Unibail-Rodamco relève ses objectifs à moyen terme

La foncière table désormais sur une croissance de 6 à 8% de son résultat net récurrent par action à compter de 2016, mais annonce une baisse en 2015.
Bruno de Roulhac

Unibail-Rodamco signe une année 2014 «exceptionnelle» mais anticipe un exercice 2015 en deçà des attentes du marché. Après la cession de 2,1 milliards d’euros d’actifs non stratégiques l’an dernier (5% au-dessus de leur valeur comptable), et avec les désinvestissements prévus cette année (comme le centre Arkady à Prague), la foncière anticipe un recul de son résultat net récurrent par action en 2015, attendu entre 10,15 et 10,35 euros, contre 10,92 euros (+6,8%) en 2014.

Les cessions de 2014 auront un impact négatif d’environ 1 euro par action, explique Christophe Cuvillier, président du directoire d’Unibail-Rodamco. Or, le consensus FactSet tablait sur 11,33 euros. Une déception que pourrait sanctionner le marché, d’autant que l’action a rebondi de près de 15% depuis le début de l’année. Néanmoins, le groupe assure que le dividende ne baissera pas en 2015, et sera au moins maintenu au niveau de 9,60 euros (+7,9%) de 2014.

Sur la période 2016-2019, le groupe franco-néerlandais a relevé les prévisions de croissance moyenne annuelle de son résultat net récurrent par action de 5-7% à une fourchette de 6 à 8%. Unibail-Rodamco mise sur la rationalisation de son portefeuille et sur ses projets en développement. Le groupe dispose d’un portefeuille de développement record de 8 milliards d’euros (+16%), dont 6,3 milliards dans les centres commerciaux – avec notamment les projets Neo à Bruxelles (114.000 mètres carrés) et Überseequartier à Hambourg (184.000 carrés) – et qui ne comptabilise pas encore la tour Triangle, dont le projet modifié devrait être soumis au vote du conseil de Paris au printemps.

La foncière énumère aussi ses progrès au niveau de sa dette. Le ratio d’endettement a reculé d’un point à 37% fin 2014. Le coût de la dette est tombé à un plus bas de 2,6% (-0,3 point). La maturité de la dette a progressé de 0,5 an à 5,9 ans. Les sources de financement sont davantage diversifiées, notamment après l’émission de la première obligation «verte». Le groupe bénéficie enfin de 4,9 milliards d’euros de lignes de crédit disponibles.

Quant à la valeur du portefeuille, elle progresse de 7,6% à 34,6 milliards d’euros (+4,9% à périmètre constant), avec pour la première fois depuis longtemps une hausse des centres commerciaux en Espagne, et une première revalorisation du portefeuille de bureaux depuis 2010.

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