
L’immobilier commercial retrouve une bonne dynamique

La demande placée de bureaux en Ile-de-France s’est finalement élevée à 1.853.400 m2 selon le baromètre Immostat publié vendredi, en hausse de 32% par rapport à 2020, mais surtout au-dessus des prévisions qui tablaient plutôt sur 1,7 million de m2. Très bon comme les précédentes années, le quatrième trimestre totalise 631.000 m2, +29% par rapport au quatrième trimestre 2020.
Outre la très bonne contribution des secteur Paris Centre-Ouest et Croissant Ouest-La Défense, la 1ère couronne hors Croissant Ouest connaît son deuxième meilleur trimestre historique après le deuxième trimestre 2019 avec 118.000 m2 placés.
Du fait de nouvelles livraisons importantes en 2021 sur le Croissant Ouest-La Défense, l’offre immédiate a cependant continué à croître de 10%, à 4.041.000 m2. Les loyers se stabilisent globalement autour de 415 euros HT HC/m2/an pour les biens de seconde main, et progressent de +2% sur un an à 414 euros HT HC/m2/an pour les biens neufs ou restructurés. Alors que certains loyers avaient été adaptés mi-2020 pour faire face à la crise, les mesures d’accompagnement ont beaucoup augmenté en 2021 passant de 20,8% en décembre 2020 à 24,4% fin septembre 2021 (le chiffre à fin décembre sera publié fin janvier).
Séquelles sanitaires
Malgré le «retour» des entreprises au bureau, l’investissement en immobilier commercial en Ile-de-France a encore été retardé, et chute de 23% à 14,7 milliards d’euros en 2021, avec une baisse de 18% au quatrième trimestre (6,0 milliards). La situation est cependant bien meilleure à l’échelle nationale avec des investissements en régions beaucoup moins touchés et une baisse de 8% à 24,9 milliards d’euros en 2021, avec une hausse de 5% de bon augure au quatrième trimestre (10,3 milliards). Tiré par Paris, le prix moyen des bureaux achetés en Ile-de-France a continué d’augmenter, de 1% sur un an à 8.220 euros/m2 (droits inclus).
Pour sa part, le marché de la logistique a connu encore une très bonne année en Ile-de-France, avec une hausse de la demande placée (entrepôts de plus de 5.000 m2) de +26% (1.148.900 m2) par rapport à l’année 2020 qui était une année de stabilité (-2%), et une bonne année en France, avec une hausse de la demande placée (entrepôts de plus de 10.000 m2) de +8% (3.596.300 m2 dont 2.711.000 m2 en Régions) qui permet de rattraper largement les pertes de 2020 (-7%).
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Wall Street freine avant la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé en légère baisse mardi, à la veille de la décision de la Réserve fédérale (Fed) concernant l'évolution des taux d’emprunt aux Etats-Unis. Le Dow Jones a perdu 0,27%, l’indice Nasdaq est resté proche de l'équilibre (-0,07%) et l’indice élargi a lâché 0,13%. «Il s’agit simplement d’une attitude attentiste avant la décision du comité monétaire de la Fed (FOMC), donc les échanges d’aujourd’hui ne reflètent pas vraiment une grande conviction», résume auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Wall Street «s’attend sans aucun doute à une baisse d’au moins 25 points» de pourcentage des taux directeurs de la banque centrale américaine, assure M. O’Hare. En conséquence, les investisseurs cherchent avant tout à «connaître non seulement les déclarations de la Fed, mais aussi le contenu du résumé des projections économiques», avance l’analyste. Ce document, qui sera publié aussi mercredi par la Fed, contient des prévisions économiques et une estimation du nombre de baisses de taux qui pourraient intervenir dans les prochains mois. L’anticipation d’une «série de baisses de taux a soutenu le marché boursier» ces dernières semaines en partie «parce que l’on suppose que des taux plus bas contribueront à stimuler la croissance et les bénéfices» des entreprises, contextualise Patrick O’Hare. Une diminution des taux d’emprunt mercredi viendrait mettre un terme à un statu quo de neuf mois, car la Fed s’inquiétait jusqu'à présent du niveau de l’inflation aux Etats-Unis. Mais l’institution veut désormais redonner un coup de fouet au marché du travail, les dernières données sur l’emploi ayant