Finmeccanica réduit sa dette grâce à la cession de ses activités ferroviaires à Hitachi

Le groupe japonais déboursera 1,9 milliard d’euros pour 100% d’Ansaldo STS, mais 36 millions pour Ansaldo Breda, le fabricant déficitaire de trains.
Bruno de Roulhac

Finmeccanica cède enfin ses activités ferroviaires. Le groupe italien, qui cherche depuis plusieurs années à vendre AnsaldoBreda, fabricant déficitaire de trains, et Ansaldo STS, spécialiste de la signalisation ferroviaire, pour réduire son endettement, vient de signer un accord avec le japonais Hitachi.

Le processus de vente avait été lancé officiellement en mars 2014. Parmi les repreneurs en lice figuraient en outre le français Thales, l’espagnol CAF, et le chinois CNR allié à son compatriote Insigma, avant que Finmeccanica ne présélectionne en octobre dernier Hitachi et CNR.

Hitachi reprendra AnsaldoBreda pour 36 millions d’euros et les 40% d’Ansaldo STS détenus par Finmeccanica pour 773 millions d’euros, ou 9,65 euros par action, soit une prime de 9,2% sur le cours de lundi. Dans la foulée, Hitachi lancera une offre sur Ansaldo STS, ainsi valorisée 1,9 milliard d’euros. Un prix «raisonnable», selon un analyste de Macquarie. D’autant qu’en 2013, AnsaldoBreda a affiché une perte d’Ebita de 227 millions d’euros pour 521 millions de chiffre d’affaires. «Il reste à voir quelle est la possible valeur négative des contrats résiduels de Breda conservés par Finmeccanica, mais il n’y a aucun doute sur l’impact positif de cet accord d’un point de vue stratégique et économique », note Banca Akros. Hitachi est conseillé par Citi, et Finmeccanica par Mediobanca et UBS.

Ces cessions permettront à Finmeccanica, détenu à hauteur de 30% par l’Etat Italien, de réduire sa dette nette d’environ 600 millions d’euros fin 2015, avec un gain net en capital de 250 millions. Le groupe italien peut ainsi poursuivre son recentrage sur ses activités aérospatiales, de défense et de sécurité. Il s’est récemment fixé pour objectif de ramener sa dette sous les 3,5 milliards à horizon 2017, contre 5,3 milliards d’euros fin septembre 2014. Toutefois, elle devrait tomber à 4,3 milliards fin 2014 et même à 3,4 milliards dès la fin 2015, a assuré hier le directeur financier de Finmeccanica. Le groupe ajustera ses objectifs financiers lors de la présentation de ses résultats 2014 le 18 mars prochain.

Pour sa part, Hitachi se positionne désormais comme un acteur ferroviaire mondial, derrière les trois géants du secteur, l’allemand Siemens, le canadien Bombardier, et le français Alstom. Il devrait doubler son chiffre d’affaires dans le ferroviaire, autour de 3 milliards d’euros, selon le quotidien japonais Nikkei.

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