GDF Suez travaille à une organisation mieux adaptée au nouveau profil de son marché

Chargée de la réflexion, la directrice générale déléguée Isabelle Kocher rendra ses conclusions dans les prochaines semaines.
Olivier Pinaud
L’Etat est actionnaire à 33% de GDF Suez. Photo DR.
L’Etat est actionnaire à 33% de GDF Suez. Photo DR.  - 

Chargée depuis sa prise de fonction en novembre 2014 de réfléchir à une réforme de l’organisation de GDF Suez, Isabelle Kocher, la directrice générale déléguée du groupe d’énergie, rendra ses conclusions dans les toutes prochaines semaines. «Nous sommes dans la dernière ligne droite», a indiqué hier l’ancienne directrice financière.

L’objectif est de trouver «la meilleure manière de mettre en œuvre notre stratégie» alors que le secteur de l’énergie devient «plus décentralisé», avec une production plus proche du lieu de consommation, «plus décarboné», un recours massif aux énergies renouvelables, et «digitalisé», du fait de l’émergence des solutions de gestion des ressources, explique Isabelle Kocher.

Les équilibres internes du groupe se sont également profondément modifiés depuis sa constitution par fusion en 2007. La branche énergie Europe, dont l’Ebitda a chuté de 29% en 2014, n’est plus le centre de gravité de GDF Suez et ne le redeviendra pas, le groupe poussant vers les pays en développement et les services. Depuis 2011, l’Ebitda de la branche énergie Europe a été divisé par 2, de 4 à 2 milliards d’euros. Elle ne représente plus que 15% de l’Ebitda du groupe, contre 25% en 2011. Dans le même temps, grâce à l’intégration d’International Power, le poids de l’énergie à l’international est passé de 25% à 30%. Celui des services de 6% à 9%.

Selon la direction du groupe, la nouvelle organisation est rendue encore plus impérative après la chute des cours du pétrole et le manque de visibilité sur le niveau auquel ils se stabiliseront dans le futur. Le projet d’usine de liquéfaction et d’exportation de gaz non conventionnel aux Etats-Unis n’est pas menacé, assure GDF Suez. Le gaz est acheté au prix du marché aux Etats-Unis, avant d’être revendu à l’export en ajoutant les coûts de liquéfaction et de transport ainsi que la marge de GDF Suez. En revanche, le groupe a clairement décidé de lever le pied dans ses investissements en exploration amont, d’environ 25%.

Ce plan dit «d’action rapide» en réponse à la chute du prix des hydrocarbures doit permettre d’économiser 250 millions d’euros d’Ebitda en 2015. Environ 2 milliards d’euros d’investissements sur la période 2015-2016 sont décalés. GDF Suez estime que la chute des prix du pétrole et du gaz aura cette année un impact négatif d’environ 900 millions d’euros sur son Ebitda et de 350 millions sur son résultat net récurrent.

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