
La Chine souhaite renforcer son contrôle sur le yuan

Les autorités chinoises envisagent de modifier le calcul du fixing quotidien du taux de change du yuan face au dollar coté sur le marché onshore (CNY), selon Bloomberg qui cite des sources officielles. La Banque Populaire de Chine (PBoC) pourrait ainsi introduire dans son calcul un paramètre «contra-cyclique» qui s’ajouterait à ceux déjà utilisés par les différents contributeurs qui fournissent leurs cours chaque jour à l’autorité. La mesure permettrait de réduire la volatilité du cours de la devise.
Cette décision, considérée comme une volonté de renforcer le contrôle de Pékin sur l’évolution du yuan, intervient après la dégradation par Moody’s de la note souveraine de crédit du pays à A1, la première depuis 1989, suivie par celle de 26 entreprises d’Etat chinoises et de l’Etat hongkongais. L’agence de notation a ajouté que des dégradations de note de la Chine sont encore possible si des signes montrent que la dette augmente à un rythme supérieur à ses attentes. «La Chine ne répond plus aux conditions d’une note A1», a ainsi déclaré à Reuters Li Xiujun, vice-président de la stratégie de crédit et des normes chez Moody’s, sans toutefois donner d’objectif spécifique sur les niveaux d’endettement et le calendrier pour d’autres évaluations.
Malgré cette décision qui menace le marché du crédit chinois, dans un contexte de processus de désendettement qui tire déjà les conditions de financement des entreprises à la hausse et fait peser un risque de défaut croissant sur les plus fragiles d’entre elles, le cours du yuan offshore (CNH) se renforçait de 0,2% ce matin et de 0,4% sur l’ensemble de la semaine face au dollar.
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Paris - Le trafic est fortement perturbé, mais conforme aux prévisions, et va s’améliorer un peu en fin d’après-midi dans les transports en commun franciliens jeudi, journée de mobilisation sociale au niveau national, la situation étant globalement calme dans le reste de la France. La situation est «perturbée», mais «pas bloquée», a observé le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot jeudi matin. Dans le métro parisien, ouvert seulement aux heures de pointe à l’exception des trois lignes automatiques, le trafic devrait être meilleur que prévu en fin de journée, selon un point de la RATP pour l’AFP en milieu d’après-midi. Certaines lignes rouvrent plus tôt que prévu, les métros seront plus nombreux sur d’autres, comme la très chargée ligne 13. La couleur avait été annoncée dès mardi: à l’exception des lignes automatiques 1, 4 et 14, les rames ne devaient circuler qu’aux heures de pointe, entre 6H30 et 9H30 puis entre 16H30 et 19H30, et moins fréquemment que d’habitude. À la station Strasbourg-Saint-Denis à 11H00, les voyageurs regardaient les panneaux d’affichage annonçant la fermeture des métros 8 et 9. Lei Sun, 41 ans, en voyage d’affaires, avait entendu qu’il y aurait une manifestation, mais ne pensait pas «que les métros allaient être supprimés». «Je n’ai pas d’autre solution que de marcher pour aller à Lafayette, c’est à environ 2 kilomètres». D’ordinaire, Abdel est agent de propreté à la RATP, mais aujourd’hui il «oriente aussi les gens, même si ce n’est pas (son) métier». «Je sens que les gens sont un peu énervés», ajoute l’employé de 53 ans. Gare Saint-Lazare, sur le quai du RER E, Sandra Da Veiga, femme de ménage de 47 ans, a pris son train à 5H30 (contre 5h07 d’habitude). «Beaucoup de monde, plus que d’habitude, mais ça allait». A Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), vers 7H00, le RER D circulait toutes les 6 à 12 minutes, au prix de rames un peu plus remplies que d’habitude, a observé un journaliste de l’AFP. Côté autobus, 70% des lignes de bus exploitées par la RATP fonctionnent normalement ou presque, selon la régie. «Quelques piquets de grèves» ont été dressés devant des dépôts tôt ce matin mais «les bus sortent», a assuré le porte-parole de la RATP. Dans la région lilloise, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué pendant quelques heures tôt jeudi matin un dépôt de bus Ilevia à Villeneuve-d’Ascq, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Pour Samuel Gaillard, 58 ans, un chauffeur de camion-poubelles et syndicaliste CGT, le but est de montrer au gouvernement «qu’on en a marre, qu’on en a ras-le-bol d'être taxés à gogo» et d’avoir «des difficultés à finir nos fins de mois» dès «le 15 du mois». «Pas d’impact» pour l’aérien, sauf à Bâle-Mulhouse Près de Toulon, une opération escargot sur les autoroutes A57 et A50 a momentanément perturbé la circulation, a indiqué la préfecture du Var à l’AFP. À Marseille, une brève tentative de blocage du tunnel Saint-Charles a été interrompue, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône à l’AFP. RevLe ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a affirmé, lors d’un point presse à la mi-journée, que les actions ont été à ce stade «moins intenses que prévu». Il a ainsi fait état de 230 actions sur la voie publique, 95 tentatives de blocage de sites et 10.000 personnes impliquées, pour un total de 58 interpellations, dont 11 à Paris. Concernant le secteur aérien, la grève n’a «pas d’impact» dans les aéroports parisiens selon ADP et «Air France prévoit d’assurer la totalité de son programme de vols», ont indiqué les deux groupes à l’AFP. L’aéroport de Bâle-Mulhouse a vu son trafic affecté, avec 35 vols à destination de la France et de l’Europe annulés dans la journée, selon son site internet. © Agence France-Presse