Standard & Poor’s vient saluer le chemin parcouru par Scor

L’agence de notation a relevé la note du réassureur à «AA-», soulignant sa capacité de résistance dans un environnement chahuté.
Antoine Duroyon

A moins d’une semaine de l’ouverture des Rendez-Vous de Septembre à Monte-Carlo, qui marquent traditionnellement l’ouverture de la période des renouvellements des traités de réassurance, c’est une très bonne nouvelle pour Scor. Standard & Poor’s vient de porter la note de solidité financière du réassureur de «A+ perspective positive» à «AA- perspective stable». Un long chemin parcouru par le groupe français qui était noté «BBB+» en juillet 2003 et «A» en mars 2009. Scor est noté «A» par AM Best, «A1» par Moody’s et «AA-» par Fitch.

Dans une note, S&P cite comme appui à sa décision le fait que Scor «a démontré sa très forte position concurrentielle par la bonne résistance de la tarification et de la rentabilité technique de son portefeuille P&C, et a renforcé sa position de chef de file sur le marché de la réassurance vie aux Etats-Unis». Sur un marché de la réassurance en phase de consolidation, le groupe a défendu ses positions «grâce à une gestion prudente du risque et à une discipline tarifaire», ajoute l’agence de notation. Sa marge technique en réassurance vie s'établit ainsi à 7,1% au titre de 2014, contre 7,2% en 2013. Le groupe est également parvenu à améliorer son ratio combiné en non-vie à 89,5% l’an dernier, contre 91,4% l’année précédente.

La stratégie du plan «Optimal dynamics», qui consiste à élargir la franchise en vie (au travers notamment des solutions financières) et à se différencier en P&C, porte ses fruits. Avec une croissance des primes brutes émises de 10% sur la même période et un résultat net de 509 millions d’euros l’an dernier, S&P juge Scor en mesure de maintenir une forte capacité bénéficiaire sur les deux prochaines années avec un niveau de capital élevé. Son rendement des fonds propres est attendu dans une fourchette de 9% à 10%, tandis que son bénéfice net ajusté devrait se maintenir en moyenne au-delà des 550 millions d’euros.

Le PDG du groupe Denis Kessler doit faire demain un point sur sa stratégie à l’occasion d’une journée investisseurs, à un an de la fin de son plan triennal. Dans une note publiée début septembre, Fitch a souligné le fait que «les grands réassureurs tier 1 avec de solides franchises et positions de marché [sont] les mieux placés pour s’adapter et tirer parti du paysage changeant de la réassurance».

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