STMicro rassure le marché mais reste très prudent sur le troisième trimestre

Le fabricant de semi-conducteurs a répondu aux attentes des analystes au deuxième trimestre, mais anticipe un ralentissement de la croissance.
Bruno de Roulhac
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STMicroelectronics peut souffler. Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs est revenu en territoire positif au deuxième trimestre, avec un bénéfice net de 35 millions de dollars. Surtout, son chiffre d’affaires a progressé de 3,2% par rapport au trimestre précédent à 1,76 milliard, tandis que sa marge brute gagne 60 points de base à 33,8%, en ligne avec les attentes du marché, profitant notamment des effets de changes.

Une bonne nouvelle à relativiser, puisque par rapport au deuxième trimestre 2014, STMicro enregistre une baisse de 5,6% de ses ventes, et un recul de 20 points de base de sa marge brute. Et il attend un ralentissement au troisième trimestre. «Sur la base de notre visibilité et des conditions de marché, incluant une plus faible demande sur les composants destinés aux applications PC, et l’environnement économique en Chine, nous anticipons une croissance séquentielle du chiffre d’affaires au troisième trimestre d’environ 2,5% au point médian», explique Carlo Bozotti, PDG de STMicro.

Le groupe table sur des ventes de -1% à +6%, et sur une marge brute d’environ 35% comprise dans une fourchette de 33 à 37%. «STM se tient, malgré des conditions plus difficiles», souligne Kepler Cheuvreux. La Chine représente en effet environ un tiers de ses ventes finales, et le marché des PC – qui devrait baisser de 6,2% cette année selon IDC – 6 à 7% de son chiffre d’affaires. Le groupe compte surtout trouver une croissance solide dans les microcontrôleurs (circuits intégrés) et dans l’automobile. L’évolution médiane de 2,5%, reste néanmoins inférieure à celle du consensus Thomson Reuters, qui table sur +5,2%. Le consensus pourrait ainsi être revu à la baisse.

STM continue à étudier tous les options pour sa division de produits numériques DPG. Elle pesait 15% du chiffre d’affaires du groupe en 2014, mais seulement 12% au deuxième trimestre, après une chute des ventes de 25% au premier trimestre et une stabilité au deuxième trimestre. «Dans le cas d’une action drastique, cela pourrait devenir un catalyseur pour STM», ajoute Kepler Cheuvreux.

En attendant, «nous sommes moins pessimistes sur STM, mais nous ne sommes pas encore prêts à relever notre opinion sur le titre», conclut Kepler Cheuvreux, toujours à «réduire» sur la valeur. L’action a néanmoins rebondi de 7,74% à 7,33 euros, hier, effaçant les pertes de la veille dues à la dégradation de Citi, passé d’«achat» à «vendre» sur la valeur.

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