Stellantis met l’accent sur les logiciels

Julien Marion
Stellantis est actuellement le seul constructeur automobile majeur opérant sur le sol américain sans captive de financement automobile.
Stellantis est actuellement le seul constructeur automobile majeur opérant sur le sol américain sans captive de financement automobile.  -  RK

Stellantis a dévoilé mardi sa stratégie dans les logiciels (software) qui doit lui permettre de générer environ 20 milliards d’euros de revenus additionnels dans ce domaine d’ici à 2030.

« Nos stratégies d'électrification et software accéléreront notre transformation pour devenir une ‘tech company’ leader de la mobilité durable, en tirant parti de la croissance commerciale associée aux nouveaux services et à l’OTA (les mises à jour ‘over-the-air’, NDLR) et en offrant la meilleure expérience client », a indiqué Carlos Tavares, le directeur général du groupe d’automobile, cité dans un communiqué.

Les offres produits et les abonnements basés sur les logiciels devraient générer des revenus d’environ 4 milliards d’euros d’ici à 2026, puis d’environ 20 milliards d’euros à l’horizon 2030. A l’heure actuelle, ces produits et services représentent environ 400 millions d’euros de revenus annuels pour la société, a indiqué Yves Bonnefont, directeur Logiciel du groupe (chief software officer), lors d’une conférence virtuelle avec des journalistes.

Pour parvenir à ces objectifs, Stellantis compte plus que doubler le nombre de voitures connectées monétisables, pour le faire passer de 12 millions à l’heure actuelle à 26 millions en 2026, puis à 34 millions en 2030.

Stellantis va également lancer trois plateformes technologiques à l’horizon 2024, «STLA Brain», «STLA SmartCockpit» et «STLA AutoDrive». Ces plateformes technologiques seront « déployées sur les quatre plateformes véhicules de Stellantis au cours des deux années suivantes », a indiqué la société.

« Les trois plateformes que nous sommes en train de développer égaleront certainement les plateformes les plus avancées de tous nos concurrents au moment de leur lancement », a indiqué Yves Bonnefont. Ces trois plateformes permettront à Stellantis de devenir « un leader, si ce n’est le leader dans trois catégories, l’achitecture ‘software’ et électronique, le ‘smart cockpit’, et la conduite autonome », a-t-il poursuivi.

L’une d’entre elles, STLA Autodrive, sera développée en partenariat avec le constructeur allemand BMW et consacrée à la conduite autonome.

Accord avec Foxconn dans les microcontrôleurs

Le constructeur a aussi annoncé avoir signé un memorandum d’entente non contraignant avec le groupe taïwanais Foxconn dans les microcontrôleurs pour couvrir ses besoins en matière d’approvisionnement.

« Avec Foxconn, nous avons pour objectif de créer quatre familles de puces qui couvriront plus de 80% de nos besoins en semi-conducteurs, en modernisant nos composants, en contribuant ainsi à diminuer la complexité et simplifier la supply chain (châine d’approvisionnement, NDLR) », a déclaré Carlos Tavares

Les deux sociétés avaient déjà conclu un accord en août pour créer Mobile Drive, une société spécialisée dans les cockpits intelligents, dont le lancement est prévue le 31 décembre.

Stellantis poursuivra également ses projets avec Waymo, la filiale de conduite d’autonome d’Alphabet, dans les véhicules utilitaires légers. « Alors que les Chrysler Pacifica Hybrides équipées du Waymo Driver assurent des milliers de trajets entièrement autonomes à Phoenix, en Arizona (Etats-Unis), Stellantis et Waymo ont désormais étendu leur partenariat aux services de livraison locaux », a expliqué l’entreprise

En outre, le groupe va se doter d’une équipe dédiée au logiciel de 4.500 ingénieurs d’ici à 2024. « Ces ingénieurs travailleront dans l'écosystème créé via les partenariats de Stellantis », a indiqué la société.

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