dépeint un environnement atone. Dans ce contexte sur le marché obligataire, vers 20H20 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait très légèrement, à 4,03%, contre 4,04% lundi en clôture. Côté indicateurs, les ventes au détail aux États-Unis ont davantage progressé en août que ce qui était anticipé (+0,6% sur un mois), tirées notamment par les achats de carburant, et la production industrielle américaine a suivi la même dynamique (+0,1%). Au tableau des valeurs, le sud-coréen Webtoon (+39,04% à 20,80 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Disney pour la création d’une plateforme de bandes dessinées en ligne qui rassemblerait plus de 35.000 œuvres centrées, entre autres, sur les univers Marvel, Star Wars et Pixar. Le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk a été recherché (+2,84% à 57,20 dollars) après avoir fait part de résultats prometteurs concernant son nouveau traitement contre l’obésité. Le géant technologique Oracle (+1,79% à 306,65 dollars) a profité modérément de l’annonce d’un accord entre Pékin et Washington concernant la plateforme Tiktok aux Etats-Unis, qui doit passer sous pavillon américain. Les détails n’ont pas encore été rendus publics mais, selon le Wall Street Journal, les activités de TikTok aux États-Unis seraient contrôlées par un consortium d’investisseurs comprenant Oracle et les fonds d’investissement californiens Silver Lake et Andreessen Horowitz. Oracle devrait également conserver l’hébergement des données de l’application TikTok US sur ses serveurs. Nasdaq © Agence France-Presse -
Inondations au Pendjab : les agriculteurs indiens face à une crise sans précédent
Gurdaspur - La saison s’annonçait prometteuse mais les inondations causées par les fortes pluies de la mousson ont dévasté les champs dans le nord de l’Inde, où récoltes et bétail tué en décomposition dégagent une odeur nauséabonde. L’Etat du Pendjab, considéré comme le grenier à blé du pays, a connu cette année des niveaux de précipitations supérieurs de 34% à la moyenne, selon les services de météorologie. Leur bilan est sans précédent: au moins 52 morts, plus de 400.000 habitants sinistrés. Et des dégâts considérables des deux côtés de la frontière qui sépare les Pendjab indien et pakistanais. «Les cultures ont été entièrement détruites», a constaté le ministre indien de l’Agriculture, Shivraj Singh Chouhan, lors d’une récente visite. Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé une aide d’urgence de 150 millions d’euros. «Il s’agit des plus graves inondations que nous traversons depuis des décennies», a insisté le chef de l’exécutif du Pendjab, Bhagwant Mann. Un sentiment partagé par les anciens. «La dernière fois que nous avons connu des inondations aussi dévastatrices, c'était en 1988", se souvient Balkar Singh, 70 ans, dans son petit village de Shehzada, à une trentaine de kilomètres de la grande ville d’Amritsar. Les pluies diluviennes de la mousson ont transformé ses rizières en marais et ouvert d'énormes fissures dans les murs de sa maison. Investissements noyés Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents de juin à septembre en Inde. Les scientifiques assurent que le changement climatique, combiné au développement mal planifié des infrastructures, a augmenté leur fréquence, leur gravité et leur impact. Coincé entre le fleuve Ravi et la frontière du Pakistan, le village de Toor n’a pas échappé au déluge. Récoltes détruites, bétail noyé et maisons démolies, il n’est plus qu’un champ de ruines. «L’eau a déferlé après minuit le 26 août», témoigne un agriculteur, Surjan Lal. «Son niveau a atteint au moins trois mètres en quelques minutes», poursuit-il. «On s’est retrouvés sur les toits pendant près d’une semaine, impuissants, à regarder l’eau tout emporter, du bétail à nos lits.» Dans le village voisin de Lassia, collé au Pakistan, Rakesh Kumar compte ses pertes. «En plus de celles dont je suis propriétaire, j’ai pris d’autres terres en bail et je me suis lourdement endetté cette année», explique cet agriculteur âgé de 37 ans. «Tous mes investissements sont partis avec l’eau des inondations...» Et comme si ça ne