
Le nouveau patron de Nestlé doit donner au groupe une seconde jeunesse

Une nouvelle ère s’ouvre pour Nestlé. Depuis dimanche, Ulf Mark Schneider a officiellement pris les rênes du géant suisse de l’agroalimentaire. Une transition préparée en douceur. Dès le mois de juin, le groupe de Vevey avait annoncé son arrivée comme administrateur délégué, en remplacement de Paul Bulcke, appelé à devenir président non exécutif à l’issue de l’assemblée générale du 6 avril prochain, date à laquelle l’actuel président, Peter Brabeck-Letmathe, prendra sa retraite. Ancien patron de l’équipementier médical Fresenius, le germano-américain Mark Schneider a rejoint Nestlé dès le mois de septembre.
Il doit maintenant relever de nombreux défis alors que Nestlé n’est pas au mieux de sa forme. En octobre dernier, lors de la publication de son chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de l’exercice, le groupe helvétique a prévenu le marché qu’il n’atteindrait pas son objectif de croissance organique de ses ventes. D’une part, il manquera pour la quatrième année consécutive sa cible long terme de croissance annuelle de 5 à 6%.
D’autre part, il ne table plus que sur une croissance organique de 3,5% en 2016 (après +3,3% sur les neuf premiers mois de l’exercice), alors qu’il misait précédemment sur une progression de 4,2%. Soit un net ralentissement, après les +4,2% enregistrés en 2015. A la différence de ses principaux concurrents, Nestlé privilégie une croissance des volumes, plus qu’une forte hausse des prix. «S’ils perdent leur capacité à faire passer des hausses de prix, ils seront privés d’une partie de la bouffée d’air qui les a portés pendant trente ans», notait à l’époque Natixis.
L’expérience du domaine médical de Mark Schneider devrait soutenir le développement des récentes divisions, que sont Nestlé Health Science (nutrition thérapeutique, les fameux «alicaments») et Nestlé Skin Health (santé de la peau). Cette dernière recherche de nouveau son patron. Alors qu’en octobre, le groupe avait annoncé l’arrivée de Paul Navarre, président d’Allergan International, il a expliqué à la veille de Noël que le candidat pressenti ne pourrait occuper ce poste «pour des raisons liées à son emploi précédent». Dans l’urgence, Stuart Raetzman, le patron de Galderma, principale société de Nestlé Skin Health, assurera l’intérim.
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