Il n’y a aucun danger que l’Italie perde l’accès aux marchés ou soit dégradée en catégorie spéculative, a indiqué ce matin Klaus Regling, le patron du Mécanisme européen de stabilité (MES), en marge des assemblées générales annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. «Il n’y a aucun danger dans l’immédiat que l’Italie n’ait plus accès aux marchés, il n’y a aucun danger dans l’immédiat qu’elle soit déclassée au-dessous de la catégorie d’investissement; elle est encore deux crans au-dessus», a-t-il dit, lorsqu’on lui a demandé ce qui se passerait si l’Italie n’avait plus accès aux marchés, comme ce fut le cas de la Grèce en 2010. Et d’ajouter que «malgré une dette lourde, le déficit budgétaire n’a jamais été excessivement élevé et l’excédent primaire est ample ; l’Italie a un excédent courant et l'épargne des ménages est très solide. Enfin, une bonne partie des emprunts d’Etat italiens sont entre les mains locales». L’Italie, dont la dette atteint 133% du PIB, vise un déficit budgétaire de 2,4% du PIB en 2019, de 2,1% en 2020 et de 1,8% en 2021.