RBS donne des signes de redressement qui soulagent les marchés

La banque britannique va reprendre au moins 800 millions de livres de provisions pour créances douteuses au troisième trimestre
Antoine Landrot

Les investisseurs ont salué les signes positifs présentés par Royal Bank of Scotland (RBS) hier. Dans un document d’actualisation destiné au marché, l’établissement – toujours contrôlé à 82% par l’Etat britannique – a indiqué qu’il allait reprendre 800 millions de livres sterling (soit un milliard d’euros) de provisions pour créances douteuses dans ses comptes au troisième trimestre en raison du redressement de l’économie, en particulier en Irlande. L’action s’est adjugée près de 5,1% en cours de séance, pour terminer en hausse de 1,9% (à 368,2 pence).

Le groupe s’attend également à ce que le montant des pertes dégagées par sa structure de défaisance interne RBS Capital Resolution soit «significati-vement» inférieur à la prévision d’un milliard de livres établie plus tôt dans l’année, grâce à la réévaluation du prix des actifs sur le marché secondaire. RBS Capital Resolution a été créée cette année pour vendre ou gérer jusqu’à extinction 29 milliards de livres d’actifs, pour lesquels 4,5 milliards de livres de provisions ont au total été passées.

C’est dans cette structure de défaisance qu’aura lieu la majorité des reprises de provision, soit 500 millions de livres, dont le gros sur de l’immobilier commercial irlandais. La filiale de RBS en Irlande du Nord, Ulster Bank, reprendra de son côté environ 300 millions de sterling. Si les conditions de marché favorables se maintenaient, le montant des reprises pourrait dépasser le total annoncé hier, a précisé RBS.

Autre nouvelle encourageante pour les investisseurs, le redémarrage du versement d’un dividende pourrait avoir lieu dans dix-huit mois. C’est le laps de temps approximatif qu’a communiqué hier Ross McEwan, le directeur général de l’établissement, à l’occasion d’une conférence organisée hier à Londres, pour solder l’essentiel des multiples litiges dans lesquels RBS est citée (manipulation du Libor, des taux d’intérêt, ventes abusives). La banque a déjà provisionné 4,6 milliards de livres pour les seuls cas liés à des ventes abusives de produits de couverture pour les PME et d’assurance-crédit.

Si ces éléments illustrent que RBS semble proche de solder les mécomptes de la crise financière, cela ne signifie pas que l’activité soit déjà significativement repartie. La banque a ainsi précisé que son pôle de banque institutionnelle et d’entreprises – qui inclut les activités de BFI désormais réduites – a dégagé des revenus inférieurs aux attentes au cours du trimestre.

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