
Polytechnique Ventures collecte 36 millions d’euros pour son tout premier fonds

Ouvert à la souscription pendant deux ans, Polytechnique Ventures, le fonds d’alumni lancé par l’école d’ingénieurs en 2020, vient de réaliser son closing final après avoir levé 36 millions d’euros. Contrairement au tout premier fonds d’alumni français, HEC Ventures qui était ouvert à tout type de souscripteurs, celui de Polytechnique est abondé uniquement par l’écosystème de l’école, à savoir les anciens élèves et la fondation Polytechnique.
«Parmi les investisseurs, il y a des anciens élèves devenus professionnels de la finance, et notamment du private equity, et des dirigeants du CAC 40, et des entrepreneurs», précise Cécile Tharaud, directrice générale de Polytechnique Ventures. Au total, 160 alumni ont investi des tickets de 100.000 (le seuil minimum) à trois millions d’euros chacun.
La gouvernance est également composée d’anciens élèves de l’X. Outre la directrice générale, le président du fonds est Denis Luquin, managing partner de Sofinnova, et le directeur d’investissement Maxime Cardinal, ancien membre de l’équipe d’investissement d’EDF. Le comité stratégique recense, entre autres, Patrick de Giovanni (Ambroise), Stéphanie Besnier (OVH, ex-Wendel) ou encore l’ancien président de France Invest Dominique Gaillard (Armen, ex-Ardian), tandis que son comité consultatif est présidé par Jean-David Chamboredon (Isai).
Carried interest partagé
Polytechnique Ventures, dont la gestion a été confiée à Equitis Gestion, investira des tickets de 250.000 à 500.000 euros en pré-amorçage, de 500.000 à un million en amorçage et pourra accompagner ses participations jusqu’à la série. L’investissement moyen par ligne se situera alors entre 2 et 3 millions d’euros et son portefeuille sera composé à terme de 15 à 20 participations.
«Les dossiers dans lesquels nous investissons doivent être liés à l’école. La start-up peut avoir été fondée par un diplômé de l’école, avoir été incubée à l’école ou dans un incubateur partenaire, ou développer une technologie issue des laboratoires de l’école», indique Cécile Tharaud. Le focus est porté sur les start-up industrielles, notamment la deeptech, ainsi que sur l’intelligence articifielle.
Les alumni investisseurs du fonds peuvent par ailleurs co-investir aux côtés du véhicule et sont appelés à jouer un rôle de mentor des start-up ou à siéger à leurs conseils d’administration. «Nous n’avons pas vocation à faire les deals seuls, sauf exception, ni à être leaders dans la levée de fonds», ajoute la directrice générale. Polytechnique Ventures a déjà réalisé neuf investissements dont Jimmy Energie dans les microréacteurs nucléaires, Okomera dans la médecine de précision ou encore Galam Robotics dans la logistique urbaine robotisée.
«Ce fonds vise un taux de rendement interne de 20% net annuel mais nous espérons faire plus », estime Denis Lucquin. Comme souvent dans les fonds d’alumni, une partie du carried interest (commission de surperformance) – la moitié dans ce cas précis – sera reversé à la fondation Polytechnique qui finance les actions de l’école.
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