La Société Générale abandonne le crédit à la consommation au Brésil

La banque française se recentre dans le pays sur la clientèle entreprise et institutionnelle. L’impact financier s'élève à 200 millions d’euros.
Antoine Duroyon

Clap de fin pour l’activité de banque de détail de la Société Générale au Brésil. La banque de la Défense a décidé d’abandonner le crédit à la consommation dans ce pays. Une mesure qui se traduira par une charge de 200 millions d’euros comptabilisée au quatrième trimestre 2014. Le groupe, qui compte 1.180 collaborateurs au Brésil, présente ses résultats le 12 février. «Cette opération n’aura pas d’impact significatif sur les ratios de capital du groupe et sera bénéfique sur la rentabilité de la banque dès 2015», ajoute l'établissement dans un communiqué.

En pratique, la Société Générale fermera ses filiales Banco Cacique et Banco Pecunia, toutes les deux basées à Sao Paulo, et envisage de vendre les portefeuilles de crédits existants de ces deux entités. Leur montant cumulé à fin juillet s'élèverait à 1,8 milliard de réaux, selon des médias brésiliens. «La cessation des activités de crédit à la consommation au Brésil se fera progressivement afin d’honorer l’ensemble des engagements envers les clients, les collaborateurs, les régulateurs et les partenaires commerciaux», indique la Société Générale dans un communiqué.

Cette mesure n’est pas à proprement parler une surprise, Banco Cacique et Banco Pecunia ayant pénalisé au cours des exercices récents la performance de Banco Societe Generale Brasil (SGBr), l’entité au sein de laquelle ces deux filiales sont logées. La perte nette consolidée de SGBr s’est élevée à 30 millions de réaux (9,6 millions d’euros) en 2013. Ces deux filiales exclues, le résultat opérationnel de SGBr a été positif sur cet exercice.

Dans une note publiée l’an dernier, l’agence Fitch jugeait les deux établissements d’importance limitée pour la Société Générale, leur contribution au résultat étant minimale et peu susceptible de croître étant donné leur franchise restreinte. Le groupe français avait soutenu les deux entités par deux fois en 2011 et 2012 en injectant du capital. Sans grand succès. Ses actifs atteignaient 1,16 milliard de réaux à fin juin 2014, contre 1,32 milliard six mois plus tôt.

Si le Brésil n’est plus une terre de conquête dans la banque de détail pour SocGen, le groupe conserve des ambitions dans le pays. Il a décidé de se concentrer sur la clientèle entreprise et institutionnelle via ses autres structures : SGCIB (banque de financement et d’investissement), Société Générale Equipment Finance (financement de biens d'équipement) ou encore ALD Automotive (financement de flottes automobiles).

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