Maurel & Prom lève des fonds et envisage des acquisitions

Le pétrolier signe une ligne de crédit d’un maximum de 650 millions de dollars, dont 380 millions pourraient être consacrés à consolider les «juniors»
Bruno de Roulhac

Certains groupes pétroliers pourraient profiter de la baisse des prix de l’or noir. A l’instar de Maurel & Prom qui vient de lever des fonds pour bénéficier d’opportunités de croissance externe, «l’industrie des ‘juniors’ pétrolières est particulièrement sensible à l’environnement économique lié à la baisse brutale des prix du pétrole», indique le groupe.

Maurel & Prom a en effet signé une ligne de crédit pouvant aller jusqu’à 650 millions de dollars (530 millions d’euros) de maturité six ans, composée d’une tranche initiale de 400 millions et d’un accordéon de 250 millions tirable en deux fois selon certaines conditions. Le groupe pétrolier offre un coupon de Libor +3,40% jusqu’à fin 2018, puis de Libor +3,65% au-delà.

Cet emprunt permet à la société de clôturer sa ligne MP Gabon de 350 millions de dollars en cours d’amortissement, dont la dette résiduelle est actuellement de 270 millions, et offre donc 130 millions d’euros de trésorerie supplémentaire. Fin juin, Maurel & Prom affichait déjà une trésorerie de 174 millions d’euros. Les 250 millions de dollars supplémentaires pourront être tirés si des opportunités d’investissements se présentaient. Cette manne financière offre au groupe «la latitude nécessaire afin d’étudier les opportunités de croissance qui pourraient se présenter».

Dans ce contexte positif, Maurel & Prom ne se contente pas de cette politique de croissance externe et mise aussi sur la croissance organique. En interne, le groupe poursuit ses dépenses d’exploration, notamment au Gabon. Des tests de production du puits EZNI-1 auront lieu en janvier. Tout au long de l’exercice 2015, le pétrolier mise sur une augmentation de sa production.

Le groupe, qui avait inquiété le marché début novembre à l’annonce d’une production plus faible que prévu au Gabon, avait fini par rassurer le marché un mois plus tard en dévoilant deux résultats positifs sur le permis Ezanga, au Gabon. Ces conclusions «devraient rassurer les investisseurs sur la possibilité d’atteindre l’objectif de 35.000 barils par jour à moyen terme» au Gabon, notait récemment Société Générale. La production actuelle y est de 25.000 barils par jour.

De plus, Maurel & Prom vient de préciser que les actifs en production au Gabon génèrent, aux prix actuels, un cash flow positif.

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