaucoup été attachés, certains «tués à la baïonnette, d’autres découpés en morceaux et d’autres brûlés vivants dans leur maison», dit-il. Parmi eux, sa belle-soeur et six proches de Wilfred Lalobo. Mais aussi sa petite fille, Akello, 4 ans. Grace Matsiko © Agence France-Presse