AG2R La Mondiale mise sur DreamQuark pour renforcer son expérience client

Il s’agit de son premier investissement dans une fintech via son fonds ALM Innovation doté de 10 millions d’euros.
Pauline Armandet
AG2R La Mondiale assurance assureur
La fintech permet à AG2R d’identifier les clients susceptible de quitter l’assureur.  - 

La start-up française DreamQuark a annoncé vendredi un tour de table de 14 millions d’euros mené notamment par Alma Mundi Ventures, AG2R La Mondiale et Cap Horn Invest. Il s’agit de la deuxième levée de fonds de la fintech, après avoir levé 3 millions d’euros en 2017. La start-up française utilise l’intelligence artificielle (IA) pour lutter notamment contre la fraude et le blanchiment d’argent.

Il s’agit du premier investissement d’AG2RLa Mondialedans une fintech via son fonds ALM Innovation créé en 2018 et doté de 10 millions d’euros. La fintech permet principalement à l’assureur de «comprendre les raisons du départ des clients, en identifiant les clients à risque grâce à une IA ‘explicable’», indique Nicolas Méric, fondateur de DreamQuark. «Nous sommes dans un marché compétitif, l’enjeu est d’améliorer notre connaissance clients, notamment dans les cas d’usage de santé individuelle», confie Emmanuelle Saudeau, membre du Comité de direction d’AG2R La Mondiale en charge de la direction digital et client. Environ 30.000 clients seraient concernés. En plus d’ALM innovation, l’assureur mène 40 expérimentations digitales, grâce notamment à des partenariats avec des plates-formes d’innovation comme Le Swave. Le groupe investit 15 millions par an en capital innovation, comme dans la fintech Younited Credit en 2018.

Renforcer La solution d’intelligence artificielle

Avec cette levée de fonds, DreamQuark veut notamment renforcer sa solution d’IA. En 2020, elle lancera une nouvelle fonctionnalité de recommandation de produits pour les gestionnaires de patrimoine, les assureurs et les banques. «Par exemple, si on veut faire une campagne sur des produits d’obsèques et de prévoyance, l’enjeu sera d’identifier si on pousse une recommandation commerciale ou non», précise son patron. La start-up souhaite aussi améliorer ses fonctionnalités pour s’assurer que les utilisateurs ont confiance dans l’IA. Enfin, elle continuera à réduire le coûts de déploiement de la technologie au sein des systèmes de ses clients

.

«Il faut compter jusqu'à plusieurs centaines de milliers d’euros de coût par an et par cas d’usage pour déployer un algorithme dans une banque ou une assurance. Avec notre solution, le coût de déploiement pour un nouveau cas d’usage, en marketing par exemple, pourrait presque être nul»,

explique Nicolas Méric. Créée en 2017, la fintech revendique une dizaine de clients en Europe, dont BNP Paribas, AG2R La Mondiale ou encore Royal Bank of Scotland. Son objectif est «accompagner d’ici fin 2020 une dizaine de gros clients, c’est-à-dire ceux qui font partie du top 30 des banques et assureurs mondiaux».

AG2R La Mondiale envisage déjà les futurs axes de collaboration avec DreamQuark. «Nous étudions avec eux les domaines qui pourraient nous servir à l’avenir, comme le traitement de la fraude, la conformité réglementaire ou encore l’automatisation», déclare Laurent Charon, directeur innovation et transformation digitale chez l’assureur.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...