
Edmond de Rothschild PE voit grand pour 2022

Après une année 2021 marquée par une excellente dynamique, Edmond de Rothschild Private Equity (EdR PE) ne cache pas ses ambitions pour les prochains mois. « En 2021, nous avons dépassé les 3 milliards d’euros d’encours, à 3,3 milliards, déployé environ 500 millions via une trentaine d’investissements, un record, et réalisé une dizaine de sorties », résume Johnny El Hachem, le président de la branche capital-investissement d’Edmond de Rothschild.
En septembre dernier, la société de gestion a réalisé le premier closing du quatrième fonds de sa stratégie historique de LBO midcap, Eres IV, pour 300 millions, dont la taille maximale (hard cap) est fixée à 550 millions, soit un quasi-doublement de son prédécesseur qui avait réuni 300 millions. En décembre, EdR PE a également annoncé le closing final de Ginkgo 3, le fonds dédié à la dépollution et le redéveloppement de friches polluées en partenariat avec la Banque des Territoires et le Fonds européen d’investissement (FEI), à hauteur de 365 millions d’euros. « Nous avons collecté cette somme en moins de neuf mois et en avons déjà déployé 50%. Il s’agit d’unfonds article 9 de la réglementation SFDR (le règlement européen sur la finance durable, ndlr) pour lequel le carried interest est lié à des objectifs financiers et d’impact», précise Johnny El Hachem.
Bien décidé à renforcer sa position d’acteur durable de référence, EdR PE s’appuie, outre Gingko, sur trois autres stratégies.
Focus sur l’Afrique...
Sa franchise africaine, Amethis, dédiée aux PME européennes qui souhaitent se développer sur le continent africain, vient de lancer la levée d’un nouveau fonds. « L’objectif de ce fonds est de renforcer la proximité des chaînes de valeur. La crise sanitaire a mis en avant les questions d’approvisionnement et les limites de la dépendance à l’Asie, détaille Johnny El Hachem. Nous étions déjà positionnés sur ce sujet et estimons que l’Afrique est aujourd’hui une région plus pertinente. La nouvelle franchise a pour stratégie d’investir dans les PME européennes qui ont besoin de sécuriser soit leur amont via l’Afrique, soit de nouveaux débouchés commerciaux en Afrique. Nous capitalisons sur notre historique d’investissement dans la région et nos bureaux à Abidjan, Nairobi et Casablanca ». L’équipe Amethis a d’ailleurs été renforcée l’an passé avec l’arrivée de Nicolas Manardo, auparavant managing director de l’activité smallcap chez LBO France. Le nouveau véhicule vise une collecte de 150 millions d’euros, avec un hard cap à 200 millions.
La stratégie Pearl, dédiée aux infrastructures de la transition énergétique, démarrera quant à elle d’ici la fin de l’année la levée d’un second véhicule avec un objectif de 450-500 millions d’euros. Son prédécesseur avait amassé 285 millions. Enfin, EdR PE a annoncé en décembre dernier un partenariat avec la société de gestion PeakBridge, spécialisée dans l’agrotech et la foodtech.
... et sur la tech
A côté des stratégies d’investissement durable, le gérant continue de se développer dans la technologie via l’activité de Kennet, qui vise les services BtoB aidant les entreprises à pérenniser leur business model. Après avoir levé 225 millions en 2020, «nous lancerons dans le courant de l’année la levée du fonds 6 pour lequel nous visons le double du fonds 5, et réfléchirons à demander le label Tibi», précise Johnny El Hachem.
Au total, 65% des encours d’EdR PE proviennent d’investisseurs institutionnels dont le FEI et la Banque des Territoires, 25% de family offices et de la clientèle privée, et 10% des équipes d’investissement et de la famille Rothschild.
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A Matignon, les partenaires sociaux réclament des preuves de « rupture »
Paris - Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a commencé à consulter les partenaires sociaux, à moins d’une semaine de la mobilisation intersyndicale du 18: comme les oppositions, la CFDT qui a ouvert le bal, a réclamé des preuves de «rupture» avec les orientations budgétaires du gouvernement sortant. Si la secrétaire générale du premier syndicat français a trouvé Sébastien Lecornu "à l'écoute», Marylise Léon a profité de cet entretien pour réaffirmer sa ferme opposition à la suppression de deux jours fériés et à la relance du conclave sur les retraites, une idée «définitivement enterrée» par la CFDT, a-t-elle dit en sortant de Matignon à la mi-journée. «Il n’y a pas eu de terrain d’atterrissage au moment de la fin du conclave, donc on ne reprend pas les discussions», a-t-elle résumé, à l’issue d’une heure et demie de discussions. Alors que le nouveau Premier ministre a prôné des «des ruptures» sur la forme et le fond, la suppression des deux jours fériés, la plus inflammable des mesures d'économie annoncées par François Bayrou cet été, pourrait être abandonnée. Le nouveau locataire de Matignon «a dit qu’il répondrait sur ce sujet prochainement», a sobrement dit Marylise Léon à la presse. Y aura-t-il une reprise dans un autre cadre que le conclave des négociations sur la réforme des retraites ? Selon elle, Sébastien Lecornu «n’a pas donné de position sur ce qu’il allait donner comme suite sur le sujet des retraites». La CFDT est l’un des trois syndicats à avoir discuté jusqu’au terme du conclave lancé par François Bayrou, pour tenter d’amender l’impopulaire réforme des retraites de 2023. Les négociations avaient pris fin sur un constat de désaccord avec le patronat concernant les modalités de prise en compte de la pénibilité. Avant ou après le 18 Les rencontres bilatérales à Matignon doivent se poursuivre avec le président du Medef vendredi à 19H45, avant la CGT, la CFTC et la CFE-CGC lundi et les deux organisations patronales CPME et U2P, lundi et mardi. Le chef de file de FO, Frédéric Souillot, a quant à lui accepté de rencontrer M. Lecornu mais après le 18 septembre, date de la journée intersyndicale de grèves et manifestations. Elle mettra à nouveau les autorités sous pression, après la participation de 197.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, à la journée du 10 pour demander la fin de l’austérité budgétaire, l’abrogation de la réforme des retraites ou encore plus de justice fiscale. La cheffe de file de la CGT Sophie Binet a appelé de ses vœux «encore plus de manifestations et de grèves» le 18 que le 10. «Nous avons réaffirmé que nous étions plus que jamais motivés pour aller dans la rue et que nous réussirons la mobilisation du 18 septembre», a assuré Marylise Léon vendredi. Le Premier ministre «n’a pas démenti qu’il pourrait y avoir un certain nombre (...) de travaux, sur une contribution des plus hauts revenus», selon des modalités encore floues, a-t-elle évoqué, tout en demandant des «preuves» de la «rupture». Côté politique, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a expliqué vendredi lors de la Fête de l’Humanité que son parti ne censurerait pas Sébastien Lecornu «a priori» mais qu’il le ferait «sans marque profonde d’un changement de politique», disant lui avoir fait «des demandes sur l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites et la diminution des aides accordées aux grosses entreprises». Le PS propose, lui, de revenir sur la réforme des retraites et de mettre en place une taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines, deux lignes rouges pour le bloc central. Le numéro un de la CFTC, Cyril Chabanier, entend rappeler lundi au Premier ministre «qu’il ne peut pas repartir sur la même page (budgétaire, NDLR) que l’ancien Premier ministre» car «les efforts reposaient trop sur les travailleurs, les chômeurs, les retraités». Béatrice JOANNIS © Agence France-Presse -
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