«Les modalités du rapprochement Stallergenes-Greer ne sont pas définitives»

Patrick Langlois, président du conseil d’administration de Stallergenes, revient pour L’Agefi sur cette opération mal reçue par le marché.
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Le 3 mars dernier, vous avez annoncé les conditions d’un projet de rapprochement avec l’américain Greer peu favorable aux actionnaires de Stallergenes. Qu’en est-il aujourd’hui ?

- Patrick Langlois : Le conseil de Stallergenes a aussitôt informé le marché de la proposition d’Ares Life Sciences, notre actionnaire de contrôle avec 77,3% du capital, dont le projet stratégique nous semble pertinent, en particulier pour bénéficier du fort potentiel offert par le marché américain de l’immunothérapie. Les modalités du rapprochement de Stallergenes et de Greer, sur la base d’une pondération 60/40 au sein de la nouvelle structure britannique Ares Allergy Holding, ne sont pas, à ce stade, définitives. Le conseil d’administration a mandaté le comité d’administrateurs indépendants – composé de Jean-Luc Bélingard, PDG de BioMérieux, de Michel Dubois, ancien secrétaire général de l’Institut Mérieux, et de moi-même – pour examiner cette opération dans l’intérêt des actionnaires. Pour ce faire, le conseil a mandaté Ricol Lasteyrie, comme expert indépendant pour apprécier le caractère équitable des conditions financières de ce rapprochement, alors même que la réglementation de l’AMF ne l’y obligeait pas. En outre, le comité des administrateurs indépendants a choisi Lazard Frères comme banque conseil pour analyser les modalités financières, techniques et stratégiques de cette opération. Enfin, le tribunal de commerce de Nanterre a désigné Ledouble en qualité de commissaire aux apports et à la fusion.

- Comprenez-vous les interro-gations du marché, qui sanctionne votre action par une baisse de 11% depuis le 3 mars ?

- Nous sommes conscients des questionnements compréhensibles des minoritaires. Nous voulons les associer à la création de ce leader mondial de l’immunothérapie allergénique. Ce rapprochement avec Greer nous permet d’accéder plus facilement au marché américain qui offre une croissance annuelle de 7 à 8% dans notre spécialité contre un marché quasiment atone en Europe.

- Pouvez-vous préciser le calendrier de l’opération ?

- Mi-avril, le comité des administrateurs indépendants fera un point sur l’avancée des travaux. Notre objectif est de présenter le projet courant mai à la communauté financière. En tout état de cause, le rapport du commissaire à la fusion et l’attestation d’équité de l’expert indépendant seront disponibles un mois avant l’assemblée générale appelée à approuver la fusion et prévue avant l’été.

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