Solocal peine à faire la bascule des annuaires papier vers les médias numériques

Alors que la croissance des nouvelles activités ne compense pas le déclin des annuaires, le groupe mise sur ses accords avec Apple, Google et Microsoft.
Olivier Pinaud

La mue de Solocal des annuaires papier vers les services de communication en ligne est toujours aussi douloureuse. Si les activités internet (recherche, marketing numérique…) représentent désormais les trois quarts des revenus de l’ex-PagesJaunes, leur croissance reste encore insuffisante pour compenser le déclin des revenus générés par les annuaires traditionnels. D’autant que celui-ci s’est nettement accéléré depuis le début d’année. Le chiffre d’affaires de la division imprimés et vocal (numéro de renseignements 118008) a chuté de 20,6% au premier trimestre 2015. La baisse s’élevait à 17% en 2014.

En face, les activités internet accélèrent, mais encore insuffisamment avec seulement 4,1% au premier trimestre. Conséquence, le groupe a déjà dû revoir son objectif pour 2015. Alors qu’il attendait une stabilité de son chiffre d’affaires, il prévoit désormais une légère baisse, moindre que les -6,3% de 2014. Un plan d’économies de 30 millions d’euros, sur une base de coûts de l’ordre de 700 millions, va être mis en place, avec de nouvelles mesures de départs volontaires.

«4% de croissance sur internet ce n’est pas assez, il faut aller chercher une progression à deux chiffres», reconnaît Jean-Pierre Remy, le directeur général de Solocal. Pour changer de vitesse, le groupe a annoncé le renouvellement pour quatre ans de l’accord existant avec Microsoft et la signature de deux nouveaux partenariats avec Google et Apple. «Nous sommes les seuls au monde à avoir ces trois partenaires», se félicite Jean-Pierre Remy. Solocal leur donnera accès gratuitement à sa base de données. En échange, le groupe obtiendra de la visibilité pour ses clients sur les différents moteurs de recherche et services d’assistant personnel de ses partenaires, ce qui améliorera l’audience et contribuera à générer plus de revenus.

Ces accords doivent contribuer à porter au-delà de 10% le taux de croissance du chiffre d’affaires de Solocal sur internet à l’horizon 2018. L’accélération de ces revenus, associée à une marge d’Ebitda de l’ordre de 30%, est d’autant plus cruciale que le groupe porte encore 1,1 milliard d’euros de dette. Il s’est fixé pour objectif de la réduire de 300 millions en 3 ans, pour ramener son levier entre 2 et 2,5 fois, contre 3,7 fois fin 2014.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...