Vents contraires. Reuters, citant des sources proches de la Banque centrale européenne (BCE), affirme qu’une première discussion technique sur le durcissement quantitatif (QT) pourrait avoir lieu dès le 5 octobre, ce qui ouvrirait la voie à une diminution du bilan de la BCE dès le début de l’année prochaine. Si sa présidente Christine Lagarde (photo) affirme qu’une décision serait prématurée, trois arguments pourraient convaincre la banque centrale. D’une part, il s’agirait d’une étape supplémentaire dans la normalisation de la politique monétaire, qui contribuerait aussi à durcir les conditions de financement – avec toutefois le risque que les banques limitent excessivement leur production de prêts. Et un bilan plus petit pourrait de nouveau être mobilisé pour soutenir la zone euro – dans le cadre de l’outil anti-fragmentation par exemple. Le risque sur les souverains les plus fragiles d’un retrait du soutien sur l’ensemble de la courbe des taux n’est pourtant pas négligeable. Certes, les écarts de taux peuvent progresser. Mais, rappelle Axa IM dans une note, « le niveau absolu des coûts de financement du gouvernement importe davantage pour la trajectoire budgétaire ». Le QT, en relevant le taux plancher auquel les souverains peuvent se financer, rajoutera aux vents contraires en zone euro.