
KPN et RCI Banque rouvrent brièvement le marché primaire du crédit
Les émissions obligataires d’entreprises ont repris la semaine dernière, après près de deux mois d’interruption. L’opérateur télécom néerlandais KPN a émis 500 millions d’euros de titres à dix ans pour un spread de 193 points de base (pb) au-dessus du taux midswap et RCI Banque a procédé à la réouverture d’une ligne de maturité 2014 pour 250 millions d’euros. D’autres groupes tels que BAA, EnBW et EVN préparent aussi leur venue sur le marché. Toutefois, leurs opérations ne sont pas imminentes compte tenu de la nouvelle chute des marchés financiers et de la médiocre performance des émissions de KPN et RCI Banque. Pour attirer les investisseurs, toujours très prudents, les deux groupes ont offert des primes par rapport à leurs lignes existantes de près de 30 et 40 pb respectivement, d’après les stratégistes crédit de SG CIB qui qualifient l'émission de RCI Banque de «coûteuse». «Les deux émissions affichent des performances peu satisfaisantes au regard de la prime offerte par rapport au secondaire», ajoute la recherche crédit de Natixis. Leurs courbes secondaires se sont en outre tendues.
Sur le compartiment du haut rendement, Fresenius, dont les titres sont appréciés par la clientèle retail en Allemagne, a émis 400 millions d’euros d’obligations offrant un rendement de 6,86%. Début 2009, c'était déjà ce groupe d'équipements médicaux qui avait rouvert le compartiment du high yield fermé pendant dix-huit mois.
Le marché primaire des obligations seniors bancaires n’a en revanche pas donné de signe de vie depuis début juillet. Pour le moment, les spécialistes ne veulent pas trop s’inquiéter de la fermeture de ce marché. «Les émissions de dette senior ont tendance à diminuer au cours du premier semestre, quelles que soient les conditions de marché, expliquent les spécialistes de Barclays Capital. Nous concédons que la chute a été particulièrement forte cette année, mais elle était en partie due aux volumes importants émis au premier trimestre». Les banques disposent en outre d’autres sources de financement telles que les covered bonds. Dans ce contexte, «nous estimons que les 255 milliards d’euros d’obligations qui arriveront à maturité d’ici fin 2011 seront gérables même si le marché de la dette non sécurisée ne rouvre pas cette année», ajoutent-ils.
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