PSB Industries complète son premier crédit syndiqué par un Euro PP

Pour financer ses acquisitions, le groupe d’emballage a placé 30 millions d’euros, en deux tranches, en plus des 100 millions signés auprès de cinq banques.
Olivier Pinaud

Après la stratégie industrielle, le financement. PSB Industries a émis récemment sa première dette désintermédiée. Le groupe d’emballages et de chimie de spécialité a placé un Euro PP, sous format obligataire non coté, pour un montant cumulé de 30 millions d’euros. Une première tranche, à 6 ans, de 10 millions d’euros a été mise en place avec la Banque Palatine. La seconde tranche, 20 millions d’euros à 7 ans, a été souscrite par Novo 2, le fonds géré par Tikehau IM.

Les coupons ne sont pas communiqués. Mais selon Muriel Nahmias, senior director chez Bfinance, qui a conseillé PSB, l’opération prouve que la question de la taille n’est pas aussi centrale sur le marché de l’Euro PP que pour les émissions publiques: «les entreprises de moins de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec des positions de marché fortes, peuvent bénéficier d’un coût de financement proche de celui des plus grandes entreprises avec une prime d’illiquidité et de non-notation limitée». Le pricing a été arrêté juste avant la remontée des taux.

Cette obligation inaugurale complète le premier crédit syndiqué de 100 millions d’euros signé en février 2015 auprès de cinq banques avec une maturité minimum de 5 années, le groupe fonctionnant jusqu’ici avec des lignes bilatérales. PSB «dispose désormais de 130 millions de lignes corporates et d’environ 40 millions de lignes bilatérales d’investissement dans ses filiales», indique Rémi Weidenmann, le directeur financier du groupe. La documentation obligataire est pari passu avec le contrat bancaire.

Cette dette servira à financer le plan «Ambition 2020» engagé début 2014 par le fabricant de flacons pour l’industrie du parfum et de la cosmétique, notamment son volet acquisitions. PSB a récemment repris Plastibell auprès du FCDE et de CM-CIC Investissement. Il avait acquis mi-2014 C+N Packaging.

La société attend une croissance annuelle moyenne de son chiffre d’affaires comprise entre 5% et 10% d’ici à 2020. Ce plan industriel, visant à renforcer les quatre divisions opérationnelles actuelles (luxe & beauté, santé & hygiène, agroalimentaire & distribution, éclairage & industries de pointe), doit permettre de faire remonter le rendement des capitaux investis (Roce) au-desssus de 13% à cet horizon, contre 8,5% en 2013.

En 2015, PSB Industries vise un chiffre d’affaires hors acquisitions supérieur à 280 millions d’euros avec un maintien de sa marge d’exploitation (Ebit) supérieure à 8%.

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