Sanofi devrait retrouver un niveau de valorisation en ligne avec le secteur

Le laboratoire devrait profiter de ses derniers succès scientifiques et de la faiblesse de l’euro. Certains espèrent un nouveau relèvement des objectifs 2014
Bruno de Roulhac

Une rentrée sous les meilleurs auspices pour Sanofi. Alors que la falaise des brevets est désormais derrière lui, le laboratoire vient d’annoncer en quelques jours deux succès majeurs pour son avenir. D’une part, alirocumab, anticholestérol expérimental en phase 3 développé avec son partenaire américain Regeneron, a montré qu’il pouvait diviser par deux le nombre de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. A la suite de ces résultats, Natixis a relevé de 1,3 à 2 milliards d’euros ses estimations de vente à maturité pour alirocumab, tandis que Citi mise sur 2,3 milliards. Un médicament dont l’autorisation de mise sur le marché sera demandée avant la fin de l’année aux Etats-Unis et en Europe. D’autre part, les derniers tests du vaccin contre la dengue ont montré une efficacité à 60,8%. Ce traitement, qui devrait être commercialisé dès le second semestre 2015, pourrait dégager plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel selon des analystes.

La performance commerciale «est à nouveau au rendez-vous et nous n’excluons pas un nouveau relèvement de guidance avant la fin de l’année», notait récemment Oddo. Fin juillet, Sanofi avait rehaussé son objectif de bénéfice net par action (à changes constants), visant une progression de 6 à 8% au lieu d’une fourchette de 4 à 7% auparavant, après avoir déjà enregistré une hausse de 9,9% sur le premier semestre.

Par ailleurs, le laboratoire devrait profiter de la faiblesse de l’euro. Au premier trimestre, l’effet changes avait eu un effet négatif de 5,8 points sur le chiffre d’affaires et de 9 points sur le bénéfice net. Or, une variation de 1% de la parité euro/dollar a un impact de 0,5% sur le bénéfice net 2014. D’ailleurs, fort des derniers résultats scientifiques positifs et de la faiblesse de l’euro, Deutsche Bank vient de relever ses prévisions de bénéfice par action de 3 à 5% par an sur la période 2015-2018.

Sanofi «est la pharma européenne avec les meilleures perspectives de croissance sur les trois prochaines années, mais continue de se payer 10% sous les pharma européennes», constatait Oddo fin août. Le laboratoire peut «désormais prétendre à une valorisation en ligne avec le secteur (PE 2016 de 15,4 fois)», estime pour sa part Natixis. Néanmoins, le titre surperforme toujours le CAC 40, en hausse de plus de 10% depuis le début de l’année, alors que l’indice parisien gagne seulement 4%.

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