Le carnet de commandes d’Alstom conforte son recentrage sur le ferroviaire

Tirant parti d’un marché européen bien orienté, le groupe affiche une croissance organique de 12% de son chiffre d’affaires sur neuf mois.
Yves-Marc Le Réour

En cours de recentrage sur les équipements ferroviaires, Alstom a bénéficié d’une activité soutenue sur les neuf premiers mois de son exercice 2014-2015. Grâce à des livraisons dynamiques en Europe, son chiffre d’affaires affiche une croissance organique de 12% à 4,6 milliards d’euros en rythme annuel. Ses prises de commandes dans le ferroviaire ont progressé de 52% à 8 milliards d’euros, incluant un contrat de 4 milliards en Afrique du Sud, tandis que son carnet de commandes de 27 milliards au 31 décembre 2014 représente plus de quatre années de chiffre d’affaires.

Le troisième trimestre (octobre-décembre) «a été alimenté par des contrats de petite et moyenne tailles» avec un chiffre d’affaires «en croissance organique de 10%», précise le groupe français.

Pour l’exercice en cours, il prévoit toujours un chiffre d’affaires «en croissance élevée à un chiffre», avec une marge opérationnelle (après coûts de structure) supérieure à 5%. Il réitère sa prévision d’un cash-flow libre des activités poursuivies positif sur l’année pleine, avec un cash-flow libre total «significativement positif sur le deuxième semestre». A moyen terme, le chiffre d’affaires devrait croître de plus de 5% par an à périmètre et taux de change constants, la marge opérationnelle s’améliorant graduellement à l’intérieur d’une fourchette de 5 à 7%. Le groupe conserve son objectif d’un cash-flow libre «en ligne avec le résultat net avant la contribution des activités énergie, avec une volatilité possible sur de courtes périodes».

«La performance sous-jacente reste solide et va s’appuyer sur le carnet de commandes record», commentent les analystes d’Oddo Securities, en ajoutant que la cession de sa division énergie à General Electric, qui devrait être finalisée entre avril et juin 2015, «continuera à être le principal vecteur de progrès de l’histoire».

Le bureau d’analyse considère donc que l’action Alstom offre «un potentiel d’appréciation significatif», même si le dénouement de l’enquête pour corruption aux Etats-Unis coûtera au groupe 772 millions de dollars, soit environ 660 millions d’euros. Cette amende sera en partie compensée par la perception d’un produit complémentaire de 400 millions d’euros dans le cadre de sa transaction avec General Electric. Les analystes de CM-CIC Securities soulignent de leur côté «la perspective d’un retour de cash aux actionnaires compris entre 3,5 et 4 milliards d’euros» d’ici à l’automne prochain.

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