Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
Les prix à la production pour la demande finale (PPI) ont augmenté de 0,7% d’un mois sur l’autre en janvier aux Etats-Unis, un plus haut de sept mois, et bien plus que les prévisions de 0,4%. Les marchés n’ont que modérément réagi à cette nouvelle jeudi après-midi, le S&P 500 et le Nasdaq reculant de 0,6%. Les anticipations de hausse de taux de la Fed sur les marchés de swaps restent stables, aux environs de 5,25%.
Après les chiffres de l’emploi et de l’inflation en janvier, ce sont les ventes au détail d’un mois sur l’autre qui ont fait un bond inattendu et spectaculaire de 3% en janvier, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce (US Census Bureau). Il s’agit de la plus forte augmentation depuis mars 2021, bien au-dessus des prévisions du marché d’une hausse mensuelle de 1,8%, après une baisse de 1,1% en décembre. Les plus fortes hausses ont été observées dans les ventes des grands magasins (+17,5%), les services de restauration et débits de boissons (+7,2%), les véhicules automobiles et pièces détachées (+5,9%), les magasins de meubles (+4,4 %), d’appareils électroniques et électroménagers (+3,5%), les magasins divers (+2,8 %) et de vêtements (+2,5%). Ces données montrent que les dépenses de consommation demeurent robustes après le ralentissement de novembre-décembre, dans un contexte dynamique de marché du travail, de croissance des salaires et de signes d’apaisement des pressions inflationnistes. Autant d'éléments qui confortent le resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Le taux d’inflation annuel est tombé à 10,1% en janvier au Royaume-Uni, montre l’évaluation publiée mercredi par l’Office for National Statistics (ONS), après 10,5% en décembre, en-deçà des prévisions du marché de 10,3%. Ce chiffre constitue un troisième mois consécutif de recul. Il marque un retour à un plus bas depuis septembre. Surtout, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) a aussi chuté en rythme annuel, de 5,8% en décembre à 5,3% en janvier. La plus forte contribution à la baisse est venue des transports (+3,1% après +6,5%), en particulier le transport de passagers et les carburants, et des restaurants et hôtels (+10,8% après +11,3%). Les anticipations de taux directeur terminal de la Banque d’Angleterre (BoE) en septembre ont chuté mercredi sur les marchés de swaps, de 4,60% à 4,45% désormais. Et la livre sterling a baissé de 1,2210 à 1,2080 dollar après ces publications.
Après les chiffres de l’emploi et de l’inflation en janvier, ce sont les ventes au détail d’un mois sur l’autre qui ont fait un bond inattendu et spectaculaire de 3% en janvier, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce (US Census Bureau). Il s’agit de la plus forte augmentation depuis mars 2021, bien au-dessus des prévisions du marché d’une hausse mensuelle de 1,8%, après une baisse de 1,1% en décembre.
Le taux d’inflation annuel est tombé à 10,1% en janvier au Royaume-Uni, montre l’évaluation publiée mercredi par l’Office for National Statistics (ONS), après 10,5% en décembre, en-deçà des prévisions du marché de 10,3%. Ce chiffre constitue un troisième mois consécutif de recul. Il marque un retour à un plus bas depuis septembre. Surtout, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) a aussi chuté en rythme annuel, de 5,8% en décembre à 5,3% en janvier.
Le taux d’inflation annuel est repassé de 2,8% à 3,3% en janvier en Suisse, un plus haut depuis septembre, et bien au-dessus des attentes du marché de 2,9%. Selon l’Office fédérale de la statistique, le coût a encore augmenté pour l’alimentation (+5,6% après +4%), les boissons alcoolisées et le tabac (+2,2 % après +1,7%), les vêtements (+3,5% après +2,2%), le logement et l’énergie (+5,1% après +4,2%) ainsi que les loisirs & culture (+1,9% après +1,8%). En revanche, les coûts ont ralenti pour l’entretien ménager (+5,2% après +5,7%), les transports (+4,7% après +5,3%) et les restaurants & hôtels (+2,6% après +2,7%), tandis que l’inflation s’est stabilisée pour la santé (-0,4% ) et l’éducation (0,3%). Sur une base mensuelle, les prix à la consommation ont augmenté de 0,6% en janvier, après une baisse de 0,2% en décembre, et sont donc au-dessus des prévisions du marché de 0,4%.
