
Le Crédit Agricole pose les premières pierres d’une filière immobilière intégrée

Crédit Agricole Immobilier veut se faire un nom auprès des caisses régionales du groupe. Objectif: mettre en place une vraie filière immobilière au sein de la banque verte, pour tirer parti du gisement que constituent ses 27 millions de clients en France. «Nous voulons inscrire les métiers de l’immobilier dans la banque, comme l’assurance s’y est inscrite avec Predica et Pacifica», indique Michel Goutorbe, qui a pris il y a un an la direction générale du pôle de promotion, d’administration de biens et de gestion immobilière du groupe.
Le chemin sera long: le logement figurait déjà parmi les quatre piliers du projet à moyen terme du Crédit Agricole, en 2010, et l’assurance dommages a mis 11 ans à se déployer dans toutes les caisses du groupe. Dans une structure mutualiste avec 39 banques en région, qui ont chacune développé leur propre filière immobilière, le défi est d’avoir «la même efficacité partout, au même moment», reconnaît Michel Goutorbe.
L’acte fondateur remonte au 9 avril dernier, lorsque les caisses ont pris 50% du capital de la structure, aux côtés de Crédit Agricole SA. Depuis, un «pacte de développement territorial» a été signé avec une première caisse, celle de Savoie, dans le cadre du projet de réaménagement du site des anciens hospices des Trésums, à Annecy. «Ce pacte est en train d’être proposé à une quinzaine de caisses régionales, et aussi à LCL», précise Michel Goutorbe. De quoi éviter à l’avenir que CA Immobilier et une caisse en viennent à se concurrencer dans la promotion, pour l’achat d’un terrain, par exemple.
Dans l’administration de biens et la transaction, CA Immobilier entend d’ici à 2017 constituer 4 à 5 unités de gestion immobilière. La première le sera début 2015 avec la caisse de Toulouse. Sur le modèle des plates-formes régionales de gestion des sinistres en assurance, précise Michel Goutorbe, «nous étudions ce que nous pouvons mutualiser entre le middle et le back-office de nos activités et celles de Square Habitat», ce réseau de 685 agences, réparties entre chaque caisse, et aujourd’hui en cours de rationalisation.
A horizon 2017, le pôle espère ainsi accroître de 20% par an son activité de promotion résidentielle, de 300.000 m² ses surfaces gérées pour les institutionnels, et faire passer de 3,2 à 5 milliards d’euros ses actifs sous gestion (SCPI). A plus long terme, le produit net d’activité (proche du PNB), de 120 millions, a vocation à doubler.
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