L’accord noué avec PSA renforce l’influence de Bolloré dans les véhicules électriques

Le partenariat stratégique annoncé entre les deux groupes, qui porte sur le cabriolet urbain Bluesummer, s’étendra aux services d’autopartage.
Yves-Marc Le Réour

Neuf mois après avoir conclu un accord avec Renault dans la voiture électrique à travers la Bluecar, Bolloré a annoncé hier avoir signé un partenariat stratégique avec PSA Peugeot Citroën, ce qui contribuera à renforcer la position concurrentielle du groupe familial sur ce segment émergent du marché automobile. En dépit d’incitations financières, les véhicules électriques n’ont en effet représenté l’an dernier en France que 0,6% des immatriculations neuves.

L’accord porte en premier lieu sur la Bluesummer, cabriolet 4 places disposant d’une autonomie de plus de 200 km en cycle urbain, qui sera distribué par le groupe automobile à capitaux franco-chinois. Cette voiture conçue par Bolloré sera assemblée sur le site de Citroën à Rennes à partir de septembre prochain, avec une capacité maximale de 3.500 véhicules par an.

Ce partenariat s’étendra aux solutions d’autopartage en Europe, PSA ayant la possibilité de rejoindre la coentreprise créée entre Bolloré et Renault qui détiennent respectivement 70% et 30% de son capital. Cette société vise «à développer cette activité dans le monde entier avec des véhicules électriques (particuliers et utilitaires) et des véhicules thermiques à faible émission». PSA est déjà présent dans ce type de services en France et en Allemagne via une offre dédiée aux entreprises.

Le montage de la Bluecar, citadine destinée principalement à l’autopartage, a par ailleurs commencé la semaine dernière dans l’usine dieppoise de Renault. Ce véhicule utilise les batteries solides «lithium-métal-polymère» de Bolloré qui aura recours à la même technologie avec PSA. Or ce dernier est déjà associé à Mitsubishi pour ses voitures électriques au «lithium-ion», technologie de batteries liquides la plus répandue. Interrogé par l’Agefi, un porte-parole de PSA a précisé que l’accord avec Bolloré n’empêchera pas la poursuite de la coopération avec le constructeur nippon.

Les analystes d’Invest Securities estiment que l’objectif d’une marge opérationnelle (Ebita) de 2% pour la branche automobile de PSA, attendu à l’horizon 2018, devrait être atteint dès cette année compte tenu de l’avance prise par le groupe dans son plan de baisse des coûts. Ils tablent toujours sur une légère amélioration de sa rentabilité «à respectivement 2,5% en 2016 et 3% en 2017 sur la base d’une croissance du chiffre d’affaires de 5% par an».

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