Air France continue inlassablement ses réductions d’effectifs

La compagnie aérienne annonce la suppression de 800 postes, 500 au sol et 300 pour le personnel navigant, après la disparition de 8.000 emplois depuis 2012.
Bruno de Roulhac

Une semaine après avoir démenti les rumeurs d’un plan de 5.000 suppressions de postes, Air France a annoncé officiellement hier un programme de réductions de 800 postes. Ce projet de départs volontaires, qui sera présenté aux instances du personnel la première quinzaine de février, concerne aussi bien des personnels au sol (environ 500) que des stewards et hôtesses de l’air (autour de 300).

Depuis 2012 et le lancement du plan Transform 2015, la compagnie a déjà supprimé près de 8.000 emplois. Un nouveau comité central d’entreprise est prévu pour le 5 février.

Si la compagnie aérienne assure bénéficier dès cette année des mesures prises dans le cadre du plan Transform 2015 et de la baisse des prix du carburant, elle doit encore faire face à la détérioration des recettes unitaires intervenues depuis l’été dernier. Le groupe souffre à la fois de la concurrence des compagnies à bas coûts et de celle des trains à grande vitesse en Europe. La direction a présenté hier au comité central d’entreprise différentes mesures, comme la réduction de la croissance de la flotte et des capacités, de nouvelles initiatives pour stimuler les recettes ou encore la poursuite de la modération salariale. Cette dernière mesure risque d’être mal accueillie, après déjà trois années de gel des salaires.

Pour la seule compagnie française et ses filiales, la direction a déclaré hier au comité central d’entreprise viser plus de 250 millions d’euros de résultat d’exploitation en 2015, et plus de 700 millions en 2017. A horizon 2017, 80% des lignes courrier d’Air France devraient être rentables contre 50% aujourd’hui, et 82% actuellement chez KLM, selon des sources syndicales.

Le 19 février prochain, lors des résultats d’Air France-KLM, le groupe fera un point sur le plan stratégique Perform 2020. Mi-décembre, la compagnie franco-néerlandaise avait lancé un troisième avertissement sur ses résultats 2014, ne tablant plus que sur 1,5 à 1,6 milliard d’euros d’Ebitda, contre 1,85 milliard l’année précédente, affecté notamment par la grève des pilotes au mois de septembre.

Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, avait alors souligné la nécessité de travailler sur des actions complémentaires pour baisser les coûts unitaires et sur une réduction «significative» du plan d’investissement.

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