
Faiveley Transport affiche ses ambitions mondiales après son redressement
Faiveley Transport se remet sur de bons rails. Après un exercice 2013-2014 (clos le 31 mars) difficile, en raison de surcoûts et de décalages de livraisons qui l’avaient conduit à lancer deux avertissements sur résultats, l’équipementier ferroviaire a publié hier des comptes 2014-2015 record: il a franchi pour la première fois le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires, pour atteindre 1,048 milliard d’euro. La hausse représente 9,5%; il anticipait en novembre dernier une croissance organique de 4 à 7%.
Plus encourageant pour la suite, le carnet de commandes atteint également le record de 1,88 milliard d’euros, soit une progression de 13%. Le résultat opérationnel augmente lui de 8,7%, à 95,3 millions.
Le plan d’actions à court terme mené à partir d’avril 2014 (qui comprenait la révision des standards et processus de qualité, un fonctionnement par projet plus efficace et une simplification de l’organisation du groupe) a donc porté ses fruits. Il a été complété par un plan stratégique plus global annoncé hier.
Souhaitant adapter son implantation industrielle, Faiveley veut «développer des sites de production et d’achat dans les zones à bas coûts, tout en conservant l’ingénierie et la R&D dans [les] centres de compétences historiques», indique-t-il. Le plan repose sur le nouveau site de production «ultra-moderne» à Plzen, en République tchèque, ainsi que sur son implantation en Inde, pour cibler le marché local mais aussi livrer en Asie-Pacifique (hors Chine). Pour la Chine, une équipe de direction particulière a été créée.
«Ce plan reflète notre ambition de long terme d'être l’un des leaders mondiaux de la fourniture de systèmes d'équipements ferroviaires», résume Stéphane Rambaud-Measson, président du directoire et directeur général du groupe. De fait, Faiveley vise 1,3 milliard d’euros de revenus pour l’exercice fiscal 2017-2018, dont 150 millions provenant de la croissance externe. Le groupe cible des PME présentes dans les marchés en forte croissance ou dans des technologies «adjacentes». Priorité sera accordée à la branche services (qui devrait peser plus de 47% des revenus, contre 42% en 2014-2015) et aux marchés non européens (de 39% à plus de 45%). L’accent est également mis sur la rentabilité, la marge opérationnelle devant passer à 11-12% (entre 125 et 140 millions) à l’issue de la période.
Ce plan d’action devrait coûter entre 5 et 7 millions par an en frais de restructuration.
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