L’inflation annuelle s’est accélérée pour atteindre 6,52% en janvier en Inde, le niveau le plus élevé en trois mois, après 5,72% en décembre, et bien plus que les prévisions de 5,9%. L’inflation est revenue au-dessus de l’objectif de 2% à 6% de la Reserve Bank of India (RBI). Les prix alimentaires ont bondi à 5,9%, après 4,2%, avec notamment le coût des céréales (16,1%) et des épices (21,1%) enregistrant la plus forte augmentation. L’indice CPI a également augmenté plus rapidement pour le logement (4,6% après 4,5%) et le tabac (3,1% après 2,5%), restant élevé pour le carburant et l’éclairage (10,84% après 10,97%). En revanche, le coût des vêtements a ralenti (9,1% après 9,6%). Par rapport au mois précédent, le CPI a augmenté de 0,46%, annulant une baisse de 0,45% en décembre.
Le taux d’inflation annuel est repassé de 2,8% à 3,3% en janvier en Suisse, un plus haut depuis septembre, et bien au-dessus des attentes du marché de 2,9%.
L’indice des prix aux normes européennes (HICP) a augmenté moins que prévu en janvier en Allemagne selon la première estimation publiée jeudi par Destatis, à 0,5% sur un mois et 9,2% sur un an. Les économistes prévoyaient en moyenne 1,2% d’un mois sur l’autre et une accélération à 10% en rythme annuel. En décembre, l’indice HICP avait reculé de 1,2% sur un mois et progressé de 9,6% sur un an. Eurostat n’avait pu s’appuyer sur ces données à cause d’un problème technique lors de son estimation pour la zone euro le 1er février, et avait dû prendre pour hypothèse une inflation d’environ 8,5% sur un an pour l’Allemagne, alors que plusieurs analystes estimaient que la hausse des prix s’était accélérée en janvier.
Le taux d’inflation annuel est confirmé à 7,6% pour janvier aux Pays-Bas, son niveau le plus bas depuis février dernier selon l’institut statistique CBS, principalement grâce à une baisse des prix de l’énergie (-3,4% après +30%), et en particulier du gaz (-19,3%). En rythme mensuel, les prix à la consommation ont chuté de 1,4% en janvier (+0,5% en décembre). L’indice HICP aux normes européennes ressort à +8,4% en glissement annuel en janvier, après +11% en décembre. Globalement, l’inflation sous-jacente (hors énergie, alimentation, alcool et tabac) a atteint un nouveau record de 6,4%, après une accélération de 6,2% en décembre.
Le taux d’inflation annuel est confirmé à 7,6% pour janvier, son niveau le plus bas depuis février dernier selon l’institut statistique CBS, principalement grâce à une baisse des prix de l’énergie (-3,4% après +30%), et en particulier du gaz (-19,3%). En rythme mensuel, les prix à la consommation ont chuté de 1,4% en janvier (+0,5% en décembre). L’indice HICP aux normes européennes ressort à +8,4% en glissement annuel en janvier, après +11% en décembre.
L’indice des prix aux normes européennes (HICP) a augmenté moins que prévu en janvier en Allemagne selon la première estimation publiée jeudi par Destatis, à 0,5% sur un mois et 9,2% sur un an, quand les économistes prévoyaient en moyenne plutôt 1,2% d’un mois sur l’autre et une accélération à 10% en rythme annuel. En décembre, l’indice HICP avait reculé de 1,2% sur un mois et progressé de 9,6% sur un an.
Jusqu’à présent, la gestion du choc inflationniste a fait l’objet d’un consensus remarquable. Les banques centrales ont abandonné leur approche accommodante sans déclencher de protestations visibles. Dans le champ académique, les thuriféraires de la « théorie monétaire moderne » qui soutenaient des politiques d’expansion continue de la masse monétaire se sont faits soudainement très discrets. Ce consensus pourrait toutefois s’effriter en 2023, alors même que, paradoxalement, l’inflation ralentit.
Un arrêt prématuré des politiques monétaires restrictives pourrait être dommageable. L’analyse de Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires chez Allianz Global Investors.