
Les fonds de private equity continuent d’alimenter le flux des IPO à Paris

La Bourse de Paris est redevenue une option prioritaire pour les fonds de private equity pour vendre leurs participations. Eurazeo l’a encore confirmé hier avec l’avancement du projet Elis qui devrait précéder de quelques mois la cotation d’Europcar, également dans le portefeuille de la société d’investissement. Clayton Dubilier & Rice, Ardian (ex-Axa Private Equity) et la Caisse de dépôt et placement du Québec suivront la même voie pour vendre au second semestre 2014 le groupe multiservice industriel Spie. Après avoir envisagé une cession de gré à gré, 3i privilégie désormais la Bourse pour la société de laboratoires d’analyses médicales Labco. Ces derniers mois, les fonds d’investissements actionnaires d’Elior, de GTT, de Tarkett ou bien encore de Numericable avaient également profité de la réouverture des marchés actions pour coter leurs sociétés.
Ce mouvement n’est pas limité à la France. En Espagne par exemple, Carlyle ou Permira ont ainsi choisi la Bourse au premier semestre pour leurs participations dans Applus et Odigeo. Selon Mergermarket, 48,5% des introductions en Bourse en Europe au premier semestre ont été initiées par des fonds de private equity.
Les fonds actionnaires profitent évidemment de la remontée des valorisations. En un an, le CAC 40 a gagné 8%, +40% en deux ans. Surtout, les fonds de private equity apprécient la liquidité offerte par la Bourse. Dans les introductions en Bourse récentes, les «sponsors» n’ont, pour la plupart d’entre eux, pas cédé d’actions, préférant miser sur de futurs placements secondaires, à un meilleur cours. Enfin, compte tenu de liens d’investissements de plus en plus croisés, les ventes des participations entre fonds à l’occasion d’opérations secondaires ou tertiaires sont plus compliquées pour des questions de conflits d’intérêt.
Ces mises en Bourse ne sont pas néanmoins toujours couronnées de succès à court terme. Au 10 août, les entreprises mises en Bourse par des fonds de private equity affichaient une performance négative moyenne de 2,5% depuis le début de l’année, selon Dealogic. A l’inverse, celles vendues par d’autres catégories d’actionnaires (industriels…) progressaient de 2,9%. Une divergence qui a suscité des critiques de la part de plusieurs grands investisseurs, dont Blackrock.
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