Le prix de l’énergie influence la nouvelle composition des indices boursiers européens

RWE et Repsol seront exclus de l’indice Euro Stoxx 50 à compter du 21 septembre, tandis que Vallourec vient de sortir du MSCI Standard Europe.
Yves-Marc Le Réour

Les changements à l’œuvre en cette rentrée dans la composition des grands indices boursiers européens reflètent les difficultés rencontrées par les valeurs liées au secteur énergétique. Ceci concerne en premier lieu l’Euro Stoxx 50 qui vient d’exclure le producteur allemand d’électricité RWE et le pétrolier espagnol Repsol, dont les capitalisations boursières s’élevaient respectivement à 8 milliards et 17,2 milliards d’euros hier soir.

Présent depuis plus de 17 ans dans cet indice, l’energéticien allemand a vu son cours reculer de 55% sur 12 mois, sous l’effet d’un prix de l’électricité au plus bas depuis une décennie et de la remise en cause de son modèle économique après l’arrêt du nucléaire outre-Rhin. Le développement de Repsol est de son côté freiné par la chute des cours du pétrole.

Ces deux sorties, effectives le 21 septembre, seront compensées par l’entrée de Safran dont la valeur boursière atteint 28,4 milliards d’euros après un bond de 39% de l’action en un an. L’équipementier aéronautique français, qui a engrangé cette année des succès à l’export pour l’avion de combat Rafale, sera accompagné du groupe de santé allemand Fresenius qui rejoint aussi cet indice. En outre, RWE «restera probablement dans l’indice allemand DAX 30», dont la nouvelle composition doit être dévoilée demain, pronostique Uwe Streich, stratégiste chez LBBW.

Les dernières modifications du MSCI Standard Europe, décidée mi-août, sont par ailleurs entrées en vigueur hier. Elles ont entraîné l’exclusion du fabricant de tubes sans soudure Vallourec, très dépendant du marché des hydrocarbures, et du suédois Elekta, actif dans les équipements radio-chirurgicaux. Si la décision sur le groupe français était anticipée, «la sortie d’Elekta était plus incertaine», selon les analystes d’Exane BNP Paribas. Ils ont été remplacés par le français Ingenico, spécialiste des paiements sécurisés, et par le gestionnaire britannique de fortune St Jame’s Place, membre du FTSE 100 depuis mars 2014.

La prochaine revue d’Euronext sur la composition du CAC 40, qui doit avoir lieu avant le 11 septembre, «pourrait déboucher sur un statu quo», jugent ces analystes. Ils ajoutent que le groupe immobilier Klépierre «constitue le candidat le plus crédible à une inclusion future», tandis que Technip et Alstom «semblent les plus exposés à une exclusion sur le critère de la capitalisation boursière pondérée par le flottant».

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