
E.ON passe son portefeuille d’actifs à la paille de fer avant sa scission
E.ON continue de faire le ménage avant sa scission dont l’aboutissement est attendu dans le courant du second semestre 2016. Le premier producteur allemand d’électricité a passé au total l’an dernier 5,4 milliards d’euros de charges de dépréciation sur des centrales électriques détenues en Grande-Bretagne, en Suède et en Italie. Un exercice douloureux à l’origine de la plus grosse perte jamais essuyée par le groupe allemand: 3,2 milliards d’euros en 2014.
Quatre ans après la catastrophe de Fukushima, qui a décidé le gouvernement allemand à renoncer totalement à l’énergie nucléaire d’ici à 2022, E.ON continue d’en subir les conséquences financières. Le développement massif des énergies renouvelables en Europe depuis cet événement a provoqué un afflux d’électricité sur le marché qui, couplé à la baisse de la consommation, a provoqué une forte baisse des prix de gros. De quoi contraindre les producteurs d’énergie à revoir les perspectives de génération de cash-flows de leurs centrales. En 4 ans, E.ON a quasiment déprécié la valeur de ses actifs de 10 milliards d’euros.
Dans le même temps, de nombreux actifs ont été vendus. Après avoir cédé l’Espagne puis l’Italie, E.ON réfléchit à vendre ses actifs d’exploration-production en mer du Nord. La rumeur leur prête une valeur de 2 milliards de dollars. Il suivrait ainsi la voie ouverte par RWE. Son concurrent vient de vendre sa division d’exploration-production à une société appartenant à l’oligarque russe Michael Friedman.
Ainsi recentré, E.ON assure ne plus avoir en portefeuille de centrales conventionnelles qui brûlent du cash-flow. Un élément essentiel pour faciliter la scission. La «New company» appelée à être scindée regroupera les actifs conventionnels d’E.ON, certes en très faible croissance mais avec une capacité de cash-flow suffisamment forte pour verser d’importants dividendes. E.ON précisera dans le courant du deuxième trimestre 2015 les contours et les organes de direction des deux sociétés. Elles seront juridiquement indépendantes le 1er janvier 2016, avant une AG prévue pour le 8 juin.
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