Suez met une touche finale au remaniement de sa gouvernance

En nommant un nouveau comité exécutif, le directeur général du groupe, Bertrand Camus, imprime sa marque.
Olivier Pinaud

En une semaine, Suez a clarifié les dernières zones d’ombre de sa gouvernance dont l'évolution avait été engagée l’an dernier avec le changement de directeur général. Le groupe d’assainissement d’eau et de gestion des déchets a annoncé hier un remaniement de son comité exécutif quelques jours après l’officialisation du prochain départ de son président Jean-Louis Chaussade et de la démission, d’un commun accord, de Marie-Ange Debon, candidate malheureuse dans la course l’an dernier à la direction générale. Elle avait été devancée par Bertrand Camus. Une rumeur l’envoie à la direction d’Egis, le groupe de conseil et d’ingénierie de la Caisse des dépôts.

A compter du 1er janvier prochain, Bertrand Camus, qui a pris les rênes de Suez en mai dernier, sera épaulé par un comité exécutif à sa main.

Réaliser un milliard d’euros d’économies d’ici 2023

En plus du directeur général, ce nouveau comex comprend dix membres, dont sept directeurs généraux adjoints. Deux d’entre eux auront des missions majeures au regard de la nouvelle stratégie annoncée début octobre : Jean-Marc Boursier et Julian Waldron. Le premier, en plus de s’occuper des opérations de la région France et des opérations du groupe, aura sous sa responsabilité les infrastructures de traitement, la recherche, l’innovation et la transformation digitale, les systèmes d’information et la performance. Julian Waldron, jusqu’à président directeur financier de Suez, est confirmé aux finances mais avec le titre de directeur général adjoint.

Ces deux dirigeants «ont la responsabilité de déployer le plan de performance qui vise notamment à réaliser 1 milliard d’euros d’économies d’ici 2023. L’objectif est d’améliorer la profitabilité opérationnelle et d’augmenter le financement des investissements dans l’innovation et la digitalisation», insiste Suez dans un communiqué.

Composé autrefois de neuf membres, le comex intègre un poste supplémentaire, confié à David Palmer-Jones, comme directeur général adjoint en charge de la région Europe du Nord. Les sept autres membres du nouveau comex étaient déjà présents dans l’ancien.

Avec cette nouvelle organisation, Bertrand Camus imprime sa marque au moment où Suez devra désigner prochainement un nouveau président du conseil, sous le regard attentif d’Engie, l’actionnaire de référence du groupe, et du fonds Amber qui, jusqu'à présent, a publiquement soutenu le plan du directeur général.

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