Les candidats se bousculent pour les aéroports de Nice et Lyon

L’Etat valoriserait les deux plates-formes respectivement 1,5 milliard et 900 millions d’euros. Les banques conseil sont en cours de recrutement
Antoine Landrot

La mise en vente par l’Etat de ses participations de 60% au capital des aéroports de Nice et de Lyon-Saint Exupéry, prévue par la loi Macron, suscite un intérêt à la mesure de leur importance.

Premier aéroport régional français avec 11,7 millions de passagers en 2014, Nice est le plus convoité des deux. Selon des sources concordantes citées par Reuters, l’Etat l’aurait valorisé 1,5 milliard d’euros –ce qui signifie qu’il attendrait 900 millions pour sa participation. Quant à Lyon, sa valeur serait d’environ 900 millions, soit 540 millions pour la part de l’Etat. Ces valorisations correspondent peu ou prou au multiple obtenu pour Toulouse-Blagnac, jugé élevé à l'époque au regard de l’intérêt de l’actif (18,4 fois l’Ebitda 2013).

Dans les cahiers des charges aux candidats acquéreurs, l’Agence des participations de l’Etat (APE), qui mène le double processus, devrait exiger des repreneurs une réelle expérience dans le secteur aéroportuaire. Selon l’agence de presse, les candidats sont très nombreux: côté français, un consortium regroupe le groupe de BTP et de concession Vinci, la Caisse des dépôts (CDC) et l’assureur Prédica, filiale du Crédit Agricole. Aéroports de Paris, qui avait échoué à acquérir la part de l’Etat dans Toulouse-Blagnac, s’est lui déclaré dès le mois de mai intéressé principalement par Nice, moins par Lyon en raison de sa proximité avec Paris.

Côté étranger, les sources citent Atlantia (l’opérateur de l’aéroport de Rome), le groupe financier australien Macquarie (très actif dans les infrastructures), l’aéroport de Singapour, le fonds Global Infrastructure Partners, qui contrôle l’aéroport London City, et le fonds Industry Funds Management (actionnaire de Vienne et de Manchester). Les groupes espagnols Ferrovial et Aena, Malaysia Airport, les fonds de pensions canadiens OTPP et CPP, ainsi que les fonds souverains de Singapour et d’Abou Dhabi étudieraient les dossiers. Le fonds Cube Infrastructure (Natixis) avec l’aéroport de Genève ont déjà rendu public leur intérêt.

Les sources citées par l’agence de presse indiquent que les deux transactions devraient être bouclées en début d’année prochaine. Les banques d’affaires sont en cours de recrutement; elles ont jusqu’au 10 septembre pour déposer leurs candidatures.

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