suffisait pas, il y a peu de chance pour que le blé qu’il a planté dans ses champs pour l’hiver lui rapporte grand-chose. «Il faudrait d’abord que toute cette boue sèche», fulmine-t-il, «ce n’est qu’après que les machines pourront évacuer le limon». Et encore, acheminer ces engins sur place relève du défi logistique. Pour ceux qui ne possèdent pas leur terre comme Mandeep Kaur, 50 ans, la situation s’annonce encore plus délicate. Menaces sur le basmati «On gagnait notre vie en travaillant pour les grands propriétaires mais ils sont tous partis», constate l’ouvrière agricole. Sa maison a été entièrement détruite par les eaux, elle est désormais contrainte de dormir sur un matelas posé sous une bâche dans la cour. Le Pendjab est le principal fournisseur du riz et du blé livrés dans le cadre des programmes alimentaires d’urgence réservés aux Indiens les plus modestes. Quelque 800 millions mangent grâce à eux, soit plus de la moitié de la population du pays le plus peuplé de la planète. Les experts estiment que les pertes attendues cette année ne menacent pas encore ces programmes, qui disposent d’importants stocks. «La baisse des récoltes dans le Pendjab indien et pakistanais va lourdement peser sur les prix et les exportations de riz basmati», alerte toutefois Avinash Kishore, de l’Institut international de recherche sur la politique agricole de New Delhi. A l’heure où la hausse des droits de douane imposés à l’Inde par les Etats-Unis a rendu son riz basmati bien moins compétitif, les inondations risquent de lui porter un nouveau coup. Pour les producteurs du Pendjab, la route du redressement s’annonce d’autant plus difficile que les autorités locales se sont retirées d’un programme d’assurance fédérale jugé trop cher. Alors Balkar Singh a bien du mal à rester optimiste. «J’ai toujours de l’eau jusqu’au genou dans ma ferme», rappelle l’agriculteur, «je ne sais pas trop ce que l’avenir nous réserve». Arunabh SAIKIA © Agence France-Presse -
Équateur : Daniel Noboa décrète l’état d’urgence face à la grogne contre la fin des subventions au diesel
Quito - Le président d'Équateur Daniel Noboa a décrété mardi l'état d’urgence dans sept des 24 provinces du pays où des manifestants bloquent des routes pour protester contre la suppression des subventions sur le diesel. Les anciens présidents Lenin Moreno (2017-2021) et Guillermo Lasso (2021-2023) n’avaient pu mettre en place cette mesure qui avait déclenché en leur temps déjà de violents mouvements de protestation menés par la principale organisation indigène du pays, la Conaie. Entre 1997 et 2005, la Conaie avait déjà participé à des révoltes qui avaient abouti à la chute de trois présidents. Avec la signature d’un décret vendredi, le prix du diesel est passé de 1,80 à 2,80 dollars par gallon (3,8 litres). Lundi, des conducteurs de camions ont bloqué plusieurs routes, dégagées quelques heures plus tard après l’intervention de la police. Aucun blessé n’a jusqu’ici été signalé. Mardi, la circulation sur la route Panaméricaine Nord, à l’entrée de Quito, a été bloquée par des pierres et des monticules de terre. Le président Noboa a donc décidé de «déclarer l'état d’urgence dans les provinces de Carchi, Imbabura, Pichincha, Azuay, Bolivar, Cotopaxi et Santo Domingo, en raison de graves perturbations internes», selon le décret signé mardi pour une durée de 60 jours. Le gouvernement fait valoir que ces blocages «ont provoqué des complications dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire» et affectent la «libre circulation des personnes, entraînant la paralysie de plusieurs secteurs touchant l'économie». Cette mesure suspend la liberté de réunion dans les sept provinces et autorise les forces de police et militaires à «empêcher et démanteler les rassemblements dans les espaces publics où des menaces à la sécurité citoyenne sont identifiées». Marlon Vargas, président de la Conaie, a exigé mardi l’abrogation du décret qui supprime la subvention au diesel, car «cela nuit aux secteurs appauvris, au peuple équatorien». Le monde universitaire se joint à la protestation et une manifestation est prévue mardi à Quito. © Agence France-Presse